• Le haut de la rue de Siam à Brest dans les années 1970 (et avant)

     

    Rue de Siam (part III, suite et fin). On est au carrefour  avec la courte rue Etienne Dolet (juste à gauche). A droite les enseignes "Au parapluie brisé", la librairie -papeterie (quel nom déjà?), sans doute la boutique exotique de Monsieur Kerjean, chez "Laurans" (maison lesnevienne). A gauche, "Crier Le Bras photo optique". A l'angle en face de la rue Etienne Dolet (non présente sur la carte), le magasin de disques "la Sonothèque". C'est une Austin en rouge qui descend la rue? Belle journée sur Brest en tous cas.

    Au carrefour des rues de Siam et Etienne Dolet, il y avait la Sonothèque (qui déménagea en 1988 un peu plus haut de la rue en montant, à la place d'un cinéma fermé). A la toute fin des années 1970, le nouveau patron était un passionné (Christian Le Manach). Les cassettes en 1977 valaient 37.50 francs et se trouvaient sur un présentoir vertical. Le choix de groupes ou artistes était bien limité à l'époque, mais la qualité des années 1970 en matière de rock, uh! De Ten Years After à Deep Purple, de Wings aux Doors, de Bowie à Neil Young, Procol Harum, Al Stewart... On a passé du bon temps.

    Presqu'en face de la Sonothèque, c'était semble-t-il Sonodisc où travaillait la soeur de Président Jack. Souvenir de l'achat du Lynyrd and Skynyrd Live fin '70...

    Le haut de la rue de Siam à Brest dans les années 1970 (et avant)

     

    On arrive presque au carrefour de la rue de Lyon et on est au début des années 1970. On monte toujours la rue de Siam. Vous suivez, ou on fait une pause?

    Ok, on continue: à droite le magasin de souvenirs (souvent bretons) "A la pensée". Puis "Blaise tailleur", la librairie-papeterie.

    Toujours à gauche en montant, avant la rue de Lyon, il y avait le magasin de sport Jean Lars (ASB). Il semble (vagues souvenirs) que ses filles handballeuses officiaient dans le magasin. On y achetait les chaussures de sport "péniches" Puma, les survêtements bleus "le coq sportif" avec le chouette logo triangulaire. Pour les godasses de ville, c'était plutôt "Rivière" rue de Lyon en face de Brest-Philatélie (au niveau du resto l'Embrun aujourd'hui)

    Le haut de la rue de Siam à Brest dans les années 1970 (et avant)

     

    Superbe, le carrefour des rues de Siam et de Lyon, non? (début des années 1970). Le magasin Bailly fait le coin à droite et la Société Générale (déjà) à gauche. Il y a un flic sur le trottoir à gauche. Il n'aura pas de difficultés à régler la circulation. Pour info, c'est la dernière carte qui présente la rue de Siam dans le sens montant. Préparez-vous!

    Croisement important de la ville. A gauche, on va vers les halles Saint-Louis, les épiceries "Aux beurres fins" (rue de Lyon) et "Gilbert Tributien" (face à l'église). A droite, on va prendre son paquet de tabac gris chez Madame Izac. D'accord, le cliché est un peu froid, mais il a un côté esthétique siamois. :)

    Le haut de la rue de Siam à Brest dans les années 1970 (et avant)

     

    Le croisement des rues de Siam et de Lyon, mais cette fois dans le sens de la descente! On est vers 1980 (il y a une R5), il n'y a plus les câbles du trollé au-dessus de la rue. Les marins ont la démarche d'un week-end de "72". A droite, il y a le magasin Sigrand-Armand Thierry (toujours là en 2021). A gauche, "Claude" et "Laurans". puis l'incroyable boutique de produits du monde "Kerjean" et ses stores rouges. Par la porte du fond de son magasin, on rejoignait les contrebandiers de Moonfleet. M. Kerjean, qui vendait parfois des cacahuètes à la porte de sa caverne d'Ali Baba, avec son tablier blanc. Gloire de la rue de Siam ( Madame idem). Si vous goûtiez trop goulûment à sa vodka à l'herbe de bison, vous aviez au petit matin des kangourous avec des Doc Martens aux pieds qui faisaient la danse sioux dans votre boîte crânienne.

    Le haut de la rue de Siam à Brest dans les années 1970 (et avant)

     

    Toujours le carrefour des rues de Siam et de Lyon, un matin au début des années 1970 (vue dans le sens de la descente!)

    Le haut de la rue de Siam à Brest dans les années 1970 (et avant)

     

    Le haut de Siam, en face de la Poste, dans le sens de la descente. Au croisement à mi-photo, c'est la rue Colbert à gauche, et la rue Algésiras à droite. C'est une carte des années 1960 sans doute, intitulée "la rue de Siam pavoisée". A gauche une enseigne "bébétaine", "Au Grand Paris Allamagny". Les voitures avaient du charme, c'est indéniable.

    Le haut de la rue de Siam à Brest dans les années 1970 (et avant)

     

    Et voici le haut de Siam, avec la lourde Poste-télégraphe-téléphone en granit sur la droite. Vers 1970 on va dire. Architecture un rien Brest-Litovsk, même sous le soleil, on en conviendra. Au dernier étage de la Poste, par un escalier dérobé, on accédait en douce à la salle de ping-pong de l'ASPTT où on pouvait jouer sur des tables de compét'. Trop bien.

