• L'ASH et l'AS Brestoise

     

    Jacques Jousseaume. 1.75m. Droitier. Demi offensif. Né en 1955, il devient la coqueluche des gamins brestois lors de l'épopée de l'ASB en coupe Gambardella (juniors) durant la saison 1972-73. Ce blog ne présente que ses archives personnelles et n'a pas de photo du joueur. Mince.

    Nous y voilà! On vous avait bien dit qu'on allait faire un article sur l'ASB et Jacques Jousseaume. Un peu gênés quand même puisque, ce blog ne présentant que ses propres archives, on n'a pas grand' chose sur un évènement survenu il y a... 50 ans (un demi-siècle, purée!): la demi-finale de coupe Gambardella à Menez-Paul le samedi 19 mai 1973, où convergèrent des gamins de toute la ville. ASB - Nîmes Olympique!

    On n'a donc pas de photo du match, et les souvenirs sont flous, faut pas se mentir (déjà on se souvient peu de la victoire de l'ASB contre le stade Quimpérois en Coupe à la fin des années 70, et pourtant on était debout dans les travées de Ménez-Paul).

    1973. Pompidou était encore président. Au hit-parade en France début mai, Slade était n°1 (!) et chantait "Cum on feel the noize", Marie Laforêt bramait "Viens, viens", Stone et Charden étaient Made in Normandie, Sheila et Ringo à Venise et C Jérôme à Manhattan. Diane Dufresne venait de rencontrer l'homme de sa vie...

      Le 5 mai, Sunderland gagnait la Cup. Le 8 mai, les Indiens (on disait encore "peaux rouges") rendaient les armes à Wounded Knee dans le Dakota après un soulèvement de plusieurs semaines. Vous vous souvenez des chansons des groupes Xit et Redbone? Début mai encore, les 4ème du lycée de l'Harteloire étaient en voyage scolaire à Londres (pas par Roscoff, par Folkestone). Ce sont ces gamins, du moins certains d'entre eux, qu'on va retrouver à Ménez-Paul le 19 mai.

    L'ASH et l'AS Brestoise

     

    Elèves de 4ème du lycée de l'Harteloire lors d'un voyage scolaire à Londres début mai 1973. Ces deux petits gars fréquentaient déjà les travées de l'Armoricaine à l'époque, les historiens l'assurent (souvent tribune Penn-Huel, pas trop chère pour les gamins). Le samedi 19 mai 1973, c'est à Menez-Paul que vont débouler les écoliers brestois.

    Au début des années 1970, l'ASB est sur le déclin après avoir longtemps régné sur la ville et connu de grandes heures. Les voisins d'en-haut, près de la place de Strasbourg, leur sont passés devant. Surtout depuis l'exploit du 23 janvier 1972 en 1/32ème de finale à Nantes contre l'Olympique Lyonnais (2-0: buts de Tonnard et Dédé Perrot pour le Stade Brestois).

    Mais il y a ces petits jeunes "bleus de France" qui ont éliminé le CO Briochin, puis Caen, le FC Nantes, le RC Lens. Les dirigeants de l'ASB ont senti l'engouement autour du parcours des juniors et, pour la venue du coriace Nîmes Olympique en demi-finale, ont décidé une opération "portes ouvertes" pour les scolaires, et croit-on se rappeler un concours de pronostics. Le match a lieu assez tard le samedi après-midi, mais on est parti tôt de tous les quartiers. De l'Harteloire, c'est tout droit par le boulevard Montaigne. On retrouve les copains près du Rallye, un peu intimidés.

    Une heure avant le match, Ménez-Paul est déjà presque plein. Si "les vieux" ont pris place dans la tribune côté rue, derrière les buts et sous l'autre tribune, les gamins font un sacré brouhaha. La tribune est basse et amplifie les cris. 7000 spectateurs!

    On est allé chercher la composition de l'ASB: Le Foll - C. Gestin, Quivouron, Le Gueux, Philippot - Boucher, Jousseaume - H. Gestin, Hamon, Elléouet, Boënnec. Remplaçants: Salou, Tanguy et Stéphan.

    L'ASH et l'AS Brestoise

     

    Finale de la Cup le 5 mai 1973 (photo "Onze"). Le grand Leeds de Billy Bremner (à droite - à gauche c'est Robby Kerr) se fait surprendre par Sunderland (Division 2): 1-0. Cette année-là, Leeds allait rater d'un rien les 4 titres qu'il convoitait (voir le blog "Tremendous goal!" sur le foot anglais des années '70: fulgur29.eklablog.com). Les écoliers du lycée de l'Harteloire, en voyage scolaire, croisèrent la veille du match les milliers de supporters de Sunderland qui avaient envahi Trafalgar Square dans une joyeuse kermesse.

    Du match, on mentirait en disant qu'on s'en souvient vraiment. Mais on était sûr que l'ASB allait gagner. Comme Sunderland. Il y avait un joueur blond, vif et bravache, c'était Jacques Jousseaume. Il ressemblait à Alexandre Le Grand, comme on le voit dans les livres d'histoire, blond, le regard déterminé, presque encore adolescent, prêt à batailler sur son cheval Bucéphale. Les gamins que nous étions n'avaient d'yeux que pour lui, et pour Hervé Gestin aussi, l'ailier droit et vrai dribbleur qu'on appelait Magnusson, comme l'ailier racé de l'OM.

