• L'Harteloire aujourd'huiL'Harteloire aujourd'huiL'Harteloire aujourd'huiL'Harteloire aujourd'hui
    Ladislas Boszo est parti à l'aventure sous le soleil de février 2012. Ce chapitre s'adresse aux malheureux expatriés qui, un jour, par famine ou amour, ont dû quitter la cité radieuse pour d'autres lieux, d'autres rivages. A ces déraciné(e)s, ces bohémiens, ces illuminés ou désespérés, gageons que ces quelques clichés furtifs sauront leur tirer quelques larmes.

    En haut, à gauche, le légendaire escalier de la rue Latouche-Tréville: imaginez Debe l'escaladant tous les matins pour aller en classe, et vous comprendrez pourquoi il a raté la première fois son Bac (c'était en 78, le Bac le plus dur du siècle, nous y reviendrons). Notons qu'en bas de cet escalier, à la fin des années 60, on jouait au foot: les buts étaient parallèles en bas des escaliers et la rue tellement en pente qu'un shoot un peu tendu vous envoyait la balle à 200 mètres devant la porte de la Brasserie (entrée de l'arsenal).

    Photos 2 et 3: Garde-à-vous! Le légendaire Larzac Ground, accessoirement Stade Foch ou Maracanar. Notez que les sapins ont poussé et qu'on ne voit plus le bâtiment de l'Hartel'. Les 400 mètres de piste autour subsistent. Vous y avez peut-être couru le 80 mètres du Bac en 1978?

    A droite, la nouvelle entrée de l'Hartel' nowadays...






    L'Harteloire aujourd'huiL'Harteloire aujourd'huiL'Harteloire aujourd'huiL'Harteloire aujourd'hui



    Equarquillez bien les yeux, expatriés sur internet! Voici les alentours de l'Hartel' de nos jours: à la place du préau où nous nous massions, lycéens des années 70, une bulle de verre avec les mentions "liberté-égalité-fraternité" (à l'époque évidemment les fumeurs fumaient). Des bâtiments se sont greffés au sud du long ouvrage bleu à 3 étages initial, en lieu et place des terrains de hand sur lesquels se disputaient les championnats de foot à l'heure de la cantine (les résultats sont fourgués quelque part dans le recueil "histoire de l'ASH"  en fin de blog, mais c'était du sérieux, çà oui!).

    Sur la seconde photo à partir de la gauche, il ne reste rien à l'emplacement du bar "le Record" (en rouge sur la photo). Sur la 1ère photo  droite, il y a une sorte de cantine citoyenne à l'emplacement du légendaire Campus (et son arrière-salle). Plus loin, il y avait la boulangerie Méar (closed): que ceux qui y ont un jour chouravé des bonbecs quittent immédiatement ce site par décence. Merci.



    L'Harteloire aujourd'huiL'Harteloire aujourd'huiL'Harteloire aujourd'huiL'Harteloire aujourd'huiOh la la! La photo des escaliers en granit de l'Hartel' est de travers! Sachez que les lycéens des seventies entraient par là (et non par l'entrée créée devant l'ex-Campus). Fulgur escaladait la grille bleue chaque midi pour participer au championnat de foot de la cantine. Un après-midi de juin 78, sous le soleil de 17 heures, Dragan, Debe et Fulgur, restèrent une dernière fois assis (longuement) sur le muretin en haut des escaliers, conscients de quitter le grand bateau bleu de l'Hartel'. Sauf Debe qui allait repiquer...


    votre commentaire




  •  

     

     

     

     

     

     

     

     

     


    votre commentaire

  • votre commentaire
  • Ladislas Boszo, l'historien de l'ASH,

    devant l'entrée du terrain de la Gare, sis plus bas que le jardin Kennedy, avant la Sous-préfecture. Ce terrain était quand même la seule surface herbeuse du centre-ville, si l'on excepte le méconnu terrain "de la butte" à l'Harteloire, en surplomb de l'escalier Latouche-Tréville (ce terrain fera l'objet d'un article dans l'article "souvenirs d'un enfant des anées 60 à l'Harteloire"). Si aujourd'hui vous déambulez sans but en bas de la rue de Lyon (soit près de la Caisse d'Epargne), faites un détour par ce magique triangle vert que s'approprièrent les jeunes chiens fous de l'époque.