    Ouf, nous voilà arrivés tout en haut. On n'a pas vu le cinéma les 2 Zen (deux salles) à droite en montant, on a raté un resto aussi. Mais on en a déjà parlé dans "les meilleurs restaurants à Brest dans les années 1970", road-tripes culinaire dantesque. Alors, arrêtons-nous là pour regarder la rue de Siam, ouverte à tous vents, qui part se jeter dans l'arsenal (elle se retient juste à temps) et fait face au goulet, au large, à l'aventure.

    En l'an 2077, les joueurs du stade Brestois, juchés sur le toit d'un autobus à impériale rouge et blanc, descendront la rue de Siam en brandissant leur première Coupe de France, acquise après prolongations aux dépens de Châteauroux, triple tenant de la ligue privée mondiale de football. Et on ira fêter ça au Mélody en dansant toute la nuit sur "Love her madly".

    Le haut de la rue de Siam à Brest dans les années 1970 (et avant)

     

    "Tonnerre, tonnerre,

    Tonnerre de Brest.

    Mais, nom de Dieu,

    Que la pluie cesse"

    Miossec

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  • Le milieu de la rue de Siam dans les années 1970 (et avant!)

     

    Un tour dans la rue de Siam, ça vous dit?

    Après l'insuccès de l'article "le bas de Siam dans les années 1970", où l'on s'était arrêté au carrefour de la rue Ducouëdic, on s'est dit que c'était trop bête puisqu'on était là, autant continuer un peu notre balade dans la rue brestoise, placée juste dans l'axe du goulet de la rade de Brest à l'ouest pour ramasser en pleine poire les coups de vent de l'Atlantique, sans modération. Alors on a pêché dans la petite collection de cartes postales chinées au fil des ans chez les bouquinistes (souvent du marché Saint-Louis, mais jusqu'à Cambo-les-bains), pour 2 à 4 euros.

    Le milieu de la rue de Siam dans les années 1970 (et avant!)

     

    Vue de Siam Street à la hauteur de la rue Ducouëdic, années '70: à droite: Télévog, Natalys, Aux élégants, Tapis de France, un bar (déjà le Rallye Bar?, André faisant coin en face du Monoprix. A droite, le Fontenoy, l'enseigne R REMY... (cartes postales personnelles, of course. Rien de chipé sur internet dans ce blog)

    Tiens, on s'est dit que Natalys avait ensuite déménagé à l'angle de la rue de Lyon (en face de Sigrand). "Aux Elégants", c'est vraiment vieux. Les gens qui ont connu ce magasin ont aujourd'hui au mieux une canne. Sur toute les photos ou presque, vous verrez les câbles du trollé. Comme quoi le tram des années 2010-2020 ("le grand serpent vert") n'est pas une révolution. Aux "tapis de France", on dit que la vitrine était tellement propre que les curieux s'y cassaient le nez.

    Le milieu de la rue de Siam dans les années 1970 (et avant!)

     

    Oups! Années '50-'60 là. A gauche, la carotte du Fontenoy sans doute. A droite, Aux Elégants, Dralux, les chaussures André et le carrefour de la rue Traverse. Vous suivez? (on est en train de monter la rue jusqu'à la place de la Liberté)

    Le milieu de la rue de Siam dans les années 1970 (et avant!)

     

    Tout début des années '70? Les connaisseurs en automobiles sauraient le dire. On monte la rue d' Siam. On est entre les rue Traverse et d'Aiguillon. La carte postale a de belles couleurs. A droite, le fameux Bon Marché, qui devint ensuite Prisunic, et Phildar. On se rapproche du Monoprix, toujours en place. A gauche, la Maison de la Qualité, un horloger, une pharmacie. Jolie camionnette du Bon Marché. Et les lampadaires... à fleurs! Jolie Aronde aussi.

    Le milieu de la rue de Siam dans les années 1970 (et avant!)

     

    Le grand magasin "Au bon Marché" au début des années 1960 (ou juste avant). Les enfants, dans la poussette cabriolet, sous déjà en retraite depuis longtemps...

    Le milieu de la rue de Siam dans les années 1970 (et avant!)

     

    Le carrefour des rues de Siam et d'Aiguillon.  fin des années '50, début des années '60 sans doute (la vache, la Mairie n'est même pas encore construite, et on voit l'église de Saint-Martin). Toujours la présence de poussettes (les baby-boomers). Le Monoprix, immuable. A gauche, rue d'Aiguillon, se trouvait le traiteur Carval dans sa petite boutique. Ses flancs aux oeufs, son foie gras aux tranches compactes et au parfum léger de Porto (?), son couscous le mardi soir.

    Qu'est-ce qui surprend? C'est qu'à l'instar du Monoprix, les immeubles de quatre étages maximum n'ont pas bougé 50 ou 60 ans plus tard. La rue, si: interdite aux voitures avec l'arrivée du tram, installation des fontaines de Martha Pan au niveau du square Roull (l'idée était que la rivière souterraine refasse surface au bas de Siam. Les sculptures de Martha ont été si critiquées qu'on en est resté là...). Un peu plus bas que le Monoprix, le "Bon Marché" est devenu "Prisunic" et renferma au niveau inférieur (vers 1980-82) une galerie commerciale où l'ancien patron des "Antilles" vendait des olives et où l'on trouva une enseigne éphémère "pizza Pégo".