    Entre nous, si le foot est un sport collectif, il y en a dont le talent saute aux yeux: Le rennais Laurent Pokou venu humilier le stade brestois à l'Armoricaine, Drago Vabec et ses crochets diaboliques, ou plus tard le jeune Cantona de passage avec l'AJ Auxerre...

    Les joueurs de l'ASB avaient 18, 19 ans, mais il y avait un monde entre eux et nous, gamins de 13, 14 ans en pleine puberté, pas tout à fait finis en quelque sorte. On pensait que Brest allait gagner, on avait raison. But d'Hamon! Tête d'Elléouet, et but! Et surtout but de Jacques Jousseaume, celui que tout Ménez-Paul attendait, pour un 3-0 en gros à l'heure de jeu. De quoi faire fissurer le béton du vieux stade et faire claquer leur pile aux "vieux"!

    L'ASH et l'AS Brestoise

     

    La carte de poussin de Petit Fulgur à l'ASB pour la saison 68-69. Il n'ira que 3 mois aux entraînements, le foot étant un peu rude pour lui. Il réessaiera en 1974 au stade Brestois (entraînement à Keraudren avec Le Trocquer), pour 3 mois seulement encore. C'est qu'il faut apprendre à s'endurcir sur un terrain. C'est finalement avec l'équipe du lycée de l'Harteloire qu'il allait apprivoiser les terrains de foot, avant d'atterrir par bonheur au PL Guérin.

    Nîmes Olympique, c'était quelque chose en face quand même. Une place-forte de la Division 1, avec Kader Firoud comme entraîneur. Et les crocodiles réduisent vite le score, et marquent un second but en fin de match: 3-2. Ce sera dur dans une semaine à Nîmes! Jousseaume est furax. On le voit énervé. Le public fait une ovation aux bleus. Ce fut le beau samedi de l'ASB. Pour l'éternité. On est rentré juste à l'heure pour le dîner, avant les variétés de Guy Lux.

    Pour la petite histoire, Nîmes remporta le match retour 1-0 par un but en fin d'une rencontre heurtée, mais l'ASB se qualifia aux tirs aux buts pour la finale.

    Et en finale, puisque le Stade Rennais était l'adversaire, c'est le stade de Penvillers à Quimper qui fut choisi pour accueillir l'affiche 100% bretonne. 9000 spectateurs le 10 juin 1973, 1-1 à la fin du match et victoire des Rennais 6-5 aux tirs au buts. Ainsi s'acheva l'épopée de l'ASB.

     

    L'ASH et l'AS Brestoise

     

    Le 5 mars 1977, le stade Quimpérois bat le stade Brestois 2-0 à Penvillers devant 8571 spectateurs. Buts de Jousseaume (80ème) et Balduchi (89ème). "Vive le stade Q et zut au stade Brestois qui n'a pas daigné me prendre"

    Jacques Jousseaume avait marqué les esprits des crocodiles nîmois. Aussi ne fut-on pas surpris de le voir transféré dans le Gard. Pas pour longtemps: pour la saison 1975-76, on le retrouva sous les couleurs vert et blanc du mythique club de Sète (6 buts en 14 matchs), avant de rejoindre... le stade Quimpérois.

    Petite parenthèse, glissons ici la blague préférée de la cour de récré dans les années '70: "Qu'est-ce qui est noir et blanc, qui monte et qui descend?: ...le stade Quimpérois!". N'empêche, avec le stade Q, Jacques Jousseaume va s'offrir le scalp du Stade Brestois en 1977, avant de revenir à la maison, à l'ASB, à la fin des années 1970. Il avait 25 ans et avait déjà fait le tour(du foot).

    L'ASH et l'AS Brestoise

     

    L'article superbe du "Télégramme" (signé Louis Le Page) sur Jacques Jousseaume après le match Quimper-Brest du 5 mars 1977

    L'ASH et l'AS Brestoise

     

    L'équipe du FC Gentilho avant son match contre le Mélody United le 11 mai 1980 (5-4), au Costour à Kerhuon. L'équipe du Mélody fit aussi des tournois inter-bars.

    Jacques Jousseaume de retour à Brest, c'est par le hasard des tournois d'été inter-bars que les gamins de l'Harteloire vont une fois ou deux chausser les crampons  et avoir la chance de taper dans la balle avec lui, comme à Plomodiern le 20 juillet 1980 avec le Mélody United. Les gamins de 1973 auraient-ils rêvé pareil moment? Sûrement pas! 

    La vie, c'est du cinéma, non?

