• Le top 12 des meilleurs plats à Brest (période ASH: 1978- 1984): part Two

     

    La rue Jean Jauresss, celle qui mène au stad'

    Vous avez suivi la première partie du chapitre? Vous avez vu à quel point l'enquête a été menée sérieusement, sans compromis ni pot-de-vin. Place à présent au palmarès des 12 meilleurs plats à Brest entre 1978 et 1984! Tin, tin...

    12éme: le super steak haché sauce poivre au Flunch du bas-Jaurès (à l'emplacement de chez Zara?). Avec une sangria.

    11ème: Le croque-monsieur de la Gentil'ho, avenue Clémenceau. Ce n'est pas un resto, hurlent les puristes. Cà se voit que vous n'avez pas goûté à ce croque tout rond au fond ovale, gorgé de fromage. Avec une Carlsberg amère et "Watch the moon come down" de Graham Parker dans le juke-box.

    10ème: les brochettes de coquille Saint-Jacques du "Kennedy", le petit resto en face du terrain de la gare, rue Frégate La Belle Poule

    Le top 12 des meilleurs plats à Brest (période ASH: 1978- 1984): part Two

     

    La crêperie Boënnec, rue Algésiras, l'un des rares établissements brestois qui traverse les décennies (avec "la Chaumière")

    9ème: la pizza merguez et chorizo de la "Marina" dans le bas de Siam. Tout simplement addictive. En plus, le spectacle était dans la salle, du Poiret-Serrault.

    8ème: Les tripes à la Bretonne du "Bois de Boulogne" au Moulin à Poudre. Coupées menu, et bien poivrées. Servies avec des pommes de terre à l'eau bien sûr. L'adresse a plusieurs fois changé de mains ensuite, et les courageux propriétaires se sont lassé des inondations à répétition. Quelle idée de bétonner à ce point le vallon qui était autrefois une prairie...

    7ème: le poulet au curry de Vinh rue Jean Macé (sa photo plus bas dans l'article). Subtil et bien relevé. S'accommodait bien d'un Côtes du Rhône Bouchard, ça oui.

     

    Le top 12 des meilleurs plats à Brest (période ASH: 1978- 1984): part Two

     

    Service parfait chez "Chouchou" rue Algésiras. Les clients sont des Terminale B du lycée bleu: Mich' Cajano et Debe Castel

    6ème: les rognons de "Chez Peppino", qui devint ensuite "Chez Carmine" (le fils), en bas de la rue Pasteur. C'est la mère qui porte la baraque, le temps ne paraissant pas avoir de prise sur elle. Cest le Stromboli.

    5ème: l'escalope au Marsala de "la table d'Italie", à Saint-Marc, rue de Verdun, au croisement de la rue qui descend de la place de Strasbourg vers le port.

     

    Le top 12 des meilleurs plats à Brest (période ASH: 1978- 1984): part Two

     

    Le pub "les Fauvettes" à Saint-Martin. Que vient-il faire dans cet article dédié aux restos? (Georges y servait, géant de la vie brestoise, fondateur du Comix tout proche. Le groupe préféré de Georges, c'est les New York Dolls, et cà c'est un scoop!) Ben, des fois, le vendredi soir, on prévoyait l'apéro aux fauvettes, et le resto ensuite. Mais, ambiance du vendredi, bières du monde, clientèle joviale et juke-box euphorisant, on était tellement bien qu'on "oubliait" de manger. Bon, on finissait sans doute à la baraque à frites devant la Poste, chez "le crado".

    Le top 12 des meilleurs plats à Brest (période ASH: 1978- 1984): part Two

     

    Le bas de Siam. Tout à droite, le cinéma l'Omnia (1000 places au moins), et le bar de l'Epée (et son flipper John Travolta)

    4ème ex-aequo: le bar au pastis de l'"Escargot" rue Traverse. Un petit resto. Le patron avait des moustaches genre Napoléon III. La salle était lumineuse, tapisserie verte et rotin. Et puis l'entrecôte (ou escalope?) "Pascal" à l'Osso-bucco, sur la petite place à Recouvrance (disparu), avec une sauce diabolique.

    Le top 12 des meilleurs plats à Brest (période ASH: 1978- 1984): part Two

     

    Vinh Phan tenait un restaurant rue Jean Macé (au-dessus de la pharmacie Marzin). Puis il ouvrit le Hao Hué près du cinéma Celtic au Pilier Rouge. Il servait des crevettes au satay d'enfer. Il est 7ème dans le classement!

    3ème ex-aequo: le dessert-maison de la Chaumière (toujours en place, à côté du "Globulle rouge", près de la place Wilson). On ne se souvient plus de ce qu'il y avait dans l'assiette, mais le ravissement demeure (y avait des fruits et de la crème, ça c'est sûr) .

    Et puis le T-bone steak de la Brocherie à Saint-Louis, sur sa planche, avec la crème, la béarnaise, la patate chaude. Une gourmandise. Un couteau redoutable. Des fauteuils tapissés. A cette époque, on regardait la carte: le cerveau disait de choisir un poisson. L'estomac imposait la viande, et les frites. On mangeait vraiment comme des goinfres.

    Le top 12 des meilleurs plats à Brest (période ASH: 1978- 1984): part Two

     

    Le patron du Vatel se rendit célèbre un soir où, le quartier étant victime d'une panne d'électricité, il assura la cuisine à la bougie.

    2ème: le civet de lapin de l'"Espérance", un resto niché place de la Liberté, à gauche en regardant la mairie, dans un coin où règnent à présent des kébabs. L'Espé', c'était le bar en bas (on y voyait Grand Sam, roi des teddy-boys de la ville), et le resto à l'étage. Le civet de lapin, cuit à en être défait, était servi dans une cocotte individuelle en cuivre (le patron était un personnage, il habitait l'endroit. On le voyait aux Halles Saint-Louis faire les emplettes pour le resto).