    Le milieu de la rue de Siam dans les années 1970 (et avant!)

     

    On a passé le Monoprix. Sur la droite, le square Monseigneur Roull! Là où la librairie Dialogues a réussi à s'installer. Ouh, la photo avec les couleurs qui paraissent retravaillées. On est soit dans un film d'anticipation, soit dans les années '50 (réponse 2). A gauche, l'enseigne "Au Petit Poucet". A droite, c'était "La Boîte à Cravates", non? Au fond, la trésorerie. On a parlé à l'époque d'architecture stalinienne. Le brave Staline a fait disparaître la plupart des témoins de ce style architectural laissant peu de place à la fantaisie. Au fond, on aperçoit une des tours de Quéliverzan ... en jaune! C'est du pop-art!

    Le milieu de la rue de Siam dans les années 1970 (et avant!)

     

    A la hauteur du square Monseigneur Roull, nous voici au milieu de la rue de Siam (on monte toujours). On est au début des années '60. A gauche: "Au Khédive: la maison du fumeur", "Grenier Opticien" (figure de la rue). Après l'arche menant au square L'Herminier (ou habitait Georges Lombard, maire durant les années 1970), c'est la fameuse "Librairie de la Cité" de M. Le Bris. Les câbles du trollé sont présents sur toutes les photos jusqu'à la fin des années 1970

    A la hauteur du square Roull, on est obligé de s'arrêter: à droite, il y a la Librairie de la Cité de Jean-Marie Le Bris, formidable bonhomme à la pipe, élégant avec sa cravate et une belle montre. On y trouvait les BD tant convoitées (d'abord au rez-de-chaussée, puis à l'étage), les Gil Jourdan, Red Dust, Buck Danny, Black et Mortimer, Tif et Tondu, Chevalier Ardent, les Quatre as...

    Le milieu de la rue de Siam dans les années 1970 (et avant!)

     

    La rue de Siam au croisement de la rue Jean Macé (en montant) au tout début des années 1970 (estimation). Elégante population brestoise (pas de second degré ici), on est sans doute dans les années Pompidou ("Ohé, ohé Pompidou! Pompidou navi-gueu sur les sous!" - chanson de promenade scolaire dans le car). On monte toujours. A droite, le magasin Boeno présente en devanture sa nouvelle collection. A gauche, la pharmacie Centrale (Hayem, déjà?), "Eddy".

    Ah, on va s'arrêter là. On s'approche de la rue Etienne Dolet (à gauche, qui mène aux marches de l'église Saint-Louis), là où on aperçoit l'enseigne "Crier Le Bras", toujours en montant. On a encore quelques bricoles à vous raconter. Ce sera dans "Le haut de la rue de Siam dans les années 1970 (et avant".

    Le milieu de la rue de Siam dans les années 1970 (et avant!)

     

    Houlà! retour fin des années 1950, juste avant le croisement de la rue Etienne Dolet (à gauche). A droite: "A la Glaneuse", "A la Pensée" (qui va perdurer jusqu'à la fin des années '90. Quand on cherchait un cadeau pour une tante ou une grand' mère, on finissait à La Pensée), une librairie-papeterie (avec le grand store descendu au-dessus du trottoir). Les câbles du trollé ne sont pas encore installés.

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  • Le bas de la rue de Siam dans les années 1970

     

    Mercredi 19 mai 2021 à 17 heures, bas de Siam (Brest). Fin du troisième déconfinement Covid et ouverture des bars en terrasse jusqu'à 21 heures! Liberté, liberté chérie.

     

    Le bas de la rue de Siam dans les années 1970

     

    21 mai 2021: les terrasses rouvrent à Brest!

    Soudain la vie est revenue bas de Siam. Et, dans ce blog, on s'est souvenu de ce bout de Brest dans les années 1970, qui n'est pas son centre, maintes fois remanié, jamais complètement réussi.

    Mais souvenons-nous du contexte. Dans les années 1970, à moins d'être militaire ou de travailler à l'arsenal, la ville portait bien un masque. Tout le périmètre du port militaire (tout le val de la Penfeld et le port côté Recouvrance) était un No man's land. Vous vous promeniez sur le boulevard Jean Moulin, avec les grandes grilles blanches à pointes et les affiches "défense de photographier", vous saviez qu'en contrebas il existait un autre monde que vous ne pouviez connaître. Et il y avait des marins partout en ville, en tenue. De même, si vous étiez de la rive gauche et que vous n'aviez pas de copain de la rive droite (Recouvrance et Saint-Pierre), eh bien vous n'aviez pas de raison de franchir les deux grands ponts qui enjambent la Penfeld: celui de Recouvrance, et celui de l'Harteloire. Incroyable, cette Penfeld qui coule sur trente bornes à peine et a réussi à creuser un val pareil, qui coupe la ville en deux. De la rive gauche, on allait plus facilement à B2 (Bellevue, le nouveau quartier après le pont du Bouguen) qu'à Recouvrance.

    Ville coupée en deux. Un natif de Recouvrance aurait tout autre discours. Fulgur dit: "A part mon centre-ville et le val du Moulin à Poudre, il n'y a qu'au stade de l'Armoricaine que je me sentais chez moi".