    L'ASH et l'AS Brestoise

     

    Repas des 20 ans de "la victoire consécutive" de l'AS Harteloire, en novembre 1997 dans un resto du Relecq-Kerhuon. Quelques footeux: à gauche, Jo Kerleroux (ex-série B et AS Guilers), au 1er plan LVS Yvinec (terrain de la gare et PL Guérin). A droite: Winnie Rolland (ex-série C et AS Logonna) et au fond Pat Puillandre de l'ASB (ex-série B à l'Harteloire)

    Pour en finir avec l'ASB, citons Patrick Puillandre auquel ce blog a consacré un article le 12 octobre 2012 (avec photo du vestiaire de Pont L'Abbé en fête malgré une défaite 3-0 contre Auxerre en Coupe de France). Pat était défenseur à l'ASB dans les années 1970. Il joua deux matchs avec l'AS Harteloire contre le lycée de Suscinio en 1977.

    Et puis Jacques Cloître (Série C au lycée bleu) qui fit aussi deux matchs avec les Bohémiens de l'ASH en 1977.

    Enfin, Julien, le fils de Marius Gouton (Harteloire série C, puis PL Guérin), joua toute sa jeunesse à l'ASB dans les années 1990-2000.

    Et puis on achetait nos godasses Puma et nos survêts le Coq Sportif chez Jean Lars Sports rue de Lyon (et rue de Siam ensuite).

    L'ASH et l'ASB, une vraie histoire, quand même!

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    PS: Quand même, ce match contre Nîmes, 50 ans après, on l'a pas rêvé. Comme le Tour de Brest à trottinette l'été, on l'a bien vu passer sur le boulevard Jean-Moulin! Et le tournoi du Petit-Kerzu le jeudi de l'Ascension, où les gamins de la ville venaient former leur équipe! (en 1974, "l'équipe de Cessou est championne", disent les archives). On n'a pas rêvé. Et quelque part on en rêve encore.

    L'ASH et l'AS Brestoise

    Bonus! La grande équipe de l'AS Brestoise saison 2004-2005 en promotion de première division, groupe E, qui se gaussa de ses adversaires. Nicolas Beyer est-il le fils de son père, élève de l'Harteloire dans les années 1970? En tous cas, Julien Gouton est bien le fils de Marius, joueur de l'AS Harteloire (1976-1978), puis du PL Guérin jusqu'à la fin de la section foot dix ans plus tard.


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  • Des clubs de foot à Brest vers 1978

     

    Carte non officielle du foot à Brest vers 1978 (l'AS Cavale Blanche n'apparaît qu'en 1981 et on ne sait pas si le PL Pilier Rouge avait une équipe à l'époque par exemple). Les historiens de ce blog sont en classe de neige et la précision de leurs propos nous manquent(on a même placé l'ancienne piscine à ciel ouvert de Tréornou n'importe où).

    C'était comment le foot à Brest il y a 40-45 ans? Eh ben on jouait au foot un peu partout, et il y avait un peu plus d'équipes et de terrains que maintenant. Les grands clubs, dont l'un grandissait et l'autre était déjà nostalgique de sa gloire passée, c'était le stade brestois (Division 2), et la doyenne AS Brestoise (DH). L'ASB ne pouvait pas piffer le stade, et lycée de Versailles. On se souvient de Jacques Jousseaume, heureux de marquer le but vainqueur pour le Stade Quimpérois contre le stade Brestois "qui n'a pas voulu de moi". Les  supporters de l'ASB, souvent âgés, méprisaient le club "d'en haut" qui rameutait dans sa tribune debout les classes populaires de la ville.

    En dessous, les grands clubs historiques de quartier, avec leur petit stade pittoresque niché au milieu des habitations: les "rouge et noir" de la Légion Saint-Pierre au Valy-Hir (rive droite), et les "blanc et noir" de l'Etoile Saint-Laurent de Lambézellec ("Huelloc'h Atao", depuis 1919). Quand on jouait au Valy-Hir ou à Penn-ar-Pavé, on sentait le passé du club, des milliers de licenciés passés-là.

    On n'oublie pas l'ASPTT sur la route du Conquet (la section tennis de table avait des salles incroyables au dernier étage du bâtiment de la Poste au centre-ville, où n'importe qui, un peu culotté, pouvait venir jouer au ping-pong).

    Et les clubs de district! Rive droite: le Stade Quilbignonnais, dit "stade Q", (maillot vert, dont le stade se trouvait en lieu et place de l'actuelle Arena). Quand on y jouait, on sentait l'âme d'un club et le respect de l'équipe visiteuse. Leur carré d'herbe (avec club-house) était superbe en ville. l'AS Portugaise de Kérourien (qui jouait souvent au stade de la Résistance) et son cortège de supporters (en fait toutes les familles au complet), et plus tard (1981) l'AS Cavale Blanche dans le vallon près de la Penfeld (maillot blanc, short rouge).

    Rive gauche: le PL Lambé (stade Robert Arnaud) aux larges rayures noir et rouge, short noir, dont le patro, avec la légendaire Mémé Bronnec se trouvait à Kérinou. Les deux clubs de Bellevue: le FC Bergot et le PL Bergot qui évoluaient sur les terrains de la marine, entre les Bahamas (pas les îles!) et le Spernot. Le Bergot, terre du rock! Equipes de caractère, pour les avoir affontées.

