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Par fulgur29 le 15 Janvier 2021 à 22:24
Dessin du haut: le bar "Le voltigeur", rue de Lyon, à l'angle de la rue du 2ème R.I.C. Diabolo menthe et Umberto Tozzi. Et puis le face à face entre M Trémintin (prof de latin) et Sylvie (terminale A)
Ce blog est né par hasard il y a presque 10 ans, lorsque des ados sont tombés sur des archives du journal de l'ASH ("Blanc magazine"), tiré à un seul exemplaire dans les couloirs du lycée bleu de l'Harteloire (Brest) en 1977-1978. Ils ont trouvé chouette et ont donné l'idée de les mettre en lumière. Aujourd'hui, dans tout ce fatras d'articles, nous choisissons de ressortir nos dessins préférés. On commence par deux planches évoquant la vie au lycée bleu à la fin des années 70.
La collection automne-hiver 1977 "fruit of the loom" avec la descente du grand escalier en pierre du lycée, en face du Campus. Où vous habilliez-vous en ce temps-là? Il y avait les "Dames de France" évidemment place de la Liberté, les "Nouvelles Galeries" (rue Jean Jaurès et à Bellevue). Les "magasins Jean" (sous les Nouvelles galeries), où l'ASH acheta ses maillots blancs. "Les vêtements Ricquet" (à Saint-Martin et à Bellevue) sponsor du PL Guérin, toujours en place! "Chez Boeno" (rue Jean Jaurès et rue de Siam). "Chez Pomme", et "Sym", près de chez Kerjean, rue de Siam. "Kitsch" aux Nouvelles galeries, entre deux étages. Les "Occasions parisiennes" en bas de la rue Jean Jaurès. Et "Love Boutique" et les sacs avec le logo en forme de coeur. Un magasin maghrébin rue Pasteur (où des filles de Sainte-Anne allaient chiper des robes colorées, si, si)... Si vous avez vos souvenirs, faîtes-nous en part!
Souvenirs du lycée de l'Harteloire circa 1976-1978
Dédié aux filles de série A, les Pascale, Michèle, Sylvie, Bérénice...
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Par fulgur29 le 11 Novembre 2020 à 17:30
Ce blog pensait avoir fait le tour du PL Guérin, le grand club de Saint-Martin, que cinq joueurs de l'AS Harteloire rejoignirent à l'automne 1978, et pour trois d'entre eux, pour une longue histoire d'amour. On ne va pas revenir sur les détails de l'arrivée de Bertrand LVS Yvinec, Tit Claud' "Fulgur" Kervern et Tit Pierre "Marius" Gouton, puis pour quelques saisons de Claude "Debe" Castel et Bertrand "Choco" Léon, dans le club historique de Kérigonan. On sait que ce fut parce que le PL Guérin évoluait sur le stade Foch de Brest, tout comme l'AS du lycée de l'Harteloire (qui appelait le terrain "le Larzac"), que ces gamins vinrent un soir à l'assemblée du début de saison 78/79 au club-house de Kérigonan. On ne reviendra pas sur l'extraordinaire question posée à l'assemblée en fin de réunion: "Ceux qui croivent qu'on va monter cette année, je dis bien ceux qui croivent, lèvent la main!". Cette phrase magique décida d'un coup les 3 premiers gamins cités plus haut à signer derechef, surtout qu'un whisky fut offert en fin d'assemblée.
Tous les détails sur la relation fusionnelle entre ces gamins de l'ex ASH (1976-1978) et le grand club de Saint-Martin ont été relatés dans ce blog ("Sweet Sweet PL Guérin part I et II).
La troisième mi-temps du dimanche soir vers 18h chez Raymond vers 1979/1980 (aujourd'hui le Kenta en face du Petit Leclerc). Les résultats de District étaient affichés presque en Live au fond du bar! "Alors les p'tits gars! Comment ça va?"
Dans la grande descente vers Kérinou, c'était avant chez Dédé (à gauche, à la place du pub "les dubliners")
Mais voici qu'au hasard de la vie, d'anciens joueurs du PLG, issus de ce que l'on appela "la jeunesse dorée de la route 1966", qui s'imposa très tôt dans l'équipe fanion du PLG vers 1982 (les Willy Le Goff, Bruno Stéphan, Christian Bourhis, Jean-Marc "Krakig" Gourvès et j'en passe, ils avaient du talent et ne manquaient pas de toupet), fournirent des photos superbes issues du trésor photographique du PL Guérin.
Bertrand Yvinec (Le vieux sorcier) en 1980, avec sa fameuse veste à carreaux, typique de l'époque. Chopé à la la Gentilho' disent les historiens. Plus de 10 ans au PLG, viscéralement ancré au quartier Guérin au fil des ans. Il y signa à l'automne 1978.