    Le top 12 des meilleurs plats à Brest (période ASH: 1978- 1984): part Two

     

    Oh, la, la, insoutenab' le suspense. Quel est le plat qui a obtenu le titre de "meilleur plat à Brest entre 1978 et 1984"? Eh ben, il faut descendre jusqu'à la gare.

    1er: l'Hollywood salad bowl du Goéland, à droite sur le parking de la gare (le lieu a été détruit cette année pour faire place à un immeuble). La décoration du Goéland, c'était "Thalassa": tournée vers la mer, à babord toute! Le patron était costaud, barbe et chemise à carreaux. La salade, avec du roquefort, était fraîche, gourmande et enthousiasmante. C'était une fête de la commander. On lançait ainsi gaîment la soirée, le week-end, et l'avenir apparaissait radieux. Marius (ASH) adorait la salade. Et l'on disait: "Take the ball at the Hollywood Bowl". Et l'on riait, parce qu'on n'était pas toujours très malins.

    Le top 12 des meilleurs plats à Brest (période ASH: 1978- 1984): part Two

     

    Vous avez été assidu, suffisamment pour suivre cet article jusqu'au bout. Découpez cette invitation, c'est une entrée gratuite pour le Mélody (quelque part à gauche après la clinique de Penn An Dalar)

    Le top 12 des meilleurs plats à Brest (période ASH: 1978- 1984): part Two

     

    Brest la Blanche, 1980

    On a oublié le "Chicken chips", minuscule resto à la hauteur de la station du téléphérique bas de Siam à présent, qui servait de bons fish and chips, la Barcarella dans le haut-Jaurès, magique avec son grand four à pizza et son piano-bar. Sorry.

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  • Le Top 12 des meilleurs plats à Brest (période ASH: 1978-1984) - Part one

     

    Brest la blanche, circa 1978-1984

     

     Le comité directeur de ce blog s'est rassemblé au bar Le Pacha (Kérinou) juste avant le 2ème confinement. On s'est dit: "Purée, çà fait 10 mois que le blog de l'ASH est endormi! Il faut prendre des mesures coercitives! Tiens, on n'a pas fait que boire dans les bars quand même, ces années-là?" (silence embarrassant). "Ben non, y avait les restos! On va faire le top 12 des restos à Brest période 1978-1984" (ceux qu'on a fréquentés, on était de l'Hartel', donc plutôt centre-ville).

    Alors on est montés dans la DeLorean garée près du "421", et on est partis, go! et mio.

    Les meilleurs plats à Brest... On a commencé par l'Harteloire, notre quartier. Ouh, ce n'est pas le coin le plus excitant. Le "Tire-bouchon", le "Rapid'" près du Campus (le bar des lycéens de l'Hartel', avec le "Record"), le "Gribouille". Intéressant, rue Lannouron, le "Spot Grill" (tout petit, à côté de la boulangerie) que fréquentait Michel Bannaire le fugace président du Stade Brestois, entraînant derrière lui les chefs d'entreprise en vogue.

     OLe Top 12 des meilleurs plats à Brest (période ASH: 1978-1984) - Part one

     

    Resto éphémère, "Chez Gribouille", comme beaucoup de restos à l'Harteloire (devint ensuite le "Borsalino", éphémère lui aussi, juste au dessus de Chez Tintin Belda, le sponsor officiel de l'ASH). Au Borsalino, les moules à l'espagnole (tomatées et relevées) à choir dans le caniveau.

    Ensuite, vu qu'il se faisait tard, on a obliqué vers Recouvrance, son quartier de nuit, rue Borda, rue Vauban (Recouvrance ne dormait pas). Du boulevard Jean Moulin, on voyait déjà la lumière clignotante et énorme de "Chez Franco" de l'aut' bord de la Penfeld river, rue de Pontaniou, 100m avant la prison ("de Ponta"), encore "en service". Il y avait les rues des "matafs", ces petites rues en pente truffées de bars de nuit, pizzérias, bouges tahitiens, troquets tenus par des patronnes mi-matrones, mi-sorcières (la dame qui tenait la baraque à frite près du pont de Recouvrance était appelée "la sorcière"). Et puis, sur une petite place, près de "Chez Franco", il y avait l'"Osso-bucco" au plat éponyme emblématique.

    Le Top 12 des meilleurs plats à Brest (période ASH: 1978-1984) - Part one

     

    Le Cabanon, une des adresses très nocturnes de Recouvrance ("Recoucou"). La plupart du temps, on ne se souvenait plus de l'endroit où l'on avait mangé, entre 4h et 6h du matin)

    Ouh, on a fini tard ce soir-là. On s'est souvenu de la fois où Jean Lasbuth s'était endormi la tête dans son plat d'escargots, après le Mélody (au Cabanon? Les historiens s'interrogent, c'était plutôt rue Borda). On était embêtés: il avait dit qu'il paierait l'addition.

    On a fait le voyage exotique dans Brest-même: d'abord le côté asiatique (à partir de 1979, drame des boat-people, les restos vietnamiens allaient fleurir dans la ville): il y avait ce resto vietnamien rue Algésiras, à l'emplacement de l'actuelle "Scala". Il fallait tirer des rideaux pourpres pour y entrer. Il y avait aussi le "Mandarin" rue de Lyon (près du "Voltigeur", vrai bar de quartier), qui jouxtait le "Glenfiddich" tenu par Dédé (en 1978, c'était une dame, qui servait des croissants aux lycéens le samedi matin). On accédait direct du Glen au Mandarin, en traversant un hall d'immeuble. Rue de Lyon, il y avait un autre vietnamien, à l'emplacement de l'"Embrun" actuel, ou tout près. Après un déménagement, on s'était offert le menu en double. Et, sur le Boulevard Jean Moulin (près de chez Johnny Boots, the last D.J.),se tenait le Kim-Son, aux nems fameux (qui devint un resto indien par la suite). Mais, le must était le petit resto tenu par Vinh Phan rue Jean-Macé, en face de chez "Dialogues disques".