    Le PL Guérin, le club de Saint-Martin (Kerigonan), qui jouait au Stade Foch, et dont on disait en 1977 dans le journal du patro qu' "ils sacrifient l'efficacité à la beauté du geste". PL Guérin, souvent maillot bleu short bleu, ou des fois en rouge. Sponsorisé par les "vétements Riquet" et les "peintures Bausson". Et puis l'AS Guelmeur et sa défense de fer et à moustaches (maillot orange, short noir) qui évoluait sur le terrain stabilisé du lycée Saint-Marc. Surnommés "les gueules mûres" par les guérinois chambreurs.

    On ajoute l'AS Coataudon (orange et noir) et son fer à cheval, sur la route de Guipavas, et on n'est pas loin d'avoir fait le tour (on a l'impression d'avoir oublié un club, mais lequel?). Christian Stourm (lycée de l'Harteloire, série C), de l'ASH, y jouait.

    Souvenir d'un match de Coupe de l'ouest PL Guérin- AS Kérourien au stade Foch le 28 septembre 1980 (2-1). Il y avait bien 300 spectateurs et une ambiance de feu autour de la main courante! Porto, fritures, sardines grillées. C'était juste la fête: dame, il y avait des enfants du Minho dans les deux clubs!

    Des clubs de foot à Brest vers 1978

     

    Stade Brestois-Limoges: 5-0 (saison 1977-78). Le stade allait finir 10ème de D2 (Rennes 12è, Quimper 13è, Guingamp 14è. Lille champion). But d'Honorine, le p'tit gars de Bellevue (sur la photo, avec Loulou Floc'h au second plan). "Excellente entrée de Guy Boutier qui fit oublier Bonnat dans cette défense intraitable. Kerbiriou mit sous l'éteignoir le réputé yougoslave Hamershmit. Lohou, Honorine et Lenoir furent le plus brillants - 4951 spectateurs" écrivait Le Télégramme.

    Des clubs de foot à Brest vers 1978

     

    L'Armoricaine début 1977 (match amical contre le SEC Bastia (le joueur, c'est le bastiais Guesdon)

    Des clubs de foot à Brest vers 1978

     

    Exploit de l'ASB au 6ème tour de la Coupe de France le 19 décembre 1977! Devant 3029 spectateurs, les Bleus de France (Division d'Honneur) sortent le Stade Quimpérois (Division 2): 1-0 après prolongations. But de Daniel Nicolas sur pénalty à la 107ème mn. Dewilder, l'entraîneur de Quimper, pestait, jugeant que le joueur brestois Abiven (entré à la 87ème mn) avait été fauché en dehors de la surface de réparation. Le Télégramme décrit l'instant :"Abiven venait d'effacer Le Bourgocq et s'engageait dans la surface. Un crochet à gauche et Le Coeur n'avait d'autre ressource que de le faucher. M. Joly tergiversait quelque peu avant d'accorder le pénalty. Tout Ménez Paul, qui avait encouragé ses favoris tout au long de ce combat, avait le regard fixé sur Nicolas, l'exécuteur des hautes oeuvres. L'avant centre asbéiste s'avançait et, malgré les pas de danse de Dusé, catapultait la balle au fond des filets! C'était du délire!" C'est beau comme du Hugo, non? Un dimanche de décembre à Ménez-Paul, les tribunes vibraient. Ironie de l'histoire, l'ancien petit prince de Menez-Paul, Jacques Jousseaume, évoluait ce jour-là sous les couleurs quimpéroises. Ce blog reviendra sur Jacques Jousseaume, de l'épopée de 1973 en Gambardella, car il a (un peu) croisé les p'tits gars de l'AS Harteloire. 

    Patrick Puillandre, du lycée de l'Harteloire (série B, "éco") y jouait aussi. On refera un petit article sur lui.

    Des clubs de foot à Brest vers 1978

     

    Article du Télégramme le 8 septembre 1977: où l'on parlait d'un grand stade à Ménez-Paul, où aurait évolué le... Stade Brestois! L' ASB aurait déménagé à l'Armoricaine. C'était possible, ça? (Ben non)

    Des clubs de foot à Brest vers 1978

     

    Stade du Petit-Kerzu le mercredi 19 octobre 1977. Match amical FC Kérichen - AS Harteloire: 11-3. 18 spectateurs. Prélude au championnat A.S.S.U. (en blanc, de l'ASH: Debe Castel qui est bien en train de commettre une faute là, non?, Bomber Philips, Supermac Le Guen)

    Et les équipes scolaires? Des équipes de foot jouaient le mercredi en championnat A.S.S.U: Le lycée Dupuy-de-Lôme à Quéliverzan, dont le stade se trouvait en surplomb du vallon boisé. Le Collège Naval ("les pingouins"), dont le terrain stabilisé se trouvait plein vent derrière le grand bâtiment qui surplombe le port de guerre.

    Et rive gauche le lycée de Kérichen (stade du Petit-Kerzu, stabilisé), le CET Lanroze (Lambézellec, près de la clinique), le lycée de la Croix-Rouge (stade du grand Spernot, presque la campagne, vers Bohars), et le lycée de l'Harteloire (stade Foch). L'équipe de l'Harteloire, l'ASH, n'a existé que durant les saisons 1976-77 et 1977-78, et c'est sa maigre histoire qui est à l'origine de ce blog, depuis 13 ans!