Et là, en regardant ces photos (qui ont déjà 40 ans, et nombre de ces gaillards sont déjà partis dans la grande prairie), on s'est dit qu'on allait montrer quelques unes de ces belles équipes. Cette fois, vu que les photos ne proviennent pas du musée de l'ASH, on va s'abstenir de citer les noms qui nous reviennent. Et, le temps ayant fait son oeuvre (le temps est assassin), des noms ne reviennent plus, même si la manière de jouer reste. Beaucoup de ces joueurs avaient "du jeu", comme l'on disait à l'époque, même si le PL Guérin évolua le plus souvent en deuxième division de district. Ils sont cités dans "Sweet sweet PLG, part I et II). Certains étaient lents, mais si techniques qu'ils ne perdaient pas le ballon. D'autres n'avaient qu'un pied, le gauche, mais quel pied! D'autres étaient de vrais ailiers qui délivraient des centres millimétrés. Les gardiens nous régalaient de sacrées parades. Les attaquants étaient chahuteurs et vifs. Bon, des fois, la mayonnaise ne prenait pas et le spectacle fourni était misérable. Mais souvent les "tits loups" de Saint Martin, aux maillots floqués "peinture Bausson" ou "Vêtements Riquet", enflammaient leurs supporters, surtout lors des derbies contre les "gueules mûres" de l'AS Guelmeur ou les "Porthos" de l'AS Kerourien (plusieurs joueurs de Kerourien jouèrent au PLG)
Pause musicale spéciale ASH
9 mars 1980 à Ploudalmézeau. L'équipe fanion du PL Guérin. Debout, de gauche à droite: Vévé Charreteur - Philippe "Synaeghel" Briquet - Gilbert "Bib'" Corre - Jacques Nédélec "(Jacky Ned") - Marcel Cochard ("Coco la moule")- Bertrand "LVS" Yvinec - Popaul "Nounours" Quérel. Accroupis: Ronan "Jennings" Le Pors - Serge "le chef" Bourhis - Jacques Bricquet (ex stade brestois)- Henri "Riri" Hélies - Lou Damany - Claude "Fulgur" Kervern - Pierre "Marius" Gouton - Raymond Foustoul (entraîneur)
Ces photos rappellent un autre temps. Beaucoup de bénévolat pour suivre les équipes de jeunes, un encadrement investi. Jouer en équipe première du PLG était une fierté, on en parlait dès le vendredi soir chez Dédé, Au "Pourquoi pas" (Chez Euzen, spectacle au comptoir, le patron en couche-culotte) ou à la "Rhumerie" (qui fermait 1 heure après les autres bars et ameutait tous les loustics noctambules). Et puis le dimanche après le match, on le refaisait ce match "Chez Raymond" en bas de la rue de Glasgow (aujourd'hui le "Kenta"), où tous les joueurs posaient leur sac au pied du comptoir et attendaient que le résultat des autres matchs soit affiché sur le tableau en descendant quelques mousses ou jaunes. Raymond nous serrait la louche à sa façon: "ça va, les p'tits gars?". Il allait faire du chiffre. On avait encore les mains froides d'avoir sorti un match nul sous la pluie à Tréglonou, d'une tête rageuse dans la bouillasse. Soudain grisés, on avait le rire facile. Le savait-on?: on vivait les plus belles heures de notre jeunesse.
9 mars 1980, après la défaite 2-1. Le PLG venait d'aligner 11 points en 6 matchs (la victoire comptait alors deux points). Riri Hélies, Marcel Le Gall, Vévé Charreteur, Fulgur, Marius et Raymond Foustoul
Photo PLG.
Photo prise en nocturne avant le match PL Guérin- PL Lambé à Kéranroux en février 1979. Debout, de gauche à droite: Jennings Le Pors (goal) - Rannou (le fils du président, qui devint arbitre) - Tête d'or - Dédé Jouan - Jean-Luc Couny - Jo - Barbosa - Crêpe. Accroupis: Joncour - Le Chef Bourhis - Bruno Jestin - Yvon "Pecteur" Jouan - Tit Claud' Kervern et (... nom oublié, help!). Les juniors jouaient le plus souvent le dimanche matin, et parfois en FSGT. C'était une belle équipe.
Photo PLG (entraîneur, M Rannou). Oulah! on reconnaît plein de futures figures du club. Génial!
La jeunesse dorée du PL Guérin, route 1966 (en 1977?). Willy fait son caïd. En bas, à droite, à côté d'Arnold (Christian) Bourhis c'est Toutoune, non? (supporter respecté n°1 de l'OM dans un rayon de 500km autour de Kerigonan)
PLG, fierté de Kérigonan
En médaillon, à droite, c'est Bertrand "Choco" Léon (série A de l'Harteloire), joueur de l'ASH, qui signa au PL Guérin à l'automne 1978 (pour 2 ans?). Choco vous jouait "Because the night" au violon, même chez Dédé
Extraits des magazines de l'ASH (1982-1984)
Photo PLG, stade Foch. 1978? Ca rigole!
