• C'était l'année 76
    C'était l'année 76Bon sang! Mais c'est la classe de Première A de 76/77! Facile à reconnaître, les rangs sont clairsemés, déjà tous les as de la basse-cour voulaient partir dans les filières scientifiques, c'est plus mieux. Cette photo est émouvante, car certains sont déjà partis, 36 ans après. Le futur Président Jack Ranchère (il le deviendra un an plus tard, ici l'ASH n'en est qu'à ses balbutiements, et le joueur Fulgur au second rang) prend toute la place et personne n'ose s'approcher de lui. Il n'est pas encore flanqué du vice-président Jimmy Poncey qui, en débarquant des States la rentrée suivante, allait chambouler tout le lycée. La plupart des filles deviendront supportrices officielles de l'ASH l'année suivante. Dominique Hamelet n'est pas sur la photo (elle fut secrétaire du club en 77/78 et son père supporter des diables blancs, et au coeur d'une affaire croquignolesque cette année là, nous en parlerons un jour!). Ces enfants là n'ont l'air de rien, mais ils feront leur bonhomme de chemin. Babas cool, filles d-officier de marine ou simples gamins (es), chevelu rêveur, souriez! (deux d'entre eux travaillent actuellement dans le même bureau, que le monde est petit!).

    Le professeur (de Français) est Mme Le Bras. Comme on dirait d'un arbitre, "sévère mais juste", et comme dans le championnat anglais, elle ne sifflait pas toutes les fautes et laisser jouer (mais pas trop).


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  •  Février 1978! Profitant des vacances et de la voiture de Jimmy, 3 élèves de terminale A (les littéraires...) traversent la Manche sur une mauvaise mer et rejoignent London Town. A l'époque, l'ASH est à son apogée, enfin connue dans le lycée même si elle a terminé encore bonne dernière du championnat scolaire ASSU. Ces 3 élèves quitteront quelques mois plus tard, et à jamais, les couloirs de l'Harteloire, avec le superbac 78 en poche, le plus difficile du XXème siècle assura Henri de Montherlant, mort quatre ans auparavant.

     On reconnaît sur deux photos le président Jack (Jacques Ranchère), avec un sac à main bleu (ce qui est surprenant, pensait-il rencontrer Queen Elizabeth II?), devant la Serpentine à Hyde Park, à moitié gelée. Sur une seconde photo, il est avec le vice-président de l'ASH (aussi président du club des supporters), Jimmy Poncey, dont vous retrouverez le portrait beaucoup plus bas dans ce blog. Enfin, dernière photo, c'est petit Fulgur foulant entre chien et loup la pelouse mythique d'Highbury. Si les photos sont de mauvaise qualité, c'est de la faute du Kodak instamatic 133-X qu'on offrait à l'époque aux enfants lors de leur communion solennelle.

    La photo du stade est celle du Stamford Bridge de Chelsea à l'époque ("The Bridge"). Pour la petite histoire, nos 3 gaillards arrivant en retard au match du samedi (vs Man Utd) traversèrent le terrain derrière les buts pendant le match avec un placier pour regagner la bonne tribune... Grosse ambiance, quelques heurts dans le quartier entre supporters après le match (Jimmy protégeait sa voiture, ouf!) et petit Fulgur fasciné. Président Jack garda longtemps en tête le refrain "Chel-sea!".

    Président et vice-président s'en allèrent voir la comédie musicale "Jesus Christ Superstar" dans un théâtre de Shaftesbury Avenue (rien à voir avec Jésus Kerleroux), et visitèrent Eton et Windsor, sans voir la reine. Basés près de Paddington dans un hôtel où il fallait mettre de la monnaie comme dans un juke-box pour avoir du chauffage, ils attrapèrent une mini-grippette ("a little flu").

    Odeurs d'oignons frits et saucisses (hmm!), les "Wimpy" - les Mc Do d'alors - (ses coupes de glace Knickerbocker Glory), le restaurant Pizzaland avec le décor suisse, Carnaby Street et ses touristes, le marché de Petticoat Lane, la statue de Charlot à Leicester Square, le Speaker's corner à Marble Arch, le restaurant grec du père de Cat Stevens dans Soho, le Marquee's, le quartier chinois, les oeufs brouillés, les haricots rouges et la worcester sauce, le bacon et les toasts à la marmelade d'orange, c'était chouette. Président Jack revint avec un 45 tours du groupe "Oï" Sham 69 ("If the kids are united") et un LP des Stones période 66/67. Pour ceux qui pensaient qu'il n'écoutait que du Wagner...

    Musique conseillée: "Old Soho" de Murray Head, sans hésiter.

     


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  • "London's burning!"

    A la fin des années 70, Londres attirait les petits blancs de l'ASH comme un aimant. Supermac Le Guen n'était pas le dernier, bad boy assumé de l'équipe, provocateur par amusement comme l'on est à son âge (ou pas). On le retrouve ci-dessus le 18 août 1979 (les historiens sont formels, on croit qu'il achète des tomates, ce sont des pêches bien évidemment), au marché de Berwick Street, Soho. Au-dessus, en photo noir et blanc vintage, le vrai Malcom "Supermac" Donald d'Arsenal, auquel notre Marc Le Guen (série C pour sciences...) devait son surnom très classe.