    Les deux autres équipes du championnat ASSU Finistère-Nord à la fin de années 1970 étaient le Lycée de Morlaix, champion d'Académie 1977 (stade Arthur Aurégan), et le lycée agricole de Suscinio-Morlaix (stade de la Vierge noire).

    Des clubs de foot à Brest vers 1978

     

    FC KERICHEN - AS HARTELOIRE: 11-3

    Des clubs de foot à Brest vers 1978

     

    Un dimanche matin de 1978 au stade Foch (dit aussi le "Larzac Ground" quand la pelouse était pelée, et "Maracanar" quant elle était détrempée). C'est un match de juniors. En jaune, on reconnaît l'Etoile Saint-Guénolé de Plougastel (où jouait Dragan Brossel, p'tit gars de l'Harteloire qui se rendait aux entraînements après le pont en Peugeot 104). Les blancs, sans doute le PL Guérin. Ah, ces matchs du dimanche matin l'hiver, ciel bas et lourd et jour qui peine à se lever,  quand le ballon venait vous claquer la cuisse sous le crachin glacé!

    Des clubs de foot à Brest vers 1978

     

    Tournoi du centre d'instruction naval (C.I.N.) le mercredi 28 mars 1979. En 8ème de finale: COLLEGE NAVAL - AS Harteloire: 0-1 (but de Bertrand LVS Yvinec). Les chevelus, ce sont les joueurs de l'ASH (ils ne sont plus lycéens depuis 1 an). Le short du Kene n'est plus en vente, n'essayez pas.

    Des clubs de foot à Brest vers 1978

     

    Debe Castel (AS Harteloire) mord la poussière au tournoi du C.I.N.

    Des clubs de foot à Brest vers 1978

     

    Tournoi du CIN 1979: incroyable: LVS Yvinec (à droite) nous fait "Adada" de Bourvil en plein match! Sous le regard du gradé.

     

    Des clubs de foot à Brest vers 1978

     

    Tournoi du CIN 1979: Claude Debe Castel (AS Harteloire). Photo du Musée des grandes équipes disparues (MUGED de Bratislava) , par la soeur de Kermit ( pas assez souvent citée, mais quand la photo est belle, elle n'est pas loin)

    Des clubs de foot à Brest vers 1978

    Tournoi du C.I.N le 28 mars 1979. Le collège Naval 3 et le Stade Quilbignonnais ("Tilbury", accroupis). Y participaient, en plus des 13 équipes militaires, l'Etoile Saint Laurent, la Légion Saint-Pierre, Plouzané, le stade brestois, l'Aberwrac'h, le lycée Ronarch, la Croix Rouge, Kerichen, le Dourjacq, l'AS Le Conquet et l'AS Harteloire (dernière équipe civile, éliminée en demi-finale)

    Des clubs de foot à Brest vers 1978

     

    Vestiaire en plein air un mercredi de 1978 au stade de l'université. Les lycéens de l'Harteloire vont "tapoter la bolasse". L'une des photos les plus émouvantes de ce blog. Ces gamins arrivent à présent en retraite (ben si). Certains ne sont plus là.

    Des clubs de foot à Brest vers 1978

     

    Le terrain de handball à l'université (près du gymnase), aujourd'hui disparu et remplacé par un parking. On y jouait au foot, évidemment, il y avait des cages et un grillage derrière les buts pour empêcher le ballon de partir loin. Pour les gamins de l'époque, "le théâtre des rêves". Tout simplement.

    Des clubs de foot à Brest vers 1978

     

    Clin d'oeil au foot de l'époque. Dédicace de Didier Six (accompagné de N'Gom) à l'ASH, moultes bières au comptoir de la Gentil'hommière quelques heures avant Brest-OM (7-2) le 27 mai 1980. Bonne préparation d'avant match, on en convient. Oh, ce but de Six en amical contre le Brésil à Maracana durant l'été 1977!

    Des clubs de foot à Brest vers 1978

    Des clubs de foot à Brest vers 1978

    Bonus! Les seniors A du PL Lambézellec saison 1992/1993, avec des transfuges du PL Guérin dont la section foot avait coulé comme le Titanic: Willy Le Goff et Bruno Stéphan.

     

    Ladislas Boszo, au comptoir du bar Le Grabuge à Recouvrance. Février 2023.

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  • Les fantômes de la Gentil'ho quittent l'établissement

    Ce n'est plus un scoop, juste le temps qui roule, un changement de lune dans le microcosme brestois: la Gentil'ho, institution demi-séculaire, sise en centre-ville en face de la Fac, dite aussi "Gentil'hommière" ou "Til'ho", change d'enseigne et devient "Copain comme cochon" (les 3 C). Hier soir, entre chien et loup, entre deux bourrasques, soudain j'ai vu les fantômes de l'endroit, du temps des rideaux Vichy et des appliques Spaten, quitter l'estaminet en se tenant par la main, tentant en vain d'attraper le dernier taxi pour le Mélo': babas cool en écharpe de laine, étudiants en médecine, ty zefs, filles d'officiers de marine, fils à papa, lycéens de l'Harteloire, lycéennes de Sainte-Anne, glandeurs, Teddy boys et leurs copines en socquettes, virtuoses du baby, maîtres du billard, boucheurs de toilettes, amateurs de formidables, formidables amateurs, fans d'ACDC ou des Ramones, matafs en goguette, pistards en riboul, surfeurs et voileux, musiciens de garage, barmen hilares, fées de comptoir, la mob à Swallow, juke-box et croque-monsieur beaux comme des soucoupes volantes.