Raymond Foustoul, à jamais roi des entraîneurs, le rire en coin.
L'équipe fanion du PLG, vers 1983-1984 (entraîneur Jo Mainguy). Gardien: Michel Floch. Avec la veste de survêt, c'est Jean-Luc "Rocheteau" Le Provost. A sa droite, Dédé. Le goal, c'est Michel Floch. Une des plus jeunes moyennes d'âge de l'histoire du club sans doute (on a tous les noms, mais il faut faire travailler la mémoire!).
L'équipe fanion du P L Guérin vers 1980 (photo PLG). Belle photo! C'est bizarre, il y a plein de photos de l'époque 1978-1985, et pourtant il y a plein de "figures" de l'époque qu'on ne voit pas...
Sweet, sweet PL Guérin! au fond au milieu, "Szarmach". Il nous a amené à un match un hiver, et passa "Poor man's moody Blues" de Barclay James Harvest. Un souvenir, comme çà...
PL GUERIN, équipe fanion, vers 1978-1979 (photo PLG).La belle équipe!
On a dit qu'on ne citait pas les noms, mais une pensée pour Guy L'Héréec (1er accroupi à gauche) et Vévé Charreteur (debout à droite), et un clin d'oeil à Michel Ropert (à côté de Guy), grand attaquant qui fit ensuite une super carrière dans plusieurs clubs du Finistère-Nord et est tombé il y a peu sur ce blog. Michel Floch, goal. Et puis Marcel "Coco la moule" Cochard, sans rire le plus rapide de l'ouest (avant-dernier à droite). Et puis Pierrot Foustoul à gauche, bon dieu! On arrête, on va tous les citer. Tout le monde avait au moins un surnom, "Synaeghel", "Nounours", "Vévé", " Jah War Jaouen", "Jacky Ned"...
Musique d'ambiance (lycée de l'Harteloire 1977)
Patronage Laïque Guérin, Kérigonan (photo PLG)
Incroyable, cette photo ci-dessus! Elle illustre ce qu'est le PL Guérin dans la cité brestoise. Le poumon humain au coeur du vieux quartier de Kérigonan. Des générations d'enfants y sont passés. Nous, on a connu la section "football". La section "basket" était très importante aussi. La section foot adulte allait s'éteindre à la toute fin des années 1980 (1988). Restent les photos. Restent les souvenirs, les godasses sur le gazon, l'arrêt de Michel Floch sur sa ligne (ou était-ce Ronan "Jennings" Le Pors?, ou Jah War Jaouen?), Vévé qui harangue l'équipe, le ballon qu'on taquine au milieu (Dédé? LVS? Willy? Le chef Bourhis? Synaeghel le magique gaucher ou son frère Briquet?, le PLG a connu tant de demis talentueux), l'adversaire qu'on défie (Bruno bien sûr, Couny aussi!), le une-deux avec le Vieux Sorcier ou "Rocheteau", la grande course pour choper le ballon sur l'aile (Marius Gouton ou Coco Cochard?), le grand sourire lorsqu'on marque un pion (Mich' Ropert, Tit claud' Kervern, Arnold Bourhis...), Foustoul qui nous sourit aussi, l'orangina après le match. Et les crampons quelque part dans un tiroir, à présent, et à jamais. " Allez les p'tits loups! A bas les calottins!". Chope le renard! On va les bouffer.
C'était le temps du PLG, "tous ces moments perdus dans l'enchantement, qui ne reviendront jamais" (Roxy Music)
Souvenir du "Dédé Club" en mai 1979, avec LVS YVINEC, Bertrand "Choco" LEON, et une belle ossature du PL Guérin dont Yvon Jouan et son frangin
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Par fulgur29 le 3 Novembre 2020 à 20:39
La rue Jean Jauresss, celle qui mène au stad'
Vous avez suivi la première partie du chapitre? Vous avez vu à quel point l'enquête a été menée sérieusement, sans compromis ni pot-de-vin. Place à présent au palmarès des 12 meilleurs plats à Brest entre 1978 et 1984! Tin, tin...
12éme: le super steak haché sauce poivre au Flunch du bas-Jaurès (à l'emplacement de chez Zara?). Avec une sangria.
11ème: Le croque-monsieur de la Gentil'ho, avenue Clémenceau. Ce n'est pas un resto, hurlent les puristes. Cà se voit que vous n'avez pas goûté à ce croque tout rond au fond ovale, gorgé de fromage. Avec une Carlsberg amère et "Watch the moon come down" de Graham Parker dans le juke-box.