    Le Top 12 des meilleurs plats à Brest (période ASH: 1978-1984) - Part one

     

    Oh la la, on a joué de la baguette ce midi! On a pris de ces petits verres d'alcool de riz où l'on aperçoit des femmes nues (sauf quand le verre est vide), ce qui fait rire tous les gaulois et participe au folklore.

    Le soir, on a viré Maghreb. Le brestois aime le couscous, encore plus que le kig-a-farz, c'est une évidence. Oserions-nous dire que le précurseur fut Bachir, à Kérinou, en face de la Poste, vers 1968-1970? Bachir allait chercher ses boyaux pour les saucisses et merguez à la triperie dans le vallon du moulin à poudre. En 1978, au centre-ville, il y avait le "Maroc" rue Pasteur (où servait Anne, la soeur de Marius, ASH). Le Maroc et ses coussins, près du "Ruz Boutou", le bar des baba-cools. Et pas loin le "Marrakech", pareil couscous boulettes comme-là-bas-dis.

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    Rue de Siam (haut)

    Le lendemain, un peu plombés par le Sidi-Brahim et le Sidi Yakout, on a quadrillé les rues de la rive gauche. On n'a pas manqué le "Régina", ce resto un peu ouvrier rue Amiral-Linois (en face des Galeries Saluden, fierté de la ville) avec ses banquettes en sky. Il n'était pas tenu par Sarkis Garabédian, ancien joueur de Reims et co-entraîneur du Stade Brestois en 1970? (ou alors Sarkis tenait un magasin de fruits et légumes rue de Lyon à la place de chez Nicolas maintenant, on ne sait plus, notre cerveau est un beffroi empli de chauve-souris). On a pris une table à "la Chaumière" pas loin du feu de cheminée (la patronne, on avait dit qu'elle serait immortelle), on a vu l'"Escargot" (rue Traverse, au-dessus du Monoprix). Après l'"Escargot", ne fut-ce pas "Le Grillon"?

    Que d'approximations! Enfin, à la place de l'actuel "Blind Piper", le resto c'était "les Arcades", service maître d'hôtel. Le fils du patron était à l'Ecole Sainte-Anne (repaire des plus belles filles de Brest): il rentrerait au Top 50 avec "Les yeux de Laura". On a tourné et viré, jusqu'aux adresses gastronomiques: les incontournables et emblématiques "Voyageurs" (à l'étage, en bas c'était la brasserie) le "Frère Jacques" rue de Lyon, qui servait de l'espadon. Et où on avait cru que "la fine Champagne", c'était une petite coupe de champ'. Le Vatel, rue Fautrasss (3 s pour un brestoâ), qui avait dans sa cave de la Côte Rôtie hors d'âge. Le Rossini (près du château), qui osait servir du pigeon rosé ("il n'est même pas cuit le zoizeau, regarde-ça!"). Burp.

     

    Le Top 12 des meilleurs plats à Brest (période ASH: 1978-1984) - Part one

     

    Rue de Siam (bas). Le bar "Le Mondial" est à gauche, on y jouait au billard en écoutant "Wutheiring heights".

    C'était pas fini. Il restait d'abord le bas de Siam. "Les Baléares" (où l'ASH célébra un réveillon), "les Antilles" (ensuite un temps "la Jonquière") avec son décor des îles, palmiers et bananiers, vin de noix, où les joueurs du stade brestois se retrouvaient le samedi soir après les matchs (on a aussi le souvenir de Daniel Bernard mangeant un steak à cheval à la "fondue des lys", rue de Lyon, ndlr), la Marina (pizzéria) avec son tandem patron-serveur haut en couleurs, style commedia dell'arte.

    Le Top 12 des meilleurs plats à Brest (période ASH: 1978-1984) - Part one

     

    Oldies but goldies: la carte du Frère Jacques, table gastronomique de la rue de Lyon, un ticket original du Flunch dans le bas-Jaurès, et le ticket "Tudor Inn" (apéro) - "Brocherie", repas ensuite, du quartier Saint-Louis.

    Après, on ne sait plus trop bien où on était. On nous a vus à Saint-Louis croquer dans la viande rouge à la "Brocherie", au "Boeuf sur le grill" aussi (en face du square Kennedy), au "Kennedy" (en face du terrain de la gare, si cher à l'ASH).

    Le Top 12 des meilleurs plats à Brest (période ASH: 1978-1984) - Part one

     

    Photo improbable prise sur le pont de Recouvrance, et son affiche pour "les Tritons"

    On a refait un tour à Recouvrance, ben non, on n'a pas fait la "Gueule d'Or", réservée à ceux de l'arsouille (la ville a sa cité interdite, le port militaire). Pour être sûrs de n'avoir rien loupé, on a fait Kérinou, Saint-Marc (la "Table d'Italie"), la rue Jean Jaurès (sss, 3 s): la Taverne Saint-Martin, et sa succession de salles, des rires partout. Le "resto-crêpes", haut lieu des repas de l'ASH. On s'est même assis au "Paris", le resto-concerts de la place Sanquer, où les terminales A de l'Harteloire aimaient faire des repas de classe.