    Le bas de la rue de Siam dans les années 1970

     

    Partie basse de la rue de Siam à la fin des années 1970. A gauche, le "Fontenoy" est déjà là. Au-dessus, le bar "Le Mondial" (et le billard en mezzanine). Par-là s'installera un cinéma au début des années  1980, de façon éphémère. De l'autre côté de la rue: Télévog.

    Le bas de Siam à l'époque est territoire singulier. Quand on est encore un gamin et qu'on commence à fréquenter les bars, on sait qu'il y a les bars "à matafs", où l'on trouve tous les marins arrachés à leur coin de France. On connaît Recouvrance et ses bars de nuit. Le bas de Siam est un territoire de marins, nous, gamins de l'Harteloire, on ne s'y rendait pas trop, sauf pour aller au ciné à l'Omnia.

    En 1974 (ou 1975?), Coluche y passe avec sa salopette. Petit Fulgur y était, et Johnny Boots semble-t-il aussi. En 1974, la prof de français Madame Jannès lance un programme "cinéma" dans la classe et incite les élèves à aller voir "Lacombe Lucien" de Louis Malle. Il y aura aussi "les gaspards", et surtout "Mon nom est Personne". Toute une éducation!

    Le bas de la rue de Siam dans les années 1970

     

    Le bas de Siam à la fin des années 1970! De gauche à droite: la brasserie "Au départ" où on allait fêter la quille, "l'hôtel de la rade", le café-tabac "le Grand pont" où tout Brest allait chercher ses clopes le dimanche après-midi. Le resto "les Antilles" était de ce côté aussi.

    Le bas de Siam, c'est aussi à l'époque "les Antilles" avec son décor exotique, où atterrissent les joueurs du stade brestois après le match du samedi soir. De l'autre côté de la rue, il y a la brasserie-bar de l'épée, avec ses fauteuils en rotin, que l'on dit fréquentée par les officiers de marine. Il y a en 1978 un flipper "Saturday night fever" avec Travolta sur la vitre, et des bumpers en forme de banane, tandis que Balavoine chante "je m'présente, je m'appelle Henri...". Certains dimanches soirs à l'Harteloire, Président Jack de l'ASH passait chercher little Fulgur pour un apéro à l'Epée, au crépuscule des années de lycée.

    Petite histoire. Gamins de l'équipe de foot de l'Harteloire, on détestait le Collège Naval, appelé péjorativement "le kene". Lors d'un soir de beuverie, des conspirateurs (dont nous tairons encore les noms, 40 ans après) avaient imaginé saboter le fameux "bal du collège naval", où se rendaient les filles d'officiers de marine (souvent jolies en plus), en versant du laxatif dans la sangria. Et c'était du sérieux! Choc des cultures, ou de biture.

    L'ASH a rencontré deux fois le Collège Naval, sur leur terrain battu par le vent, derrière leur gros bâtiment de granit, face à la rade. Et l'ASH a ramassé deux déculottées (voir dans ce blog assez bordélique). Le monde est mal fait. Les cheveux longs devraient plus souvent battre les cheveux courts.

    Le bas de la rue de Siam dans les années 1970

     

    Bas de Siam fin des années 1970. A droite le cinéma Omnia (1000 places au moins), et la brasserie-café "l'Epée", assez chic (serveurs en tenue, sympas).

    Le samedi 11 mars 1978, Claude François trépasse dans sa salle de bain (ACDC). Cinq membres de l'ASH (Président Jack, Jimmy Poncey, Dragan Brossel, Debe Castel et Fulgur) trouvent tout de même la force d'aller voir le film "Phase IV" à l'Omnia vers 22h. Une histoire où les fourmis envahissent la terre. Rien de moins.

     

    Le bas de la rue de Siam dans les années 1970

     

    Dauphine et matafs bas de Siam dans les années 1970

     

    Le bas de la rue de Siam dans les années 1970

     

    Pochette de la cassette de Coluche à l'époque de son passage à l'Omnia en 1974 (1975?) - collection personnelle, comme tout dans ce blog

    Le bas de la rue de Siam dans les années 1970

     

    Bas de Siam et grande grue dans les années 1970

    Le bas de la rue de Siam dans les années 1970

     

    Bas de Siam dans les années 1950! Eh, on n'était même pas nés...

     Après, les souvenirs s'étiolent. On a bien fêté un premier de l'an au resto qui a remplacé la station Fina. Mais le bas de Siam n'était pas notre truc. On pouvait nous voir à l'Harteloire (au Campus, chez Tintin), à la Gentilho (oh!), au Ruz Boutou ou au Pasteur, rue... Pasteur, autour des halles Saint-Louis (au Duquesne, à la Chunga nuitamment...), rue de Lyon (au Voltigeur, au Glennfiddish, au Colbert), à Saint-Michel (quel était ce bar "anar" près du cimetière?) ou à Saint-Martin (trop de noms), mais bas de Siam était alors territoire militaire. Alors c'était pas pour nous.

    Aujourd'hui un arbre métallique a poussé près du pont de Recouvrance, à l'endroit où se trouvait la baraque à frite de la "sorcière". Tout un symbole. 4 heures du mat':

    - "un américain frites merguez, avec du ketchup et de la moutarde!"

    - "S'il te plaît"

    - "S'il te plaît"

    - "Et une kro?"

