-
Le Top 12 des meilleurs plats à Brest (période ASH: 1978-1984) - Part one
Brest la blanche, circa 1978-1984
Le comité directeur de ce blog s'est rassemblé au bar Le Pacha (Kérinou) juste avant le 2ème confinement. On s'est dit: "Purée, çà fait 10 mois que le blog de l'ASH est endormi! Il faut prendre des mesures coercitives! Tiens, on n'a pas fait que boire dans les bars quand même, ces années-là?" (silence embarrassant). "Ben non, y avait les restos! On va faire le top 12 des restos à Brest période 1978-1984" (ceux qu'on a fréquentés, on était de l'Hartel', donc plutôt centre-ville).
Alors on est montés dans la DeLorean garée près du "421", et on est partis, go! et mio.
Les meilleurs plats à Brest... On a commencé par l'Harteloire, notre quartier. Ouh, ce n'est pas le coin le plus excitant. Le "Tire-bouchon", le "Rapid'" près du Campus (le bar des lycéens de l'Hartel', avec le "Record"), le "Gribouille". Intéressant, rue Lannouron, le "Spot Grill" (tout petit, à côté de la boulangerie) que fréquentait Michel Bannaire le fugace président du Stade Brestois, entraînant derrière lui les chefs d'entreprise en vogue.
Resto éphémère, "Chez Gribouille", comme beaucoup de restos à l'Harteloire (devint ensuite le "Borsalino", éphémère lui aussi, juste au dessus de Chez Tintin Belda, le sponsor officiel de l'ASH). Au Borsalino, les moules à l'espagnole (tomatées et relevées) à choir dans le caniveau.
Ensuite, vu qu'il se faisait tard, on a obliqué vers Recouvrance, son quartier de nuit, rue Borda, rue Vauban (Recouvrance ne dormait pas). Du boulevard Jean Moulin, on voyait déjà la lumière clignotante et énorme de "Chez Franco" de l'aut' bord de la Penfeld river, rue de Pontaniou, 100m avant la prison ("de Ponta"), encore "en service". Il y avait les rues des "matafs", ces petites rues en pente truffées de bars de nuit, pizzérias, bouges tahitiens, troquets tenus par des patronnes mi-matrones, mi-sorcières (la dame qui tenait la baraque à frite près du pont de Recouvrance était appelée "la sorcière"). Et puis, sur une petite place, près de "Chez Franco", il y avait l'"Osso-bucco" au plat éponyme emblématique.
Le Cabanon, une des adresses très nocturnes de Recouvrance ("Recoucou"). La plupart du temps, on ne se souvenait plus de l'endroit où l'on avait mangé, entre 4h et 6h du matin)
Ouh, on a fini tard ce soir-là. On s'est souvenu de la fois où Jean Lasbuth s'était endormi la tête dans son plat d'escargots, après le Mélody (au Cabanon? Les historiens s'interrogent, c'était plutôt rue Borda). On était embêtés: il avait dit qu'il paierait l'addition.
On a fait le voyage exotique dans Brest-même: d'abord le côté asiatique (à partir de 1979, drame des boat-people, les restos vietnamiens allaient fleurir dans la ville): il y avait ce resto vietnamien rue Algésiras, à l'emplacement de l'actuelle "Scala". Il fallait tirer des rideaux pourpres pour y entrer. Il y avait aussi le "Mandarin" rue de Lyon (près du "Voltigeur", vrai bar de quartier), qui jouxtait le "Glenfiddich" tenu par Dédé (en 1978, c'était une dame, qui servait des croissants aux lycéens le samedi matin). On accédait direct du Glen au Mandarin, en traversant un hall d'immeuble. Rue de Lyon, il y avait un autre vietnamien, à l'emplacement de l'"Embrun" actuel, ou tout près. Après un déménagement, on s'était offert le menu en double. Et, sur le Boulevard Jean Moulin (près de chez Johnny Boots, the last D.J.),se tenait le Kim-Son, aux nems fameux (qui devint un resto indien par la suite). Mais, le must était le petit resto tenu par Vinh Phan rue Jean-Macé, en face de chez "Dialogues disques".
Oh la la, on a joué de la baguette ce midi! On a pris de ces petits verres d'alcool de riz où l'on aperçoit des femmes nues (sauf quand le verre est vide), ce qui fait rire tous les gaulois et participe au folklore.
Le soir, on a viré Maghreb. Le brestois aime le couscous, encore plus que le kig-a-farz, c'est une évidence. Oserions-nous dire que le précurseur fut Bachir, à Kérinou, en face de la Poste, vers 1968-1970? Bachir allait chercher ses boyaux pour les saucisses et merguez à la triperie dans le vallon du moulin à poudre. En 1978, au centre-ville, il y avait le "Maroc" rue Pasteur (où servait Anne, la soeur de Marius, ASH). Le Maroc et ses coussins, près du "Ruz Boutou", le bar des baba-cools. Et pas loin le "Marrakech", pareil couscous boulettes comme-là-bas-dis.
