• Dimanche au Pénalty Bar

    Dimanche au Pénalty Bar

     

    Dimanche 14 janvier devant le Pénalty , avant le match Stade brestois-Montpellier (2-0)

    Vous ne pouvez pas l'ignorer, ou alors vous êtes coincé(e) dans votre bulle: le stade brestois, l'équipe qui souffrait à chaque match, qui peinait il y a un an à accrocher un match nul, qui sortait tête basse du terrain, le stade brestois vit un âge d'or. Comme une période bénie, "la belle époque", "la Renaissance", "les années folles", "le Sud" de Nino Ferrer. "Chez Francis", c'est "chez Laurette", c'est bien et c'est chouette. Mais ça ne va pas durer plus d'un million d'années, on le sait bien. Juste pour dire qu'on n'est pas des rêveurs.

    Alors, dimanche dernier, c'était Patou qui payait la tasse devant le Pénalty bar. Comme un rituel immuable. On est passé devant les baraques à frites, les kébabs. On ne vend toujours pas de galettes-saucisses route de Quimper: c'est pour les autres. L'américain-merguez, ça nous va mieux.

    Il n'y avait plus de bière de Noël en pression. En même temps, la galantine et les bouchées Mon chéri, c'est derrière. La serveuse est sympa et claque la bise sans virus et avec le sourire. Le froid est là, une bruine menace, le brestois a mis le bonnet. On cause de Doumbia, de Satriano, des fumis. Et puis du nouveau stade, en projet qui par bonheur s'éternise, tout en lisière de la ville. "Arkéa Park". Le nom est déjà sur les panneaux publicitaires annonçant le match du jour. Comme un camouflet au vieux stade Francis Le Blé.

    - C'était obligé, dit Ti-Reun. Le Blé n'était pas rénovab'". Trois bonnets acquiescent. Et puis il y a Jean-Mich' qui rigole: "Vous n'avez pas cru ça quand même, qu'on ne savait plus rénover un stade en centre-ville? Sûr qu'ils ont fait des études là-d'ssus et qu'ils ont vu que ça coûtait deux fois moins cher pour un stade écolo à presque 15000 places. Comme le neuf. Deux fois moins cher, que c'est! Mais ils nous ont fait croire que le nouveau stade était la seule solution. A qui ça profite? Alors, là..."

    Jean-Mich a remis une tasse, et on n'a plus parlé du nouveau stade. "Sauvons Francis!" a dit l'autre. Et si c'était encore possible? Ce serait tellement bien.

    On est rentré dans le stade. Les ultras ont commencé à faire un joli boucan dans RDK. L'âge d'or, on vous disait.

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    Un vendredi soir au Grabuge

    Petite chronique de Recouvrance. Dans un des cafés près du pont, le meilleur moment de la semaine, c'est le vendredi entre chien et loup, l'heure où pour beaucoup la semaine vient de s'achever. Alors, la clientèle monte au zinc comme dans la savane les animaux vont à la mare. On y croise quelques fauves et autres pachydermes, de drôles de zèbres, des zébus bien sûr (et des zéplusoif), des gnous, des antilopes (mais où sont passées les gazelles?), des phacochères à casquette. Mais, c'est pas Annie du Carpon qui essaie de me chiper ma pinte, quand même?

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    Annie du Carpon fait du stop à Quéli

    Annie, on nous demande souvent si elle existe vraiment. Il y a des gens qui sont depuis des décennies dans le quartier et qui disent qu'ils ne l'ont jamais vue. Même la mère Perruche, celle qui est toujours à sa fenêtre près du lavoir. Et nous, ben, on la croise de temps en temps. Dans la venelle aux poules ou la ruelle en pente. Près de la piscine. Ou alors en train d'essayer de jouer au basket avec les gamins dans le parc. L'autre jour, elle faisait du stop à Quéli pour rentrer chez elle. Alors qu'elle habite à 100 mètres. N'importe quoi.

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    Annie fait la gueule rue Victor Rossel

    "Tu ne m'as jamais vue, tête de morue? Tu me reverras, tête de rat!". Mince, ça fait longtemps que je ne l'avais pas entendue celle-là! C'était pas dans un film de Truffaut? J'ai dû croiser par mégarde le regard d'Annie du Carpon rue Victor Rossel, là d'où l'on voit les grues qu'ont l'air d'être des girafes, et l'église Saint-Louis au fond, côté Brest-même.

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    Annie hèle le tram à station Mac-Orlan

    C'était l'autre matin près du Super U. Soudain Annie du Carpon a commencé à faire des signes au grand serpent vert qui arrivait (le tram). Elle a entamé comme la parade nuptiale de l'oiseau paradisier. Et les gens sur le quai n'ont même pas bronché, habitués qu'ils sont...

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    Souvenirs d'Andy Capp...

    On s'est dit qu'on allait finir avec une ânerie d'Andy Capp, celui dont parlaient les Rita Mitsouko et qui nous faisait sourire dans les années 70. Il était un peu dans les journaux anglais ce que Benny Hill était à la télé. Tout en finesse. Comme Louis.

    A plouch!

    Ladislas Boszo

    ladislasboszo.eklablog.com


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