    - "Oui" 

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  • Le Stade Brestois des années 1970

     

    Après "Il était un soir au stade de l'Armoricaine" et "1979: la montée du stade Brestois", le petit blog de l'AS Harteloire revient une dernière fois sur les années 1970. Avec le programme de Brest-Lucé (le stade jouait dans le groupe Nord de division 2)

    Le Stade Brestois des années 1970

     

    La chambre du petit Fulgur en 1974. On reconnaît à droite du lit le fanion SB du stade Brestois et la photo de l'équipe juste à côté. Les fanions allemands lui avaient été rapportés de Bavière par son pote Bomber Philips (futur ASH). A noter, sur la table de nuit, le magnétophone. On est bien dans les années 1970!

    Petit Fulgur, c'est son père qui l'amena voir son premier match de foot dans les années 1960, à Ménez Paul. Il lui raconta que, pendant la guerre, il s'était mis à l'abri sous les tribunes pendant un bombardement. L'ASB fit 1-1 contre l'US Saint-Servan, ou Saint-Servais (dans son souvenir, mais ce club existe-t-il?). Impressionné par la tenue des "bleus de France", il signa une saison chez les poussins de l'ASB. Brève expérience, trop de discipline, peu de plaisir. Petit Fulgur avait découvert le foot en regardant la finale de la Coupe de France 1967 (OL- Sochaux 3-1 et Fleury Di Nallo) et fut impressionné par des matchs de Manchester United en 1969 à la télé, puis par la terrible finale de la Cup Chelsea-Leeds en 1970. La coupe du monde au Mexique (son préféré, c'était l'Uruguay) passa par là, et petit Fulgur chopa définitivement le virus du foot (c'est un virus assez grave qui laisse des séquelles, avec des crises aigües tout au long du cycle de la vie, accompagnées d'un stress profond, notamment quand le stade dégringole au classement pour friser la relégation).

    Le Stade Brestois des années 1970

     

    Le stade Brestois de 1972, vainqueur de l'Olympique Lyonnais en Coupe de France. Le 3, c'est Nigel Page-Jones, le 6 avec le brassard: Ribeyre, Pierrot le Bihan en 5, René Tréguer est le goal. Oh, Claude Le Trocquer en 4. Dédé Perrot en 11. Et Jo Wrobel. Et ... (photo usée du Télégramme avant le jubilé Le Bihan-Tréguer du 3 janvier 1978)

    Le Stade Brestois des années 1970

    Pas étonnant donc que, vers 1973, Petit Fulgur soit attiré par la place de Strasbourg et les pylônes de l'Armoricaine (les nocturnes sont inaugurées devant 10000 spectateurs contre Quévilly). Alors, le samedi soir, tous les 15 jours, commence un rituel qui va longtemps se prolonger. Il part à pied de l'Harteloire, rejoint la place de la Liberté, et remonte toute la longue rue Jean Jaurès. Il porte l'écharpe rayée verticalement de rouge et de blanc, achetée au siège du stade, rue Duret. Au fil des mois il rencontre un gars ou deux qui font le même chemin (oublié qui c'était, peut-être déjà James Cloarec). Des fois, tacitement, ils s'attendent à la hauteur de Saint-Martin. Juste une halte devant le cinéma Celtic pour voir les photos des films à l'affiche. Au relais Celton, déjà on bouffe.

    Au stade, des fois, il retrouve des copains de classe. Mais ceux-ci ont leur place dans la tribune Penn-Huel, places assises donc plus chères. Le copain Bomber Philips (qui a des ancêtres allemands) a une corne de brume "comme au stade de München 1960", alors il casse les oreilles des vieux ratatinés dans les travées de Penn-Huel. Les vieux l'insultent, et Philips monte voir les journalistes pour se plaindre de ne pouvoir faire du bruit "comme en Allemagne".

    Le Stade Brestois des années 1970

     

    Le public du Stade dans les populaires (actuelle tribune Foucault) en 1977 ou 1978. Pour une fois, la photo du Télégramme est assez nette. Celui qui brandit son écharpe, en haut à droite, était en fac de Droit... Et vous, vous reconnaissez-vous (ou plutôt votre père, voire votre grand' père)?

    Finalement, Petit Fulgur choisit d'aller en face, dans les "populaires" où se serre le public brestois. Il y retrouve son copain de lycée Pierre Begkoyian, qui revient de Nancy et aime chanter: "vous n'aurez pas l'AS Nancy-Lorrai-neu".

    La photo ci-dessus est bien chouette: c'était tout à fait ça, les "populaires" qui portaient si bien leur nom. Derrière la tribune, une forte odeur d'urine, dans les "populaires", une belle odeur de sandwich moutarde à la saucisse rouge, et Tit Mich' Cajan qui vendaient ses "cacahuètes grillées". Sur le terrain, l'élégant Ribeyre, Jo Wrobel, Pierrot le Bihan, le feu follet Dédé Perrot, l'anglais Nigel Page-Jones qui travaillait à la Brittany Ferries (et pas à la Poste! :), et Donald Hatfield avec son faux air de Mort Schuman (Sans la bedaine). On raconte qu'un jour Claude Le Trocquer tira un pénalty et que le ballon vola au-delà des tribunes jusqu'au... pénalty-bar! Légende sans doute: d'ailleurs, "La Trocque" tirait-il seulement les pénos?