    Je les ai vus s'envoler en dansant dans le ciel tourmenté. Carlo a tiré un coup d'fusil, Lalu a offert une dernière tasse, Lucky a distribué des tickets pour le Mélo'. Vous souvenez-vous de ces samedis après-midis, de ces soirées où le bar tout entier devenait un théâtre?

    Ici, on n'en dira pas plus. On a déjà tout raconté quelque part dans le ventre de ce blog.

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    Lad' est au comptoir du Grabuge

    PS: on est allé déjeuner aux 3C, comme ça pour voir. Ben, c'est très chouette. Belle tapisserie, comptoir en U au milieu, deux plats du jour. Serviettes blanches en tissu. Une vraie brasserie, et le personnel aux petits oignons, soucieux de ne pas rater le décollage.


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  • Retour vers le futur rue de Lyon

     

    Résurrection de la boutique "Jean Lars" des années 1970 rue de Lyon début décembre 2022

    C'était début décembre 2022 rue de Lyon, entre les rues Duquesne et Kéréon. Une boutique refaisait sa devanture, et soudain réapparut comme un fantôme celle de la boutique  "Ouest-Sport" de Jean Lars, la figure de l'AS Brestoise, le club des "bleus de France" qui tint à Menez-Paul jusqu'à la fin des années 1960 la dragée haute au stade brestois de l'Armoricaine. Incroyable roulade en arrière dans le temps, non?

    On est resté scotché. On y achetait nos godasses Puma marron (moches comme des péniches), et les survêtements bleu roi Le Coq Sportif (avec le logo triangulaire sur la poitrine). Après, la famille Lars allait déménager sa boutique et monter en gamme rue de Siam, avec les filles à la rescousse. La devanture du temps jadis n'est restée que quelques petits jours à la vue des passants...

    Purée, on s'est dit. On a ouvert une brèche dans l'espace-temps, alors autant en profiter! Alors on a déambulé dans cette partie précise de la rue de Lyon, partant des halles Saint-Louis vers l'hôpital maritime, et pas ailleurs. On ne se disperse pas. (pour les lointains passagers, on est à Brest, la ville à l'ouest).

    Malheureusement, on n'a pas obtenu l'aide des historiens, souvent d'un grand secours, 40 ans et plus après. Car, début janvier, à l'instar de Polanski, les historiens sont à la neige. Les plus pointilleux d'entre vous excuseront je l'espère les approximations. Y avait-il déjà la belle maison Beauvillain (arts de la table) à l'angle de la rue Kéréon? En tous cas après, "Brest-philatélie". Avec le catalogue Yvert et Tellier, on connaissait la côte des timbres (les neufs ont plus de valeur que les oblitérés, sachez-le): ceux d'Afrique étaient beaux mais ne valaient rien. Ceux des anciennes colonies françaises (Indochine..) réservaient de belles surprises. A côté, il y avait le bar des Le Berre (aujourd'hui lac celtique), qui succéda à une grande famille cycliste (les Thomin?). Mince, sans les historiens, on balbutie.

    En tous cas, en face, il y avait les chaussures Rivière, et un chinois (resto). Et des bars? Plein de bars, souvent discrets, cachés derrière des rideaux sales, à peine avec une enseigne. Bar de jour, bar de début de nuit, bar de fin de nuit. Le Tango... Les patrons étaient souvent des patronnes.

    Ah, le Pub Paradiso, à l'angle de la rue Fautras, n'était pas discret. Mais il n'avait rien d'un pub. Le paradis, on ne sait. On ne s'aventure pas rue Fautras vers l'imprimerie Janne (et ses BD rares, comme "la plongée du pélican" de Fripounet et Marisette) ou le cordonnier Popioleck et sa fine clope au bec (ça rime).

    Retour vers le futur rue de Lyon

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    L'ASH au Glenfiddich le 31 décembre 1984: Edith, Fulgur, Swallow, Nadine Japan, Marius et Bige. Bébel et Bob Marley au mur. Au second plan, la bande de la rue de Lyon.

    Direction "le Voltigeur", le bar sis à l'angle de la rue de Lyon et du 2ème R.I.C. Dans le bel immeuble d'en face, vers 1974, habitait Marius, qui intégra en 1977 l'éphémère équipe de foot de l'Harteloire. En 1974, on connut Marius en tapant dans la balle sur le carré d'herbe derrière l'église Saint-Louis rue Duquesne (là où il y avait un joli saule pleureur). Au Voltigeur, c'était folklo. Le vrai bar de quartier, familial. La patronne, carrée (ou ronde) et joviale, son mari krakig avec une casquette comme un pêcheur sétois, et la fille de 17 ans, jolie, brune et maquillée comme pour aller aux toss-toss. 