    Le Top 12 des meilleurs plats à Brest (période ASH: 1978-1984) - Part one

     

    Parenthèse musicale: si vous voulez agrémenter la lecture de cet article de quelques chansons du cru 1976-1979, voici un panel très pointu

    Oh la la, c'est crevant de voyager dans le temps. Autant que de se faire les bars de la rue de Lyon en 1979, jusqu'au Glenfiddich en passant par le Paradiso et ceux qui tiraient le rideau après 4h du matin.

    Le Top 12 des meilleurs plats à Brest (période ASH: 1978-1984) - Part one

     

    La gare! Le Resto "le Panoramique" est à droite du bâtiment de la gare, à l'étage, le super-resto "le Goéland" est tout à droite, juste hors photo

    Ben oui, on a fini par la gare (on n'a pas fait le port, non, non, non. On ne voulait pas finir comme un tacot dans la vase). Le "Panoramique" (gastronomique?), et le "Goéland" avec son décor marin (un scaphandre faisait "coucou" en arrivant). Et on a fait un flipp' au Chiquito pour fêter l'événement: on tenait le top 12 des plats à Brest entre 1978 et 1984!

    A suivre dans "Le top 12 des meilleurs plats à Brest (période ASH 1978-1984) - Part two"!

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  • L'ASH et le Festival ELIXIR!

     

    ELIXIR 1979 à Irvillac! (14 et 15 juillet): 100% Rock et Folk!

    Elixir, c'est les "Vieilles Charrues" de la génération 1955/1965 (aujourd'hui sexagénaire!), notre festival à nous les enfants de la IVème République et du Général De Gaulle (le tire-bouchon), né dans le sable et l'herbe folle, et mort près de la place de Strasbourg. En 1980, on a pu voir LVS Yvinec, Marius, Winnie et sa bande déambuler dans le bourg de Plounéour-Trez près du bar "chez Marguerite"(?), à présent "le Ty Pikin", en attendant que Donovan n'attrape le vent. LVS avait un faible pour les chanteuses irlandaises, mais c'est un secret.

    L'ASH et le Festival ELIXIR!

     

    Du Reuz à Ploonstock! (ou Woodstrez)

     

    L'ASH et le Festival ELIXIR!

     

    Ci-dessus racontée l'histoire d'Elixir, la belle aventure qui finit mal, comme les histoires d'amour, en général. L'ancêtre des festivals bretons, le grand-père du "monstre" de Kerampuil.

     

    L'ASH et le Festival ELIXIR!

     

    Elixir à Saint-Pabu 1982, photo Louis Blonce. Quand on parle des photographes des concerts rock de ces années-là, inévitablement le regretté Louis Blonce qui revient (photo issue de son carnet d'expositions de 1999). Nous, on ne prenait pas notre appareil photo avec nous. Sûr, on l'aurait laissé derrière nous sur la dune ou sur un comptoir improvisé...

      En 1984, c'est en 2 CV que Marius, Fulgur et les filles arrivent sur les dunes de Saint-Pabu, juste avant la pluie. Les glutes sont dans le coffre. Bientôt les flamboyants Waterboys, période "A pagan place". A la nuit tombée, Orchestral manoeuvres in the dark parvient à faire danser  toute la dune avec "Electricity", sous une pluie battante. Décharge garantie. OMD, du rock? Hmm, et alors? On danse, c'est tout!

    Bon, le lendemain (dimanche), changement de saison: il faisait beau, mais on était un peu fatigués. Un allemand nommé Liebling (un grand échalas, à mi-chemin entre Ray Manzarek et le grand Duduche) nous ravitaillait en glutes et on a vu Kim Wilde toute blonde , et Dave Edmunds (ou Nick Lowe?), mais assis sur la dune ce coup-ci. C'était le bel été '84.

    L'ASH et le Festival ELIXIR!

     

    Elixir (photo issue d'internet, c'est la seule dans cet article)

     

    L'ASH et le Festival ELIXIR!

     

    Tickets de concert des Elixir 1984, 1985 et 1986 (celui de 1984 a mal supporté les averses sur les dunes de Saint-Pabu)

    L'ASH et le Festival ELIXIR!

    Ci-dessus, un billet de Kerdaniel dans le Télégramme de Brest à la fin des années 1970, qui s'interrogeait sur la jeunesse de l'époque, un peu baba, "civilisation de l'insouciance"?. Un instantané de l'époque en tous cas. Vous vous y reconnaissez? (né(e) vers 1960)

    L'ASH et le Festival ELIXIR!

     

    Murray Head, l'une des têtes d'affiche du second Elixir, à Plounéour-Trez en 1980. Avez-vous vu l'extrait du film "Elixir", quand le public chaloupe dans la nuit léonarde pendant "Say it ain't so, Joe", un des morceaux de bravoure des années 1970? On en frémit de bonheur.

     

     

     

    L'ASH et le Festival ELIXIR!

     

    MARILLION et son chanteur Fish . Elixir 1984 et concert mémorable à Penfeld en novembre de la même année ("MARKET SQUARE HEROES")

    L'ASH et le Festival ELIXIR!

     

     

    STATUS QUO (Elixir/Rockscène 1986 au stade Francis Le Blé). Moins enthousiasmants qu'en 1979 dans le hangar de Penfeld (comme c'était bien, dans le froid glacial!), mais quand même... "Rossi!", criait Supermac à Penfeld. Les héros d'Hubert "Steve" Rébillard (série A, "technicolor dreams" et "pictures of matchticks men"). Rick Parfitt est mort il y a 2 ans.

     

    L'ASH et le Festival ELIXIR!

     

    Un peu de pub: Mike Oldfield bientôt à Concarneau (en 1981), et un clin d'oeil aux radios libres de l'époque, ici "Contact FM". Il y avait aussi à Brest "Radio Basket" où officiait Johnny Boots, the last DJ.

    L'ASH et le Festival ELIXIR!

    L'ASH et le Festival ELIXIR!