10ème: les brochettes de coquille Saint-Jacques du "Kennedy", le petit resto en face du terrain de la gare, rue Frégate La Belle Poule
La crêperie Boënnec, rue Algésiras, l'un des rares établissements brestois qui traverse les décennies (avec "la Chaumière")
9ème: la pizza merguez et chorizo de la "Marina" dans le bas de Siam. Tout simplement addictive. En plus, le spectacle était dans la salle, du Poiret-Serrault.
8ème: Les tripes à la Bretonne du "Bois de Boulogne" au Moulin à Poudre. Coupées menu, et bien poivrées. Servies avec des pommes de terre à l'eau bien sûr. L'adresse a plusieurs fois changé de mains ensuite, et les courageux propriétaires se sont lassé des inondations à répétition. Quelle idée de bétonner à ce point le vallon qui était autrefois une prairie...
7ème: le poulet au curry de Vinh rue Jean Macé (sa photo plus bas dans l'article). Subtil et bien relevé. S'accommodait bien d'un Côtes du Rhône Bouchard, ça oui.
Service parfait chez "Chouchou" rue Algésiras. Les clients sont des Terminale B du lycée bleu: Mich' Cajano et Debe Castel
6ème: les rognons de "Chez Peppino", qui devint ensuite "Chez Carmine" (le fils), en bas de la rue Pasteur. C'est la mère qui porte la baraque, le temps ne paraissant pas avoir de prise sur elle. Cest le Stromboli.
5ème: l'escalope au Marsala de "la table d'Italie", à Saint-Marc, rue de Verdun, au croisement de la rue qui descend de la place de Strasbourg vers le port.
Le pub "les Fauvettes" à Saint-Martin. Que vient-il faire dans cet article dédié aux restos? (Georges y servait, géant de la vie brestoise, fondateur du Comix tout proche. Le groupe préféré de Georges, c'est les New York Dolls, et cà c'est un scoop!) Ben, des fois, le vendredi soir, on prévoyait l'apéro aux fauvettes, et le resto ensuite. Mais, ambiance du vendredi, bières du monde, clientèle joviale et juke-box euphorisant, on était tellement bien qu'on "oubliait" de manger. Bon, on finissait sans doute à la baraque à frites devant la Poste, chez "le crado".
Le bas de Siam. Tout à droite, le cinéma l'Omnia (1000 places au moins), et le bar de l'Epée (et son flipper John Travolta)
4ème ex-aequo: le bar au pastis de l'"Escargot" rue Traverse. Un petit resto. Le patron avait des moustaches genre Napoléon III. La salle était lumineuse, tapisserie verte et rotin. Et puis l'entrecôte (ou escalope?) "Pascal" à l'Osso-bucco, sur la petite place à Recouvrance (disparu), avec une sauce diabolique.
Vinh Phan tenait un restaurant rue Jean Macé (au-dessus de la pharmacie Marzin). Puis il ouvrit le Hao Hué près du cinéma Celtic au Pilier Rouge. Il servait des crevettes au satay d'enfer. Il est 7ème dans le classement!
3ème ex-aequo: le dessert-maison de la Chaumière (toujours en place, à côté du "Globulle rouge", près de la place Wilson). On ne se souvient plus de ce qu'il y avait dans l'assiette, mais le ravissement demeure (y avait des fruits et de la crème, ça c'est sûr) .
Et puis le T-bone steak de la Brocherie à Saint-Louis, sur sa planche, avec la crème, la béarnaise, la patate chaude. Une gourmandise. Un couteau redoutable. Des fauteuils tapissés. A cette époque, on regardait la carte: le cerveau disait de choisir un poisson. L'estomac imposait la viande, et les frites. On mangeait vraiment comme des goinfres.
Le patron du Vatel se rendit célèbre un soir où, le quartier étant victime d'une panne d'électricité, il assura la cuisine à la bougie.
2ème: le civet de lapin de l'"Espérance", un resto niché place de la Liberté, à gauche en regardant la mairie, dans un coin où règnent à présent des kébabs. L'Espé', c'était le bar en bas (on y voyait Grand Sam, roi des teddy-boys de la ville), et le resto à l'étage. Le civet de lapin, cuit à en être défait, était servi dans une cocotte individuelle en cuivre (le patron était un personnage, il habitait l'endroit. On le voyait aux Halles Saint-Louis faire les emplettes pour le resto).
Oh, la, la, insoutenab' le suspense. Quel est le plat qui a obtenu le titre de "meilleur plat à Brest entre 1978 et 1984"? Eh ben, il faut descendre jusqu'à la gare.