    Au voltigeur, en 1978, il y avait "Ti amo" d'Umberto Tozzi dans le juke-box. Il y avait aussi une carte du tour de France au mur, et un jeu sur le zinc où l'on pouvait gagner des trucs (oui, c'est imprécis, les historiens n'avaient qu'à ne pas partir à la neige). Les magazines (dont France-foot et France-foot 2) étaient à l'entrée. On passait nos après-midis au flipper et des filles de Sainte-Anne venaient tournoyer autour de nous. Alors, on espérait encore plus claquer à la loterie. Bon, c'était diabolo citron-blanc. On était encore des gamins. Ok, au sérieux Carlsberg quelque temps plus tard, on sera toujours des gamins.

    Retour vers le futur rue de Lyon

     

    Service Pierrot au Glen décembre 1984

    Et puis on continue rue de Lyon vers la vieille porte de l'hôpital maritime (celle qui portait encore les traces de la guerre, au bout de la rue. Dans plein de rues de Brest, Allemands et Américains ont fait du combat de rue en 1944, comment peut-on s'imaginer ça?)

    On passe devant le Mandarin (resto vietnamien: le patron porte une casquette et parle français comme toi z'et moi), une porte d'immeuble, et c'est le Glenfiddich (pas comme "fish", on est en Ecosse, mince!). V'là un bar qui ne paie pas de mine. Souvenir de lycéen des années 1977-78, quand Mme Barbot servait les chocolats et les croissants le samedi matin entre 10h et 11h où l'on avait "perm'" (à l'Harteloire, on avait classe le samedi matin). Début des années 1980, Dédé a pris les rênes du bar, et le dernier carré de l'ASH, après ses grandes heures de la Gentilho et du Mélody, vient y boire à la source, même si la musique barbouille des fois (trop de Sade - "Chaadé"- et de Jonasz dans sa boîte de jazz). On y suivra quand même le Live Aid un samedi de juillet, pour ceux qui n'étaient pas partis à Guéhenno voir les Clash (sans Mick Jones) et Léonard Cohen (avec un chapeau sous le soleil).

    Retour vers le futur rue de Lyon

     

    "Vous partez déjà"? Dessin du magazine "ASHes to ASHes" spécial printemps 1985. Dédé Uguen, personnage incontournable des nuits brestoises (et des jours aussi sans doute), à l'époque à la barre du Glenfiddich.

    Au Glen', des fois, quand on a faim, il suffit de pousser une porte, traverser un hall d'immeuble, pousser une seconde porte, et on arrive au Mandarin où l'on ne se cantonne pas qu'au riz.

    Et là, on s'arrête. Parce que si l'on continue, on arrive au Pub du Lyon, après la rue Pierre Puget. Celui-là ouvre vers 1987, ce n'est pas un vrai pub non plus, mais au moins il y a du rock dans les enceintes! (Même le live de Mott The Hoople 1974) Une fois par mois, ils reçoivent une caisse de bière Traquair House Ale, une écossaise que l'on trouvait aussi aux fauvettes. Une aristocrate chez les binouzes. Une fois, avec Yan, on a intercepté l'arrivage et on l'a sifflé en racontant des histoires de la marée de 116 à Lampaul-Poulfoën qui laissait des bigorneaux sur le clocher de l'église, et des légendes de BrIgnogan-Plagèss.

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    Jean Douglas Lasbuth Le Got, incontournable supporter de l'ASH. Un vrai p'tit gars de l'Harteloire (dont l'antre était proche de chez "Tintin" Belda, le bar du quartier). Dessin du magazine "The Daily White" de juin 1984

    Bon, la rue de Lyon fascinait les jeunes garçons immatures. Il y avait tant de bars à la suite, dans un quartier qui n'était pas mal famé qui plus est. C'était il y a 35 à 50 ans. Comment ça, un demi-siècle? Vous plaisantez? Ouf!

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    31 décembre 1978; réveillon de l'ASH quelque part à l'Harteloire: Bébert Mc Reno (terminale D de l'Hartel', recyclé en terminale C), Swallow des Bahamas (gardien originel et original de l'ASH) et Papa Yan de la rue du Bouguen (petite dégustation de kronenbourg en avant-apéritif)

    Comme c'est la nouvelle année, qu'on va souhaiter belle et radieuse à ceux et celles qui atterrissent avec grâce sur ce petit blog des anciens footeux du lycée de l'Harteloire, on va finir par quelques photos, pour la première fois dévoilées, du réveillon 1978-79 de l'ASH, quelque part à l'Harteloire.

    Retour vers le futur rue de Lyon

     

    Papa Yan dancing the fandango (31/12/1978 - photo du musée des grandes équipes disparues de Bratislava)

    Il y eut de l'élégance, du savoir-vivre, des joutes verbales enflammées, ce fut un exemple du "vivre ensemble", une ode aux fraises et aux framboises sans doute, "un retour aux fondamentaux de la nature humaine" titra ensuite Le Figaro.