     

    ELIXIR à Saint-Pabu 1984. En 1982, qui a vu Feargal Sharkey et ses Undertones chanter "Teenage kicks"? On nous a raconté que ce fut un des meilleurs moments de l'histoire du festival. On veut bien le croire.

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    SAINT-PABU 1984

    L'ASH et le Festival ELIXIR!

     

    GUEHENNO 1985 (Morbihan), quelque part au milieu des champs, sous le soleil exactement.

    Guéhenno! Le jour du "Band Aid", le grand concert mondial de bienfaisance initié par Bob Geldof. C'est en boîte la veille au "Nautilus" que Jean Lasbuth avait lancé l'idée d'aller voir les Clash et les Ramones dans les champs du Morbihan. Ok, a dit Fulgur. RDV le matin vers 11h et direction Sainte-Anne d'Auray en R5, puis nulle part. Des champs de blé, de la poussière et du soleil. Les pintes de bières s'appelaient des "barons". On a vu Léonard Cohen avec un chapeau chanter "So long Marianne" devant les punks, et c'était bien. On a découvert Midnight Oil et Pete Garrett le géant chauve. On a salué les Clash avant qu'ils ne s'évanouissent dans l'ozone (sans Mick Jones, déjà parti. Bon, les Clash, uh, uh,  et la voix tellement unique de Strummer, ouah). Les Ramones nous ont posé un lapin, gabba-gabba hey (on disait qu'ils voulaient voir le Superbowl, ou un épisode de Starsky et Hutch). On a juste ramené un t-shirt pour Swallow. 

     

    L'ASH et le Festival ELIXIR!

    Twist à Guéhenno (çà fait partie de l'ambiance de Guéhenno)

     

    L'ASH et le Festival ELIXIR!

     

    A la plage à Guéhenno (1985), coquillages et crustacés.

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                        Elixir/Rockscène 1986 à Brest.                                      If the kids are united...

    Fin de l'épopée Elixir l'été 1986, en ville à Brest! Déjà, le festival avait changé de nom. L'affiche, elle, était belle. Mais le public en manque de bucolique a boudé. Pas de sable, pas de tentes, mais des CRS partout, armés jusqu'aux dents, prêts à bondir (qui était donc le maire à l'époque?).

    Bon, ça faisait bizarre quand même, aller au festival comme on partait au match, avec les gradins à moitié vides. En plus, on croisait des joueurs de foot du PL Guérin (on était juste à Brest, enfin, pas à Plounéour, Saint-Pab', des lieux où l'on sait bien qu'on n'y est qu'en vacances, la caravane posée pour deux mois). Le bar, à l'époque le Glennfiddish, à 35mn à pied par la rue Jean Jaurès (on y disait que les places étaient bradées, les organisateurs aux abois). Nous, on s'en fichait: les concerts étaient bons (Siouxsie la banshee à la tombée de la nuit, envoûtante comme le tombeau des lucioles), et les festivaliers joviaux. Mais c'est vrai,  on n'était plus des gamins, mais déjà presque des hommes. Il allait falloir penser à devenir grand, comme dirait la grande Sophie. Un jour. Un merci infini à notre Elixir de Jeunesse. Sans rire.

    Dernier souvenir, pour Marius: America qui passe deux soirs de rang à Plomodiern en 1981 ("A horse with no name", "Sister golden hair", "Amber cascade"). Marius avait un grand poster d'America punaisé dans sa chambre, une photo prise dans un stade sous le soleil.

    L'ASH et le Festival ELIXIR!

     

    "It's only rock'n'roll, and I like it" Rockscène 1986 à Brest

    L'ASH et le Festival ELIXIR!

     

    Deux grands moments de Rockscène 1986 au stade Francis Le Blé (l'Armoricaine): Siouxsie Sioux ("Happy House", "Hong-Kong garden", "Arabian knights"...) et Big Country ("Chance", "Fields of fire"). Il y eut aussi Stan Ridgway et sa voix grave. Et en ouverture, un Ovni: Docteur and the Medics, un chanteur et deux choristes tout droit sorties d'un film de Tim Burton, pour un version superbe de "Spirits in the sky" de Norman Greenbaum, un classique dansant du Mélody... Souvenirs, souvenirs.

    L'ASH et le Festival ELIXIR!

     

    "Rumeurs", le mensuel gratuit du début des années '80, en papier glacé siouplaît, avec les dessins excellents de JP Mellouët. On vous a mis la liste des bars et restos brestois de l'époque (1984), afin de raviver quelques souvenirs. Bien peu de survivants 36 ans plus tard, non? Pour les appeler, rajouter 02 98 au début.

     

    L'ASH et le Festival ELIXIR!

    L'ASH et le Festival ELIXIR!

     

    Ladislas Boszo, février 2020

     


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  • 1979: il y a 40 ans la montée du Stade Brestois

     

    Patrick MARTET et Loulou FLOCH (qui fait la galipette) à Lens. Le stade prend les commandes du championnat de Division 2 groupe B (il y avait deux D2 à l'époque). "France-football" du 5 décembre 1978

    5 avril 2019: le stade Brestois gagne au Red-Star et fait un pas vers la montée en Ligue 1. Qu'il est long, qu'il est loin ton chemin papa... Et il y a 40 ans, le Stade montait pour la première fois, porté par son goléador Patrick Martet (un retourné contre les Guingampais, moment d'extase), un Letemahulu feu-follesque, Loulou Floch qui donnait ses derniers feux d'artifice, Daniel Bernard imperturbable dans les buts, et des petits jeunes prometteurs: Leroux de Plouvorn, Kédié, Guennal... (Jocelyn Rico jouait encore avec les jeunes) Deux samedis par mois, on montait chanter à l'Armoricaine. Pendant ce temps-là, d'autres restaient voir Guy Lux à la télé. Ils ne savaient pas ce qu'ils manquaient.