    Le 31 octobre 1975, le stade Rennais, tout juste relégué en Division 2, affronte pour la première fois le stade brestois à lArmoricaine. Laurent Pokou est à l'attaque des rouges et noirs, et, s'il ne marque qu'une fois, il éclabousse de toute sa classe. Résultat: 6-0 pour les Rennais. Brest est bien en basse-Bretagne. Quelle humiliation. Pour nombre de brestois, Rennes sera longtemps l'ennemi n°1, avant que d'autres rouges et noirs des Côtes du Nord ne viennent encore plus irriter les supporters ty Zèfs.

    Qu'est-ce qui a pris à Petit Fulgur de confectionner une banderole "Allez Brest" avec un drap rouge et blanc et deux bâtons? C'est assez lourd, il se la trimballe sur le dos à pied depuis l'Harteloire, et en plus il est pris à partie après un match par une bande de la place de Strasbourg. Ouf, il court vite, il jette sa banderole et part trouver refuge dans un bar.

    Ah, en 1974, Petit Fulgur signe au stade Brestois (minime?). Les entraînements ont lieu à Keraudren, et c'est loin. Ils sont là plus d'une centaine d'enfants. Un mercredi, Claude Le Trocquer anime une séance "d'amortis de la poitrine" (quelle drôle d'idée). Fastoche, se dit petit Fulgur, quand Le Trocquer lui lance le ballon (assez lourd). Il la prend en pleine mâchoire tandis que les autres rigolent. (Ouch, ça fait mal) Le Trocquer est tout content d'expliquer que, l'amorti de la poitrine, c'est pas si simple.

    Petit Fulgur veut prendre sa revanche lors du petit match organisé à la fin des entraînements, destiné à sélectionner les gars qui joueront le week-end suivant (trop de joueurs pour peu d'équipes, la concurrence est rude au stade). Oh, le voilà qui se retrouve lancé vers le but, il va shooter! Qu'est-ce qui se passe, il se déséquilibre tout seul et, par miracle, réussit à envoyer un pointu qui passe sous le goal. But! Le Trocquer lui dit: "tu n'as pas fait exprès, mais je te mets dans l'équipe dimanche!". Petit Fulgur, un peu tendre, n'ira pas et cessera là l'expérience Stade Brestois. Plus à sa place dans les tribunes! Il va continuer à taper la balle comme un gamin sur le terrain goudronné de hand dans la cour de récré du lycée de l'Harteloire, avant de participer à la belle aventure de l'équipe de foot du lycée (1976-1978) qui vous est contée dans ce blog. Il participe aussi aux tournois annuels du petit Kerzu qui réunissaient des équipes de gamins de tout Brest. Vous vous souvenez?

    Le Stade Brestois des années 1970

     

    L'Armoricaine en 1977 (match amical contre Bastia). Quelques tickets de matchs historiques: la victoire en Coupe de France 2-0 contre Angers le 12 mars 1977 (Div. 1) et le 1-0 contre Amiens à la dernière journée du championnat 1975-1976. Et aussi ASB-Quimper (1-0 ap) le 14 décembre 1977 à Ménez-Paul (n° 459 seconde) ainsi que la déroute du 19 novembre 1977 (1-5 contre le Red-Star)

    Mais revenons à l'Armoricaine. Lors du dernier match de la saison 1975-1976, juste avant l'été de la sécheresse, le stade est au plus mal. Il lui faut battre impérativement Amiens pour ne pas descendre. Certains n'y croient plus, les populaires sonnent un peu creux. 0-0 à 3 mn de la fin. Il fait encore jour. Olive Bomon va manger son bonnet rouge. Coup-franc pour Brest du côté du panneau d'affichage. C'est Alain Bonnat (dit "sergent Garcia") qui le tire. Son shoot n'est pas très beau, mais il transperce le mur amiénois. Purée, elle est au fond! Le stade sauve sa place en Division 2. Grosse clameur dans les populaires. L'été sera chaud, et la saison qui vient sera celle du changement.

    Le Stade Brestois des années 1970

     

    Embouteillage à l'entrée de l'Armoricaine le 18 février 1973 pour Guingamp- FC Lorient en 16èmes de finale de la Coupe de France. Le public brestois avait porté En-Avant vers l'exploit. L'idylle n'a pas duré bien longtemps!

    Le Stade Brestois des années 1970

     

    Sergio Lenoir sous le maillot du Sporting Club Bastiais en 1973-1974 (avec de la pub sur le maillot! Certaines équipes en avaient déjà: "Café de Côte d'Ivoire" pour Bordeaux toujours en commerce avec l'Afrique, "Mister West" pour l'OL, "Michel Axel" pour l'OM de Skoblar, "Tout l'univers" pour Nantes et "Canada Dry" pour le tout jeune PSG). Lenoir va rejoindre le stade Brestois pour la saison 1976-1977

    Passé l'été de la sécheresse, il n'y a pas que la pelouse de l'Armoricaine qui a reverdi. Bye-bye Nigel Page Jones, René Tréguer... Le stade naît à l'ambition avec l'arrivée d'Alain De Martigny comme entraîneur-joueur, et des attaquants professionnels Loulou Floch et Serge Lenoir. Petit Fulgur, lui, redouble sa première au lycée de l'Harteloire.