    Retour vers le futur rue de Lyon

    L'irremplaçable Vieux Sorcier Yvinec dans "Adada" (Tribute to Bourvil). Réveillon 1978-1979 (photo MUGED de Bratislava)

    Certains de ceux qui nous accompagnaient, que l'on aimait, qui nous faisaient rire ou pleurer, ne sont plus là. 40 à 45 ans ont passé. On pense à vous. C'est la vie, et la vie seulement.

     

    Bonne année 2023, que c'est!

    Ladislas Boszo, au comptoir du "Glen'"

    ladislasboszo.eklablog.com

     


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  • Nouvelles du pays d'octobre

     

    Salut! Une petite carte postale de la cité du Ponant, à l'attention des brestoâs mais aussi de ceux et celles qui n'y sont plus, et s'en languissent (ou pas). Quelles sont les nouvelles? D'abord, avenue Clémenceau, la Chope (bar historique avec le flipper "la maison hantée" vers 1980) et la Gentilho (club-house de l'AS Harteloire de 1979 à 1982) font peau neuve. Complètement en travaux. Et puis un resto de poutines vient d'ouvrir bas de Siam. Ensuite, on a aperçu Olive Bomon et Fulgur dans les travées du Stade Francis Le Blé contre Reims, comme il y a 45 ans...

    Bon, il est compliqué de rester supporter du stade. Statistiquement, on attrape des cheveux blancs bien plus vite que la moyenne, et on passe plein de dimanches soirs maussades à faire la gueule. Mais, désormais, il y a un plus: quand le stad' marque (ça arrive), eh ben on ne s'esbaudit plus tout à fait. On regarde d'abord le juge de touche, prêt à lever son drapeau. Et on attend que l'arbitre dessine un carré dans l'air avec ses mains pour dire qu'il va aller voir la VAR et trouver un moyen d'annuler le but (ce qu'il fait d'ailleurs, en sifflant très fort pour dire: "y avait pas but!"). En plus, avec l'âge on devient miraud: on croit qu'il y a but alors que le ballon est passé à côté, on se lève comme des éléphants de mer et on crie dans le vent. Résultat: on sort du stade enroué pour des nèfles.

    PS: tiens, au stade, ils servent des galettes-saucisses maintenant. "Pff, j'préfère encore descend' en D2 avec mon américain-merguez...!"

    PPS: mince, ils vont vraiment le faire, ce micro-stade en plastoque, au Froutven. Ils ne veulent plus faire du neuf avec du vieux. Pourtant, c'est écolo. Et la plupart du temps, les matchs ont lieu de jour à présent. Alors, les nuisances sonores... (en plus, à part les ultras, on chante moins qu'avant)

    Nouvelles du pays d'octobre

    Nouvelles du pays d'octobre

     

    Puisqu'on parlait du stad', on est parti chercher deux photos que les historiens ont certifié issues d'un déplacement à Nantes le 24 août 1979. Stade Marcel Saupin en bord de Loire, canons de Gros Plant. C'était l'été de la première montée, les canaris avaient gagné 3-0 (Johnny Boots et Olive Bomon sont sur la photo, on ne vous dit pas où. Un indice: ils ont des bonnets).

    Nouvelles du pays d'octobre

     

    Et puis on se souvient: il y a bientôt 45 ans (le 16 novembre 1977), l'AS Harteloire enregistrait sa victoire "consécutive" 3 buts à 2 contre le lycée de Morlaix sur la pelouse gorgée d'eau du stade Foch (dit "le Larzac Ground"). Le dessin ci-dessus commémore plutôt les belles heures du PL Guérin, la grande équipe de Saint-Martin, qui évoluait aussi stade Foch (voir les articles "sweet, sweet PL Guérin" perdus dans ce blog labyrinthesque). Ecoutons le speaker: "Oh, la, la, intervention - hum - rugueuse de Bruno Stéphan dans sa surface, qui s'essuie les crampons et relance pour Willy. Willy joue des coudes dans le rond central et sert Marius sur l'aile. Grand pont! Marius va centrer, un centre lifté comme il les affectionne: un caviar, une offrande... Le vieux sorcier Yvinec et 'tit Clod traînent déjà dans la surface tels des vautours. Allez les p'tits loups! Cho-pe le renard!"

    Nouvelles du pays d'octobre

     

    "Old footballers never die". Ils troquent juste les godasses à crampons contre des pantoufles...

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    Photo-souvenir de l'ASH, issue du "week-end à l'Aber-Wrac'h", le 16 avril 1980. La photo avait été prise pour servir de couverture à un disque qui ne sortit jamais, puisque seul Cliff (à droite) jouait de la basse. Les autres Dalton sont John Boots (et non Adriano Celentano), Marius (avec sa casquette), et Garcia Lotrian (ex SupdeCo).

    Nouvelles du pays d'octobre

     

    Allez, c'est tout pour cette fois. Bébert Mc Reno (casquette verte) vous salue. A côté, c'est Olive, cité plusieurs fois dans l'article, qu'on dirait sorti de l'album "Exile on main street". Photo du 23 juin 1979 (note des historiens)

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