     

    1979: il y a 40 ans la montée du Stade Brestois

     

    Les sésames pour entrer à l'Armoricaine. En "seconde", on était dans les gradins de la vieille tribune Foucault. En "première", on était assis tribune"Penn Huel" ("tête haute"), d'où sortaient les joueurs. Tribune Penn-Huel, en 1974, on vous engueulait si vous faisiez un peu de bruit. On était un peu à la messe. Vous y étiez, au jubilé Tréguer/Le Bihan? (René Tréguer, c'était le gardien, souvent maillot vert, et une casquette des fois). Une fois, avec une banderole, en 1974, on a été pris à partie par une bande de la place de Strasbourg et on a couru se réfugier dans un bar de la rue Jean Jaurès.

    Les montées, ce sont des soirs de grâce. La ville s'embrase. D'autres villes (souffrons) ont vécu des soirs de coupe en Côtes d'Armor ou Morbihan, à Brest on a juste vécu des coups d'éclat (l'OM, l'ASSE, Nantes...), et des montées. Les barrages en 1989 (Le Havre, les Nîmois teigneux, Strasbourg assommé par Cabanas), la belle montée de la bande à Nolan et Rom' Poy' à l'aube des années 2010. Et la montée de National, que les puristes considèrent comme la plus belle, celle du pur bonheur après une telle traversée du désert.

     

    1979: il y a 40 ans la montée du Stade Brestois

     

    Une partie de la couverture de "But" du vendredi 8 juin 1979. Le scanner a buggé lorsqu'on a voulu imprimer toute la page, avec De Martigny, Bernard, Guy Bout' et consorts qui sortent des vestiaires

    En 1979, le stade Brestois sortait d'années compliquées. Debout dans les gradins de l'Armoricaine en 1975-1977, on regardait Ribeyre (le plus technique), Le Trocquer (le moins Ribeyre mais sacrément efficace derrière), Dédé Perrot (un vrai ailier, rouquin teigneux), Nigel Page-Jones (qui ne travaillait pas à la Poste) l'Anglais de Roscoff et le magic Donald Hatfield, so british. Avec l'arrivée de De Martigny, le stade a battu le SCO d'Angers en Coupe (2-0), un coup d'éclat, grosse ambiance en tribune. Enfin, le stade en Coupe, quelles désillusions (vous vous souvenez de la défaite contre Laval en quarts dans les années 80 avec Kéru? Ce coup-là on pouvait aller en finale). Enfin, dans deux ans on brandira la coupe Europa, la plus belle.

    1979: il y a 40 ans la montée du Stade Brestois

     

    Loulou Floch en quatrième de couverture du France Football du 21 novembre 1978. L'arrivée de Loulou et de Serge Lenoir avait sorti le stade brestois de l'ornière, après le sauvetage du club à la dernière journée du championnat 1975/1976 (but  de Bonnat à 5mn de la fin contre Amiens, sur un coup-franc généreux, qui sauva le Stade de la descente). Un soir d'hiver, Loulou remonte tout le terrain sur l'aile droite, le long de la tribune Foucault transie et centre pour la tête de Lenoir: but! Explosion de joie dans les travées.

    Automne 1978. Le stade marque des buts, Martet 7 en 8 matchs. Letemahulu frétille, l'Armoricaine commence à bouillir. Quand le stade gagne à Lens, c'est la fête dans les bars, chez Dédé, au Ruz-boutou, au Kroaz-Hent, au Campanella, à l'étrier, à la Gentil'ho, à la coccinelle, au Chaudron rue de Gasté, au relais Celton (déjà).

     

    1979: il y a 40 ans la montée du Stade Brestois

     

    La composition du Stade Brestois lors de la 8ème journée du championnat 1978/1979, contre le FC Tours. 'extrait du bulletin officiel des supporters, le nouveau "Pénalty", n°1, édité par le club des supporters de l'Olympic Bar, rue du télégraphe. Il y avait la pub pour le magasin de disques de Claude Dratel rue Pasteur, où l'on trouvait les derniers imports anglais, une pub pour la "Clé des champs", la boîte de Plougastel avec ... une piscine, la Gentilhommière et "ses merveilleux croque-monsieur", la pâtisserie "la mascotte" rue Jean Jaurès et "la vraie merguez tunisienne" de René Guédes rue Inkermann(en compétition avec "les p'tites exquises, délices des merguez" de Michel Tarouilly, rue de Lyon)

    Les p'tits gars de l'ASH, au printemps glorieux, c'est du Duquesne ("le Duke's) en plein centre-ville, en face des Halles (à l'emplacement du chocolatier) qu'ils préparent l'avant-match. Dès 14h. Perroquets et tangos, ce sont des gamins. Ils mettent "Stir it up" de Bob Marley en live dans le Juke box, ou "La bombe humaine", la patronne n'en revient pas: un pareil bazar un samedi après midi dans un bar de vioques.