    Oh, la mayonnaise n'a pas pris tout de suite. Mais un samedi soir d'hiver sous la pluie, Loulou Foch a reçu le ballon dans son camp et a remonté tout le terrain "à fond la caisse" sur son aile droite, devant les "populaires" rugissantes, avec ses bras battant l'air. Et, tout au bout, il a centré dans la surface de réparation. Près du point de pénalty, Sergio Lenoir a sauté, très verticalement, et a donné un bon coup de tête. Le but dont rêvait tout le stade. Clameur! Quel était donc ce match? On ne sait plus.

    Et puis il y a eu ce match de coupe de France contre le SCO d'Angers qui jouait en Division 1 (mars 1977): De Martigny à la baguette, 2-0. Le Stade Brestois doucement montait en puissance.

     

    Le Stade Brestois des années 1970

     

    Comment? Une page du Stade Rennais 1973-1974 dans un article sur le Stade Brestois? Ben oui, car Daniel Bernard (le goal) et Loïk Kerbiriou rejoindront un jour la cité du Ponant. Kerbiriou revient à 27 ans à Brest en 1977, après l'ASB, Rennes et Penmarc'h (1,82 m, 85 kg, ouille, ouille!).

    Et puis, en bas, il y a l'artiste Laurent Pokou, qui fut à Rennes ce que Vabec fut à Brest. Un joueur hors-normes. Pokou plutôt félin, Vabec plutôt euh... sanglier?

    Saison 1977-1978, tournée des plages à Morgat, Lampaul, Plougonvelin et Saint-Pab'. De nouvelles têtes: Loïk Kerbiriou, le renanais Dédé Pailler et ses moustaches, et Jean-Pierre Guennal. 10000 spectateurs le 9 septembre contre le Paris FC (0-0). Il y a ce match catastrophe le 19 novembre 1977 (3 jours après la victoire consécutive de l'ASH contre le lycée de Morlaix: 3-2). Le stade reçoit le Red-Star. Bonnat est devenu libéro. Dans le brouillard, il lui prend de vouloir dribbler l'attaquant Kern alors qu'il est dernier défenseur. Grosse boulette, il se fait chiper la balle: but... Dans notre souvenir, le pauvre Bonnat a commis boulettes sur boulettes ce jour-là: 1-5!

    Le Stade Brestois des années 1970

     

    Oh quel tandem! (extrait de "Football 76 - figurine Panini). On a gardé Mustapha Dahleb à coté de Loulou Floch. Dahleb aussi, la grande classe. Et Loulou ( 16 sélections en équipe de France entre 1970 et 1973), après le Paris FC et le PSG, va signer au stade brestois à l'orée de la saison 1976-1977

    Le Stade Brestois des années 1970

     

    Les adversaires du Stade Brestois durant la saison 1977-1978 (groupe Nord)

    Le Stade Brestois des années 1970

    Le Stade Brestois des années 1970

    Le Stade Brestois des années 1970

     

    9 des artisans de la montée en 1979 (extrait du supplément du "Télégramme" Brest-Lens)

    En juin 1978, petit Fulgur a décroché son Bac ("passable"), et puis, avec ses copains LVS Yvinec, Marius Gouton, Choco Léon et Debe Castel, a signé au grand club de Saint-Martin: le PL Guérin. Il savait enfin jouer convenablement au foot, sans doute grâce aux conseils de Le Trocquer (rires). Il a continué à se rendre à l'Armoricaine, il a donc vécu la grande saison 1978-1979, celle de la montée: Letemahulu, Martet et son retourné... Il a même rencontré Vabec avec l'ASH au restaurant de la corniche à Brignogan, alors que Drago venait de signer au stad'. Mais on ne va pas vous raconter ça une nouvelle fois. Ces belles saisons 1978-1979 et 1979-1980 (malgré la descente), quels souvenirs... Et le match amical contre Nottingham Forest, futur champion d'Europe? Bon, d'accord, on arrête là.

    "C'était un soir, au stade de l'Armoricaine. On était venus pour voir le stade brestois gagner."

    Le Stade Brestois des années 1970

     

     

    Saison 1978-1979: Henri Guérin (responsable technique de la FFF, Alain de Martigny, Michel Hidalgo (entraîneur de l'équipe de France qualifiée pour le Mundial argentin) et Louis Aminot (adjoint au maire de Brest). Ils visitent les nouveaux gradins installés pour augmenter de 3500 places la capacité de l'Armoricaine et la faire passer à 15500 environ. C'est la tribune nord, celle du panneau d'affichage. C'est déjà du bricolage. Plus de 40 ans après, la tribune est toujours bricolée...

    Le Stade Brestois des années 1970

     

     

    Le stade Brestois 1981-1982 (ou 1982-1983)! Quelle équipe. En route vers de nouveaux horizons avec le président Yvinec qui a succédé à Michel Bannaire. Milan Radovic le Serbe soulier d'or est assis à gauche de Dragutin Vabec le Croate... Au verso de la photo, il y a une dédicace de Daniel Bernard "avec les amitiés du Derby". Daniel Bernard aimait bien la rue de Lyon...