1er: l'Hollywood salad bowl du Goéland, à droite sur le parking de la gare (le lieu a été détruit cette année pour faire place à un immeuble). La décoration du Goéland, c'était "Thalassa": tournée vers la mer, à babord toute! Le patron était costaud, barbe et chemise à carreaux. La salade, avec du roquefort, était fraîche, gourmande et enthousiasmante. C'était une fête de la commander. On lançait ainsi gaîment la soirée, le week-end, et l'avenir apparaissait radieux. Marius (ASH) adorait la salade. Et l'on disait: "Take the ball at the Hollywood Bowl". Et l'on riait, parce qu'on n'était pas toujours très malins.
Vous avez été assidu, suffisamment pour suivre cet article jusqu'au bout. Découpez cette invitation, c'est une entrée gratuite pour le Mélody (quelque part à gauche après la clinique de Penn An Dalar)
Brest la Blanche, 1980
On a oublié le "Chicken chips", minuscule resto à la hauteur de la station du téléphérique bas de Siam à présent, qui servait de bons fish and chips, la Barcarella dans le haut-Jaurès, magique avec son grand four à pizza et son piano-bar. Sorry.
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Par fulgur29 le 3 Novembre 2020 à 16:48
Brest la blanche, circa 1978-1984
Le comité directeur de ce blog s'est rassemblé au bar Le Pacha (Kérinou) juste avant le 2ème confinement. On s'est dit: "Purée, çà fait 10 mois que le blog de l'ASH est endormi! Il faut prendre des mesures coercitives! Tiens, on n'a pas fait que boire dans les bars quand même, ces années-là?" (silence embarrassant). "Ben non, y avait les restos! On va faire le top 12 des restos à Brest période 1978-1984" (ceux qu'on a fréquentés, on était de l'Hartel', donc plutôt centre-ville).
Alors on est montés dans la DeLorean garée près du "421", et on est partis, go! et mio.
Les meilleurs plats à Brest... On a commencé par l'Harteloire, notre quartier. Ouh, ce n'est pas le coin le plus excitant. Le "Tire-bouchon", le "Rapid'" près du Campus (le bar des lycéens de l'Hartel', avec le "Record"), le "Gribouille". Intéressant, rue Lannouron, le "Spot Grill" (tout petit, à côté de la boulangerie) que fréquentait Michel Bannaire le fugace président du Stade Brestois, entraînant derrière lui les chefs d'entreprise en vogue.
Resto éphémère, "Chez Gribouille", comme beaucoup de restos à l'Harteloire (devint ensuite le "Borsalino", éphémère lui aussi, juste au dessus de Chez Tintin Belda, le sponsor officiel de l'ASH). Au Borsalino, les moules à l'espagnole (tomatées et relevées) à choir dans le caniveau.
Ensuite, vu qu'il se faisait tard, on a obliqué vers Recouvrance, son quartier de nuit, rue Borda, rue Vauban (Recouvrance ne dormait pas). Du boulevard Jean Moulin, on voyait déjà la lumière clignotante et énorme de "Chez Franco" de l'aut' bord de la Penfeld river, rue de Pontaniou, 100m avant la prison ("de Ponta"), encore "en service". Il y avait les rues des "matafs", ces petites rues en pente truffées de bars de nuit, pizzérias, bouges tahitiens, troquets tenus par des patronnes mi-matrones, mi-sorcières (la dame qui tenait la baraque à frite près du pont de Recouvrance était appelée "la sorcière"). Et puis, sur une petite place, près de "Chez Franco", il y avait l'"Osso-bucco" au plat éponyme emblématique.
Le Cabanon, une des adresses très nocturnes de Recouvrance ("Recoucou"). La plupart du temps, on ne se souvenait plus de l'endroit où l'on avait mangé, entre 4h et 6h du matin)
Ouh, on a fini tard ce soir-là. On s'est souvenu de la fois où Jean Lasbuth s'était endormi la tête dans son plat d'escargots, après le Mélody (au Cabanon? Les historiens s'interrogent, c'était plutôt rue Borda). On était embêtés: il avait dit qu'il paierait l'addition.
On a fait le voyage exotique dans Brest-même: d'abord le côté asiatique (à partir de 1979, drame des boat-people, les restos vietnamiens allaient fleurir dans la ville): il y avait ce resto vietnamien rue Algésiras, à l'emplacement de l'actuelle "Scala". Il fallait tirer des rideaux pourpres pour y entrer. Il y avait aussi le "Mandarin" rue de Lyon (près du "Voltigeur", vrai bar de quartier), qui jouxtait le "Glenfiddich" tenu par Dédé (en 1978, c'était une dame, qui servait des croissants aux lycéens le samedi matin). On accédait direct du Glen au Mandarin, en traversant un hall d'immeuble. Rue de Lyon, il y avait un autre vietnamien, à l'emplacement de l'"Embrun" actuel, ou tout près. Après un déménagement, on s'était offert le menu en double. Et, sur le Boulevard Jean Moulin (près de chez Johnny Boots, the last D.J.),se tenait le Kim-Son, aux nems fameux (qui devint un resto indien par la suite). Mais, le must était le petit resto tenu par Vinh Phan rue Jean-Macé, en face de chez "Dialogues disques".