    1979: il y a 40 ans la montée du Stade Brestois

     

    Soir de match à l'Armoricaine! Tribune Foucault et son toit en tôle. On achetait les rouleaux de papier à l'épicerie place de Strasbourg. On les jetait en les déroulant jusqu'au terrain. La classe. Coucou McReno, Olive Bomon (sa cloche, son bonnet et sa besace), Supermac, Kermit,Bomber Philips et son klaxon allemand qui assourdissait à 100 mètres à la ronde, Fulgur, Marius et sa bouteille en plastique de faucon cendré, Dragan et tous les autres. 'Tit Mich' Cajan vendait les cacahuètes. Debe regardait le match de chez sa copine, dans un immeuble en contre-haut. On mangeait les saucisses roses avec de la moutarde (surtout pas de galettes saucisses, c'est quoi çà?). Sous les projecteurs, on trouvait qu'elle sentait bon.On avait aussi des écharpes de clubs anglais (Arsenal avait les mêmes couleurs) On chantait "l'as-tu vu, Lustucru, Letémahulu" et "Stade brestois, oh hé ho" sur l'air de "Liverpool", "Allez Brest!" sur l'air de l'"avé Maria". Imaginez, ces gamins (lycéens, étudiants, travailleurs à l'arsouille ou à la Poste) sont aujourd'hui presque retraités (c'est fait pour ceux de l'arsouille ou de la Poste, ou ceux qui ont cotoyé l'amiante). Certains ont même déjà rejoint la grande prairie. Ils étaient les ancêtres des ultras d'aujourd'hui, le valeureux et insolent kop RDK qui donne de la voix, même au coeur des années fantômes (la dernière descente du stade, quel chemin de croix, quelle souffrance de supporter! Avec la blessure de Paul Baysse, tout s'est écroulé. Saura-t-on ce qui s'est passé dans les vestiaires cette année-là? Tant de rumeurs...)

    Ensuite on montait vers la Gentil'ho. On allait des fois prendre des munitions aux Nouvelles Galeries et on montait à pied ou en bus vers la plass Strassbourg. Certains faisaient un arrêt aux stands au Bar Ecossais, comme s'ils partaient au Mélody (le Mélo', c'était vendredi soir s'il y avait match le samedi. Ou les deux des fois). Certains faisaient encore croire qu'ils avaient moins de 18 ans au guichet pour payer demi-tarif (on ne demandait pas de carte d'identité). On montait dans les gradins, la 1ère porte après le milieu de terrain. On arrivait tôt, on prenait la place, se tenant assez loin les uns des autres pour que les retardataires puissent nous rejoindre. En 1976, la sono crachait "Pop corn" ou "Brasilia carnaval", en 1979 on avait peut-être du disco? Le speaker, c'est sans doute déjà Claude Dratel.

    1979: il y a 40 ans la montée du Stade Brestois

     

    L'Armoricaine en 1977 (photos prises avant un match amical contre le SEC Bastia)

    1979: il y a 40 ans la montée du Stade Brestois

     

    Le calendrier de la saison 77/78 (groupe B). On dirait qu'ils sont pris en photo à Lampaul-Plouarzel. Il y avait des publicités (des réclames!) pour la papeterie Yves Billé (rue Algésiras), la pâtisserie Le Quéau rue Jean Jaurès, la boutique d'hifi de Jean Yves Laouénan rue Saint-Exupéry, la brasserie "les Antilles du bas de Siam, QG des joueurs du stade après les matchs, le bar "le Britannia" de L. Le Gall rue Jean Jaurès, chez Josette coiffeuse près de l'église du Landais, le bazar populaire (maison Quiniou-Guéguen) rue Jean Jaurès, la SILL (déjà),le magasin de sport Le Vergos fournisseur du Stade brestois et le café-resto la Terrasse rue de Paris.

    Vous dire la soirée contre Lens, avec les spectateurs perchés dans les pylones et agglutinés aux fenêtres des immeubles alentours? C'était dingue. Mais peut-être pas la mieux. La montée s'était construite au fil des matchs d'hiver, on était moins nombreux, mais des fois on chantait fort, comme les Anglais savaient aussi le faire avant que l'argent ne les musellent et remplace aujourd'hui les supporters par des touristes spectateurs, avec des tarifs de dingue pour une place assise (il y a 30 ans, on était mieux à Highbury que dans le nouveau stade d'Arsenal, impersonnel)

    1979: il y a 40 ans la montée du Stade Brestois

     

    La tribune nord de l'Armoricaine, là où était le tableau d'affichage manuel ("Brest - visiteurs") en 1978. Cette année (2019) elle est encore vide, et c'est triste.

    Quand on est montés, ça s'est fini bizarrement. On est partis jouer un titre de champion de D2 à Penvillers, on a perdu je crois, l'été venait. Tout le soufflé était tombé. Et un samedi soir d'août, on fêtait un anniversaire à la Corniche à Brignogan: on a reconnu Dragutin Vabec qui venait de signer au Stade et goûtait un dormeur. On lui a fait la fête. Son imprésario nous a offert 2 bouteilles de rouge. Ce blog en a déjà parlé. Cà lui a valu la "dragomania", des dizaines de visites: on a donné le dessin au gars qui a écrit un bouquin sur Drago Vabec...

    1979: il y a 40 ans la montée du Stade Brestois

     

    La couverture du bulletin des supporters "Pénalty" qui succéda à "Allez Brest!!" avec deux "!!" de 1977 et à "Stade brestois" de 1976.

    Avec Dragutin, on s'est régalés. Il n'y a plus de joueurs comme ça. Son coup-franc contre Laval... Enfin, des fois il était transparent. Question d'humeur. Dans les années 80, les grands oubliés: Bureau, et sa vitesse supersonique, l'Ecossais Wallace, les sud-Américains... Cabanas, ce fut le carnaval route de Quimper.

    1979: il y a 40 ans la montée du Stade Brestois

     

    Ah, l'hymne du Stade brestois qui claquait dans la sono lors de la saison 1977/1978 (bulletin du match Brest-Rennes). "Du nouveau à l'ouest, la marée rouge". C'était vrai, elle allait montrer son équinoxe la saison suivante, avec la montée surprise en D1. Et la ligne "qu'impérial, Bonnat parte"! Jeu-de-mots de chez Bouvard, on est chez les "grosses têtes", non?