    Autre photo, le pub "Duke of Wellington" dans Wardour Street, dont l'ASH fit son QG. On y entendait (à fond) en ce mois d'août 79 "friends are electric" de Gary Numan, "I don't like mondays" des Boomtown rats (le groupe préféré du goal  Swalloww Suaud) et puis Meat Loaf aussi, en buvant de la ginger ale. La légende raconte que le National Front chercha à approcher Supermac, et que ce dernier chaparda un vinyle d'Electric Light Orchestra à la boutique Basement Records d'Oxford Street. Les légendes quand même, Supermac avec un disque d'ELO, on croit rêver! Supermac était avec Fulgur à Wembley pour voir les Who (et ACDC, and the stranglers too). Ils rentrèrent à pied de Wembley jusqu'à Holborn. "La route est longue qui serpente devant nous!".


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  • Enfin le chapitre que vous attendiez sur le petit prince du terrain de la gare, le fils de la vieille Italie, j'ai nommé Philippe "Winnie" Rolland. Sans nul doute, après Culbuto Pavy quand même, mais devant Bruno "Flash Gordon" Vignon, le préféré des enfants parmi tous les joueurs de l'AS Harteloire. Souvent caricaturé, en un chat jouant avec une pelote de laine notamment, tant son rapport au ballon de football était joueur, on le retrouva aussi sous l'aspect de l'ours sympathique Bruno, comme l'illustra ci-dessus en 1980 Colin Mc Naughton avec le commentaire: "Je vais leur montrer. Nous verrons s'ils rient encore lorsque j'aurai marqué le but!". Du Winnie tout craché, un brin rieur, deux brins moqueur. Winnie (série scientifique, dite C à l'Hartel') fit les beaux jours de l'ASH au poste de demi-défensif, on le voit plus haut sur une photo étonnante parue dans le "Télégramme", où il est présenté sur le pseudonyme de Claude Kerdoncuff, alors qu'il s'agit bien de Winnie du terrain de la gare sous le maillot de l'AS Logonna Daoulas, son refuge au fin fond de la rade de Brest où il fit discrètement les 400 coups.

    Sur une seconde photo, on le voit posant avec son bob blanc avec le supporter-rugbyman Béb' Mc Reno au stage de la reprise à l'university stabilized ground en septembre '78. Le même mois, il fêta royalement son jubilé au station ground dont il était le petit prince et le voisin. Sur la photo (dont l'affiche apparaît plus loin dans l'article que le journal "Ouest-France" relata sur l'ASH en juillet '79), vous redécouvrirez au premier rang: Pinocchio (sociétaire du terrain de la gare), Raymond André (le vautour des 6 mètres, resté voisin du terrain dont il était un roi et devenu grand personnage brestois), smiling Winnie himself. Au second rang: Béb' Mc Reno (avec son maillot de rugby gallois), Claude Debe Castel (avec son maillot d'Arsenal au canon brodé, célébré dans un article plus loin) et Didier Dragan Brossel (maillot à tête de maure du SEC Bastia). Ce jubilé marqua la fin de la grande époque du terrain de la gare, de ses stages de Noël, de Pâques et de la rentrée mémorables, la fin de l'adolescence aussi. Vous avez vu, sur la photo il fait beau, il faisait toujours beau au terrain de la gare (photos dudit terrain en fin de blog pour les nostalgiques déracinés de la cité du Ponant, Kermit inclus).

    Enfin, une belle photo vous est offerte (en noir et blanc, par la soeur de Kermit Le Goaziou sauf erreur); 2 nounours en action au tournoi 1979 de l'UNEM (au Collège Naval, commentaires sur ce tournoi de légende en fin de blog, cherchez bien, il y a une photo des diables blancs sur le voilier la Belle-Poule qui vaut son pesant de boyards): Winnie balle au pied et devant lui Popaul Quérel, prêté à la White Selection de l'ASH, par le grand club du quartier de Saint-Martin: le PL Guérin.

    Le 24 décembre 1978, 10 membres de l'ASH entrèrent aux studios de l'Harteloire pour y enregistrer le mythique "Whites in show" par l'ASH Group. Sur ce disque, une reprise d'une face B obscure des Beatles ("Strawberry fields forever") allait faire exploser les hit-parades:

    "Laissez-moi parler d'une vieille idole du Station Ground, Winnie Rolland,

    Le fils de la vieille Italie: Winnie Rolland forever" (Winnie, Winnie, chante avec nous: la route est longue qui serpente devant nous, mais bon voyage à l'ASH). Ce titre a fait pleurer les Abruzzes tout l'hiver '78/'79. Winnie est représenté un peu partout dans ce blog (souvent sous le maillot de la Juve de Turin) tant il constitue un carreau de tissu merveilleux du patchwork de l'ASH.


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  • Ces deux dessins sont légendaires et n'ont pas été retouchés 35 ans après. Les experts se demandent notamment quel curieux motif était imprimé sur le maillot de Quanah Stourm. Ces oeuvres figurent au Musée des Grandes Equipes Disparues de Bratislava (le MUGED), aux côtés du Bayern Rüdesheim, du Melchester FC, des Millionarios de Bogota, et de l'AS Portugaise de Kerourien (avec ossature des 8 frères Barbosa).


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