Oh la la, on a joué de la baguette ce midi! On a pris de ces petits verres d'alcool de riz où l'on aperçoit des femmes nues (sauf quand le verre est vide), ce qui fait rire tous les gaulois et participe au folklore.
Le soir, on a viré Maghreb. Le brestois aime le couscous, encore plus que le kig-a-farz, c'est une évidence. Oserions-nous dire que le précurseur fut Bachir, à Kérinou, en face de la Poste, vers 1968-1970? Bachir allait chercher ses boyaux pour les saucisses et merguez à la triperie dans le vallon du moulin à poudre. En 1978, au centre-ville, il y avait le "Maroc" rue Pasteur (où servait Anne, la soeur de Marius, ASH). Le Maroc et ses coussins, près du "Ruz Boutou", le bar des baba-cools. Et pas loin le "Marrakech", pareil couscous boulettes comme-là-bas-dis.
Rue de Siam (haut)
Le lendemain, un peu plombés par le Sidi-Brahim et le Sidi Yakout, on a quadrillé les rues de la rive gauche. On n'a pas manqué le "Régina", ce resto un peu ouvrier rue Amiral-Linois (en face des Galeries Saluden, fierté de la ville) avec ses banquettes en sky. Il n'était pas tenu par Sarkis Garabédian, ancien joueur de Reims et co-entraîneur du Stade Brestois en 1970? (ou alors Sarkis tenait un magasin de fruits et légumes rue de Lyon à la place de chez Nicolas maintenant, on ne sait plus, notre cerveau est un beffroi empli de chauve-souris). On a pris une table à "la Chaumière" pas loin du feu de cheminée (la patronne, on avait dit qu'elle serait immortelle), on a vu l'"Escargot" (rue Traverse, au-dessus du Monoprix). Après l'"Escargot", ne fut-ce pas "Le Grillon"?
Que d'approximations! Enfin, à la place de l'actuel "Blind Piper", le resto c'était "les Arcades", service maître d'hôtel. Le fils du patron était à l'Ecole Sainte-Anne (repaire des plus belles filles de Brest): il rentrerait au Top 50 avec "Les yeux de Laura". On a tourné et viré, jusqu'aux adresses gastronomiques: les incontournables et emblématiques "Voyageurs" (à l'étage, en bas c'était la brasserie) le "Frère Jacques" rue de Lyon, qui servait de l'espadon. Et où on avait cru que "la fine Champagne", c'était une petite coupe de champ'. Le Vatel, rue Fautrasss (3 s pour un brestoâ), qui avait dans sa cave de la Côte Rôtie hors d'âge. Le Rossini (près du château), qui osait servir du pigeon rosé ("il n'est même pas cuit le zoizeau, regarde-ça!"). Burp.
Rue de Siam (bas). Le bar "Le Mondial" est à gauche, on y jouait au billard en écoutant "Wutheiring heights".
C'était pas fini. Il restait d'abord le bas de Siam. "Les Baléares" (où l'ASH célébra un réveillon), "les Antilles" (ensuite un temps "la Jonquière") avec son décor des îles, palmiers et bananiers, vin de noix, où les joueurs du stade brestois se retrouvaient le samedi soir après les matchs (on a aussi le souvenir de Daniel Bernard mangeant un steak à cheval à la "fondue des lys", rue de Lyon, ndlr), la Marina (pizzéria) avec son tandem patron-serveur haut en couleurs, style commedia dell'arte.
Oldies but goldies: la carte du Frère Jacques, table gastronomique de la rue de Lyon, un ticket original du Flunch dans le bas-Jaurès, et le ticket "Tudor Inn" (apéro) - "Brocherie", repas ensuite, du quartier Saint-Louis.
Après, on ne sait plus trop bien où on était. On nous a vus à Saint-Louis croquer dans la viande rouge à la "Brocherie", au "Boeuf sur le grill" aussi (en face du square Kennedy), au "Kennedy" (en face du terrain de la gare, si cher à l'ASH).
Photo improbable prise sur le pont de Recouvrance, et son affiche pour "les Tritons"
On a refait un tour à Recouvrance, ben non, on n'a pas fait la "Gueule d'Or", réservée à ceux de l'arsouille (la ville a sa cité interdite, le port militaire). Pour être sûrs de n'avoir rien loupé, on a fait Kérinou, Saint-Marc (la "Table d'Italie"), la rue Jean Jaurès (sss, 3 s): la Taverne Saint-Martin, et sa succession de salles, des rires partout. Le "resto-crêpes", haut lieu des repas de l'ASH. On s'est même assis au "Paris", le resto-concerts de la place Sanquer, où les terminales A de l'Harteloire aimaient faire des repas de classe.