    Avril 2019. On joue encore à l'Armoricaine. Contre Orléans, on ressort l'hymne de 1978. On vient tous en rouge (on aime bien le folklore). On va peut-être monter dans ce stade qui vieillit. On le mérite. A Le Blé, ça chante moins qu'avant. Les ultras se remettront-ils à chanter la lambada? On tape du pied tribune Arkea. Foucault est toujours un peu coincée. On se dit qu'il y a ici un petit supplément d'âme que la plupart des stades n'ont pas (PS: le 19 avril contre Orléans, ouah, grosse ambiance!). Les supporters y ont souvent mangé leur chapeau, ou leur casquette. Que de désillusions. Que de tripes nouées. Mais ça fait partie de la vie d'un supporter. On n'est pas au Réal ou au PSG... Et tant mieux, non? Ici, c'est Brest!

     

    1979: il y a 40 ans la montée du Stade Brestois

     

    Alain De Martigny, l'entraîneur-joueur venu de Lille, qui allait métamorphoser le Stade brestois. Entraîneur-joueur, c'est comme "libéro" un truc du passé.  PS du 10 mai 2019: ce soir, le stade est monté contre Niort. Alain de Martigny est arrivé à pied vers 20h place de Strasbourg, avec son parapluie. On l'a retrouvé route de Quimper, dans la rue, discutant avec Richard Honorine, le p'tit gars de Bellevue. Comme une boucle bouclée. C"était chouette de les voir. Comme si on avait tous un peu, eux les joueurs illustres, nous les anonymes des tribunes, vécu un peu l'histoire du stade brestois.

    Cet article est dédié à tous les gamins du lycée de l'Harteloire qui ont passé des samedis soirs debout (ou assis en première) dans les travées de l'Armoricaine durant les années 70, contre Dunkerque ou Cuiseaux-Louhans. Les Geier en première (tribune Penn-Huel en 1974), le nancéen Begkoyian, les 'tits gars de l'ASH (John Boots et Bomon en premier), et James Cloarec le postier. Et Mich' Cajan et ses cacahuètes!

    "Allez le stad'!"

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  • Si pour l' Mémo' y plus d'entrées

     

    Ticket de consommation pour la discothèque "Le Mélody" à Guipavas.

    Vous passez le bourg, vous prenez la direction de la vieille route de Landerneau. Vous laissez la clinique de Pen-An-Dalar ("on est peinard") à votre gauche, ensuite c'est plus ou moins la campagne, et vous prenez à gauche un petit chemin. Attention! Si vous arrivez à "La Forge", territoire disco comme toutes les boîtes alentour, hormis le Mélo', faîtes illico demi-tour, vous avez raté la bifurcation magique. Alors, ce ticket magique vous servira-t-il aujourd'hui? Essayez. Le Gin Fizz, avec tout le sucre sur le rebord du verre, ou la vodka orange vous attendent au bar. Vers 1982 ils ont doublé le bar en ouvrant un côté pile. La piste de danse est restée presque toujours avec deux grosses baffles plus grandes que nous posées de chaque côté de la cabine du disc-jockey. Et la boule à facettes au plafond. Tiens, là-bas, c'est Marius qui danse sur "Hot legs". Yan s'est posé face à une baffle et danse les yeux fermés...

    Si pour l' Mémo' y plus d'entrées

     

    Autocollant vintage

    Fin des années '70, le DJ, c'était Bernard. Il passait les Doors ("Love her madly", "L.A. Woman", "The Changeling"), et aussi Higelin ("Boxon")), Lavilliers et le reggae d'Alpha Blondy et de Bob Marley. Et "Bastard" de Ian Hunter aussi. Bernard tint ensuite "Le Manège" sous le pont du Bouguen dans les années 1990, et ce fut assez formidable. Au Mélo, ce fut Jean-Yves Kerhornou qui reprit les platines dans les années 1980. Avait-il été au concert des CURE au théâtre de Quimper en 1980 (avec les brestois d'UV Jets en première partie)? Toujours est-il qu'il en garda son look légendaire, introduisant la riche new-wave anglaise au répertoire du Mélo, y ajoutant ensuite les Jesus & Mary Chain  ou les australiens d'Hoodoogurus ("Out that door"). Let's dance. Les Ramones étaient presque proscrits, chaque morceau provoquant une ribouldingue ("Blitzkrieg bop").

     

    Si pour l' Mémo' y plus d'entrées

     

    Les billets d'invitation ci-dessus datent de 1980. Pour le défunt Lucky, maître des lieux, c'était le 7 avril 1980. Pour son anniversaire, Lucky aimait entendre le "Ballroom Blitz" des Sweet ("Ready Steve? Ok" - 1973). A l'époque, la Gentil'hommière boulevard Clémenceau était souvent le point de départ des Henri Boule: y étaient délivrées les invitations. Punks, babas (soit pull un peu long, cheveux aussi, une écharpe sans doute, des Clarks aux pieds...), teddy-boys (une sacrée bande en 1979/1980, avec les filles superbes en soquettes le samedi soir) et étudiants (es) s'y mêlaient, bien que l'endroit gardât la réputation du bar des "bourges du centre-ville". Ensuite, la dernière station avant le Mélo était le Bar Ecossais rue Jean Jaurès, ou le Croaz Hent presque en face. Il y avait aussi l'Etrier à Kerichen, route Bd Montaigne, où le juke box était si bien.

    On a ressorti ces reliques quand on a vu que la librairie Dialogues ressortait des posters du Mélody à 23 euros! Une boîte fermée depuis plus de 20 ans... Les souvenirs sont à nous. Le papier, une récup' un peu fastoche, non? On est encore des dizaines à avoir un verre ou plus du Mélo' au fond d'un buffet. Le design était si chouette. Et la musique au Mélo insurpassable.

    Le Mélody vous dit "bonsoir", la la la, la la.

    ladislasboszo.eklablog.com

     


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