Rue de Siam (haut)
Le lendemain, un peu plombés par le Sidi-Brahim et le Sidi Yakout, on a quadrillé les rues de la rive gauche. On n'a pas manqué le "Régina", ce resto un peu ouvrier rue Amiral-Linois (en face des Galeries Saluden, fierté de la ville) avec ses banquettes en sky. Il n'était pas tenu par Sarkis Garabédian, ancien joueur de Reims et co-entraîneur du Stade Brestois en 1970? (ou alors Sarkis tenait un magasin de fruits et légumes rue de Lyon à la place de chez Nicolas maintenant, on ne sait plus, notre cerveau est un beffroi empli de chauve-souris). On a pris une table à "la Chaumière" pas loin du feu de cheminée (la patronne, on avait dit qu'elle serait immortelle), on a vu l'"Escargot" (rue Traverse, au-dessus du Monoprix). Après l'"Escargot", ne fut-ce pas "Le Grillon"?
Que d'approximations! Enfin, à la place de l'actuel "Blind Piper", le resto c'était "les Arcades", service maître d'hôtel. Le fils du patron était à l'Ecole Sainte-Anne (repaire des plus belles filles de Brest): il rentrerait au Top 50 avec "Les yeux de Laura". On a tourné et viré, jusqu'aux adresses gastronomiques: les incontournables et emblématiques "Voyageurs" (à l'étage, en bas c'était la brasserie) le "Frère Jacques" rue de Lyon, qui servait de l'espadon. Et où on avait cru que "la fine Champagne", c'était une petite coupe de champ'. Le Vatel, rue Fautrasss (3 s pour un brestoâ), qui avait dans sa cave de la Côte Rôtie hors d'âge. Le Rossini (près du château), qui osait servir du pigeon rosé ("il n'est même pas cuit le zoizeau, regarde-ça!"). Burp.
Rue de Siam (bas). Le bar "Le Mondial" est à gauche, on y jouait au billard en écoutant "Wutheiring heights".
C'était pas fini. Il restait d'abord le bas de Siam. "Les Baléares" (où l'ASH célébra un réveillon), "les Antilles" (ensuite un temps "la Jonquière") avec son décor des îles, palmiers et bananiers, vin de noix, où les joueurs du stade brestois se retrouvaient le samedi soir après les matchs (on a aussi le souvenir de Daniel Bernard mangeant un steak à cheval à la "fondue des lys", rue de Lyon, ndlr), la Marina (pizzéria) avec son tandem patron-serveur haut en couleurs, style commedia dell'arte.
Oldies but goldies: la carte du Frère Jacques, table gastronomique de la rue de Lyon, un ticket original du Flunch dans le bas-Jaurès, et le ticket "Tudor Inn" (apéro) - "Brocherie", repas ensuite, du quartier Saint-Louis.
Après, on ne sait plus trop bien où on était. On nous a vus à Saint-Louis croquer dans la viande rouge à la "Brocherie", au "Boeuf sur le grill" aussi (en face du square Kennedy), au "Kennedy" (en face du terrain de la gare, si cher à l'ASH).
Photo improbable prise sur le pont de Recouvrance, et son affiche pour "les Tritons"
On a refait un tour à Recouvrance, ben non, on n'a pas fait la "Gueule d'Or", réservée à ceux de l'arsouille (la ville a sa cité interdite, le port militaire). Pour être sûrs de n'avoir rien loupé, on a fait Kérinou, Saint-Marc (la "Table d'Italie"), la rue Jean Jaurès (sss, 3 s): la Taverne Saint-Martin, et sa succession de salles, des rires partout. Le "resto-crêpes", haut lieu des repas de l'ASH. On s'est même assis au "Paris", le resto-concerts de la place Sanquer, où les terminales A de l'Harteloire aimaient faire des repas de classe.
Parenthèse musicale: si vous voulez agrémenter la lecture de cet article de quelques chansons du cru 1976-1979, voici un panel très pointu
Oh la la, c'est crevant de voyager dans le temps. Autant que de se faire les bars de la rue de Lyon en 1979, jusqu'au Glenfiddich en passant par le Paradiso et ceux qui tiraient le rideau après 4h du matin.
La gare! Le Resto "le Panoramique" est à droite du bâtiment de la gare, à l'étage, le super-resto "le Goéland" est tout à droite, juste hors photo
Ben oui, on a fini par la gare (on n'a pas fait le port, non, non, non. On ne voulait pas finir comme un tacot dans la vase). Le "Panoramique" (gastronomique?), et le "Goéland" avec son décor marin (un scaphandre faisait "coucou" en arrivant). Et on a fait un flipp' au Chiquito pour fêter l'événement: on tenait le top 12 des plats à Brest entre 1978 et 1984!
A suivre dans "Le top 12 des meilleurs plats à Brest (période ASH 1978-1984) - Part two"!
ladislasboszo.eklablog.com
-
Commentaires
1CathMardi 8 Août 2023 à 18:01Super ,merci merci Pour les souvenirsRépondre
Ajouter un commentaire