Parenthèse musicale: si vous voulez agrémenter la lecture de cet article de quelques chansons du cru 1976-1979, voici un panel très pointu
Oh la la, c'est crevant de voyager dans le temps. Autant que de se faire les bars de la rue de Lyon en 1979, jusqu'au Glenfiddich en passant par le Paradiso et ceux qui tiraient le rideau après 4h du matin.
La gare! Le Resto "le Panoramique" est à droite du bâtiment de la gare, à l'étage, le super-resto "le Goéland" est tout à droite, juste hors photo
Ben oui, on a fini par la gare (on n'a pas fait le port, non, non, non. On ne voulait pas finir comme un tacot dans la vase). Le "Panoramique" (gastronomique?), et le "Goéland" avec son décor marin (un scaphandre faisait "coucou" en arrivant). Et on a fait un flipp' au Chiquito pour fêter l'événement: on tenait le top 12 des plats à Brest entre 1978 et 1984!
A suivre dans "Le top 12 des meilleurs plats à Brest (période ASH 1978-1984) - Part two"!
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Par fulgur29 le 22 Février 2020 à 15:24
ELIXIR 1979 à Irvillac! (14 et 15 juillet): 100% Rock et Folk!
Elixir, c'est les "Vieilles Charrues" de la génération 1955/1965 (aujourd'hui sexagénaire!), notre festival à nous les enfants de la IVème République et du Général De Gaulle (le tire-bouchon), né dans le sable et l'herbe folle, et mort près de la place de Strasbourg. En 1980, on a pu voir LVS Yvinec, Marius, Winnie et sa bande déambuler dans le bourg de Plounéour-Trez près du bar "chez Marguerite"(?), à présent "le Ty Pikin", en attendant que Donovan n'attrape le vent. LVS avait un faible pour les chanteuses irlandaises, mais c'est un secret.
Du Reuz à Ploonstock! (ou Woodstrez)
Ci-dessus racontée l'histoire d'Elixir, la belle aventure qui finit mal, comme les histoires d'amour, en général. L'ancêtre des festivals bretons, le grand-père du "monstre" de Kerampuil.
Elixir à Saint-Pabu 1982, photo Louis Blonce. Quand on parle des photographes des concerts rock de ces années-là, inévitablement le regretté Louis Blonce qui revient (photo issue de son carnet d'expositions de 1999). Nous, on ne prenait pas notre appareil photo avec nous. Sûr, on l'aurait laissé derrière nous sur la dune ou sur un comptoir improvisé...
En 1984, c'est en 2 CV que Marius, Fulgur et les filles arrivent sur les dunes de Saint-Pabu, juste avant la pluie. Les glutes sont dans le coffre. Bientôt les flamboyants Waterboys, période "A pagan place". A la nuit tombée, Orchestral manoeuvres in the dark parvient à faire danser toute la dune avec "Electricity", sous une pluie battante. Décharge garantie. OMD, du rock? Hmm, et alors? On danse, c'est tout!
Bon, le lendemain (dimanche), changement de saison: il faisait beau, mais on était un peu fatigués. Un allemand nommé Liebling (un grand échalas, à mi-chemin entre Ray Manzarek et le grand Duduche) nous ravitaillait en glutes et on a vu Kim Wilde toute blonde , et Dave Edmunds (ou Nick Lowe?), mais assis sur la dune ce coup-ci. C'était le bel été '84.
Elixir (photo issue d'internet, c'est la seule dans cet article)
Tickets de concert des Elixir 1984, 1985 et 1986 (celui de 1984 a mal supporté les averses sur les dunes de Saint-Pabu)
Ci-dessus, un billet de Kerdaniel dans le Télégramme de Brest à la fin des années 1970, qui s'interrogeait sur la jeunesse de l'époque, un peu baba, "civilisation de l'insouciance"?. Un instantané de l'époque en tous cas. Vous vous y reconnaissez? (né(e) vers 1960)
Murray Head, l'une des têtes d'affiche du second Elixir, à Plounéour-Trez en 1980. Avez-vous vu l'extrait du film "Elixir", quand le public chaloupe dans la nuit léonarde pendant "Say it ain't so, Joe", un des morceaux de bravoure des années 1970? On en frémit de bonheur.
MARILLION et son chanteur Fish . Elixir 1984 et concert mémorable à Penfeld en novembre de la même année ("MARKET SQUARE HEROES")
STATUS QUO (Elixir/Rockscène 1986 au stade Francis Le Blé). Moins enthousiasmants qu'en 1979 dans le hangar de Penfeld (comme c'était bien, dans le froid glacial!), mais quand même... "Rossi!", criait Supermac à Penfeld. Les héros d'Hubert "Steve" Rébillard (série A, "technicolor dreams" et "pictures of matchticks men"). Rick Parfitt est mort il y a 2 ans.