    Le Stade Brestois des années 1970

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  • Viens faire un tour à Saint-Louis! (février 2021)

     

    Février 2021: travaux en cours derrière les halles Saint-Louis. En fait, ce sont deux immeubles de la rue Algésiras (à Brest on dit "Algésiras" et non "D'Algésiras", même si c'est une ville) qui vont être détruits pour laisser place à un autre immeuble "de standing". L'ancien siège de l'Ouest-France, là où l'ASH avait été reçue en 1979 pour parler de son magazine "Blanc", tiré à un exemplaire au lycée de l'Harteloire, et le bar-hôtel "le Régent", qui datait des années 1980 et fur un temps assez superbe avec ses miroirs et tons verts (le bar, très agréable vers 17h les dimanches trop calmes et ensoleillés).

    Et alors ?, me direz-vous. C'est là qu'interviennent les historiens (on est ici sur le blog de l'ASH, l'éphémère et vaporeuse équipe de foot du lycée de l'Harteloire entre 1976 et 1978). Voyez la vitrine, à gauche de l'entrée (qui n'en est pas une) du Tudor-Inn et du resto "Amour de pomme de terre". A cet endroit se trouvait la salle inférieure du restaurant Chez Chouchou (sis à l'emplacement du "Régent", en passe d'être démoli)' ou l'ASH toute entière célébra son repas d'adieu en mai 1978, à la fin de l'année de Terminale. Le lieu n'ayant pas été retenu comme patrimoine mondial de l'humanité, il va disparaître dans l'ozone, et les "oeufs mayonnaise" de Chez Chouchou dans la foulée.

    Viens faire un tour à Saint-Louis! (février 2021)

     

    Grisés par la balade dans le quartier Saint-Louis, on est remontés rue Duquesne par le double escalier. On a repensé aux après-midis au bar le  Duquesne les samedis après-midis précédant les matchs du stade brestois lors de l'année de la montée en avril-mai 1979 ("Stir it up"!). C'est une chocolaterie qui a remplacé le "Duke's"...

    Puis on a descendu la rue Duquesne. A gauche avant la rue Jean-Macé, il y a ce carré de pelouse qui jouxte la Salle Saint-Louis, collée à l'église. Avant, il y avait un saule pleureur. Les gamins de la ville y jouaient au foot. Marius, Pierre Perret, Fulgur, et ceux de l'école Saint-Louis. Pas de chance, la photo a été refusée par l'ordinateur. Trop puissante, trop de verdure sans doute!

    Viens faire un tour à Saint-Louis! (février 2021)

     

    Voilà l'école Saint-Louis ! Photo dédiée à ceux (je ne dirai pas "celles", l'école n'était pas mixte dans les années 70 (dommage)) qui ont quitté la ville depuis des lustres. Surprise!: elle n'a pas changé!

    Dans les années 60 la rue n'était pas si calme vers 17h, quand les ouvriers de l'arsenal sortaient par la porte du Boul' Jean Moul', juste au bout de la rue Jean Macé...

    Viens faire un tour à Saint-Louis! (février 2021)

     

    Nostalgie! Ecole Saint-Louis, classe de 10ème blanche (année 1966-1967). La maîtresse, un jour elle a fait du beurre en classe, et a forcé les élèves à en manger chacun un bout gros comme un nougat. Traumatisme de l'enfance. Ah! Pas mal d'élèves dissipés sur la photo, dont trois de la future ASH du lycée de l'Harteloire: le président Jack Rancher (dernier rang), le supporter Steve Hubert Rébillard (2è rang) et le joueur Fulgur Kervern (2ème rang). Le directeur est à droite. On ne donne pas de noms, chacun se reconnaîtra et Dieu reconnaîtra les siens.

    Viens faire un tour à Saint-Louis! (février 2021)

     

    Année 1968-1969: maîtresse Madame Le Lann. Photo (en couleurs!) prise dans le jardin du boulevard Jean Moulin). Quelques noms: Gourvest, Rouyer, Brucq, Dété, Trébaol, Mercier, Kaigre...

     

     

    Viens faire un tour à Saint-Louis! (février 2021)

     

    Année 1969-1970: 7ème rouge. Ceux-là vont quitter la primaire, le préau, la petite cour de récré, le tour de France capsules, le ballon prisonnier, les séances de cinéma en sous-sol. Ils iront à l'Harteloire, à Charles d'oeuf (Charles de Foucault)... Le maître d'école, c'est Monsieur Francès aux grandes paluches (en 7ème blanche, c'était Monsieur Rozec)

    Viens faire un tour à Saint-Louis! (février 2021)

     

    Bonus: on vous repasse un dessin détourné mettant en scène Winnie Rolland (ASH)

    Viens faire un tour à Saint-Louis! (février 2021)

     

    Bonus: photo exclusive du fond du bar "la Gentil'hommière" en 1980, intitulée "Olive et Fulgur refont le monde". Les historiens ont situé la scène en hiver après avoir étudié la couleur des bières. Entre nous, pas besoin d'être historien pour situer l'époque vers Noël. Et le photographe, il nous fait croire qu'on est sur un bateau, ou quoi?

    Viens faire un tour à Saint-Louis! (février 2021)

     

    L'église Saint-Louis (1960/1970) et les halles (1950/1960). Le bar le Central est déjà en place!

    "Si t'en as marre de ton boui-boui,

    viens faire un tour à Saint-Louis"

    A plus dans l'tram,

    Ladislas Boszo

     


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