Un peu de pub: Mike Oldfield bientôt à Concarneau (en 1981), et un clin d'oeil aux radios libres de l'époque, ici "Contact FM". Il y avait aussi à Brest "Radio Basket" où officiait Johnny Boots, the last DJ.
ELIXIR à Saint-Pabu 1984. En 1982, qui a vu Feargal Sharkey et ses Undertones chanter "Teenage kicks"? On nous a raconté que ce fut un des meilleurs moments de l'histoire du festival. On veut bien le croire.
SAINT-PABU 1984
GUEHENNO 1985 (Morbihan), quelque part au milieu des champs, sous le soleil exactement.
Guéhenno! Le jour du "Band Aid", le grand concert mondial de bienfaisance initié par Bob Geldof. C'est en boîte la veille au "Nautilus" que Jean Lasbuth avait lancé l'idée d'aller voir les Clash et les Ramones dans les champs du Morbihan. Ok, a dit Fulgur. RDV le matin vers 11h et direction Sainte-Anne d'Auray en R5, puis nulle part. Des champs de blé, de la poussière et du soleil. Les pintes de bières s'appelaient des "barons". On a vu Léonard Cohen avec un chapeau chanter "So long Marianne" devant les punks, et c'était bien. On a découvert Midnight Oil et Pete Garrett le géant chauve. On a salué les Clash avant qu'ils ne s'évanouissent dans l'ozone (sans Mick Jones, déjà parti. Bon, les Clash, uh, uh, et la voix tellement unique de Strummer, ouah). Les Ramones nous ont posé un lapin, gabba-gabba hey (on disait qu'ils voulaient voir le Superbowl, ou un épisode de Starsky et Hutch). On a juste ramené un t-shirt pour Swallow.
Twist à Guéhenno (çà fait partie de l'ambiance de Guéhenno)
A la plage à Guéhenno (1985), coquillages et crustacés.
Elixir/Rockscène 1986 à Brest. If the kids are united...
Fin de l'épopée Elixir l'été 1986, en ville à Brest! Déjà, le festival avait changé de nom. L'affiche, elle, était belle. Mais le public en manque de bucolique a boudé. Pas de sable, pas de tentes, mais des CRS partout, armés jusqu'aux dents, prêts à bondir (qui était donc le maire à l'époque?).
Bon, ça faisait bizarre quand même, aller au festival comme on partait au match, avec les gradins à moitié vides. En plus, on croisait des joueurs de foot du PL Guérin (on était juste à Brest, enfin, pas à Plounéour, Saint-Pab', des lieux où l'on sait bien qu'on n'y est qu'en vacances, la caravane posée pour deux mois). Le bar, à l'époque le Glennfiddish, à 35mn à pied par la rue Jean Jaurès (on y disait que les places étaient bradées, les organisateurs aux abois). Nous, on s'en fichait: les concerts étaient bons (Siouxsie la banshee à la tombée de la nuit, envoûtante comme le tombeau des lucioles), et les festivaliers joviaux. Mais c'est vrai, on n'était plus des gamins, mais déjà presque des hommes. Il allait falloir penser à devenir grand, comme dirait la grande Sophie. Un jour. Un merci infini à notre Elixir de Jeunesse. Sans rire.
Dernier souvenir, pour Marius: America qui passe deux soirs de rang à Plomodiern en 1981 ("A horse with no name", "Sister golden hair", "Amber cascade"). Marius avait un grand poster d'America punaisé dans sa chambre, une photo prise dans un stade sous le soleil.
"It's only rock'n'roll, and I like it" Rockscène 1986 à Brest
Deux grands moments de Rockscène 1986 au stade Francis Le Blé (l'Armoricaine): Siouxsie Sioux ("Happy House", "Hong-Kong garden", "Arabian knights"...) et Big Country ("Chance", "Fields of fire"). Il y eut aussi Stan Ridgway et sa voix grave. Et en ouverture, un Ovni: Docteur and the Medics, un chanteur et deux choristes tout droit sorties d'un film de Tim Burton, pour un version superbe de "Spirits in the sky" de Norman Greenbaum, un classique dansant du Mélody... Souvenirs, souvenirs.
"Rumeurs", le mensuel gratuit du début des années '80, en papier glacé siouplaît, avec les dessins excellents de JP Mellouët. On vous a mis la liste des bars et restos brestois de l'époque (1984), afin de raviver quelques souvenirs. Bien peu de survivants 36 ans plus tard, non? Pour les appeler, rajouter 02 98 au début.
Ladislas Boszo, février 2020
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