    Les joueurs se changeaient souvent dans les halls d'entrée de la rue Frégate La belle Poule. Les grands évènements annuels y étaient les stages de la rentrée, de Noël et de Pâques. Ce n'est pas du flan, les joueurs de tous âges y convergeaient en nombre (voir le tableau recensant les protagonistes de ces matches jamais mièvres, souvent mythiques, toujours quelque part dans ce blog au chapitre "histoire de l'ASH en 60pages environ", à présent en fin de blog)). Le chant du cygne fut, en apothéose, le grandiose jubilee Winnie Rolland dont le journal Ouest-France édita la photo-souvenir (photo à venir). Ensuite, plus grand' monde ne vint fouler la pelouse en pente du Station Ground. Il n'y eut pas de relève et des personnages de légende comme Ajax, ce vieux bonhomme qui rôdait souvent alentour, disparurent dans l'ozone.

    Quelques noms du Station Ground (en photo collector quelque part dans ce blog un rien fouillis): Tweed Boulin, Raymond André (so called "le vautour des 6 mètres", désormais figure brestoise, et toujours voisin), Norkopping le faux scandinave, Christian Kerneis et sa bande, Pinocchio et son frère dont le nom va me revenir... De l'ASH, Kermit, Winnie et Ol' Wizard venaient en voisin. Le Fowls (Fulgur et Ol'Wizard) y fut assidû. Le rugbyman Bébert Mc Reno osa y jouer au football. Supermac arrivait en vélomoteur Peugeot, le sac de sport serré entre les genoux, un autocollant de karaté sur le cyclo. Dragan-la-foudre venait de l'Harteloire par la rue Colbert, la clope au bec. Ce fut lui qui héla l'humoriste Jean Amadou sur le trottoir de la rue La Belle Poule d'un aimable "Hé Amadou, t'as pas du feu?" qui fit bien rire Winnie.

    WELCOME TO THE STATION GROUNDWELCOME TO THE STATION GROUNDWELCOME TO THE STATION GROUNDVoici trois clichés du Station Ground sous le bienveillant soleil de février 2012 (cliquez dessus pour avoir de la verdure en gros plan, ce site est définitivement moderne!). Si Wembley a perdu ses tours, si Highbury et Maine Road appartiennent au passé, le Terrain de la Gare demeure, superbe gazon descendant doucement vers la rade. Dommage, seuls des fantômes taquinent encore la bolasse dessus.


    1 commentaire
  • "HEIA 1860" scandait Frédrric, ainsi que l'annonçait sa mère avc un délicieux accent allemanique, tandis que son père découvrait le site archéologique d'Illiz-coz à Plouguerneau. "Heïa München 1860" répétait Frédéric, qui était un zuperspzezializt de la Bundesliga.

    Autant dire que le Bayern n'était pour lui que la 2ème équipe de cette ville... Cette philosophie suivra quelques bohémiens de l'ASH, on pense à Wizard Yvinec fan du MAC plutôt que de l'Inter de Milan, de Baader dingue du Manchester City (conduit avec Fulgur dans le club-house de City en 78 avec rencontre avec les joueurs), du Président Ranchère sur la pelouse de Chelsea ( derrière les buts) au cours d'un match explosif (v. Man-Utd 02-78). On repense à Bomber et Fulgur tombant un beau matin sur l'Ecossais Lou Macari devant sa pizzéria à Manchester...

    Winnie était (et l'est sans doute resté) un vrai tifoso de la Juve, Supermac suivait Arsenal jusqu'à Highbury, Buto le FC Nantes et le Stade Marcel Saupin qui fleurait bon le Muscadet. Kermit, fan de l'ASSE, était imbattable au foot-capsules dans son chaudron du Cours d'Ajot. On suppose que Debe était supporter du bataillon de Joinville. Marius aimait à évoquer l'OM de Skoblar et Magnusson. Quant à Dragan, il était tombé en amour pour le SEC Bastia et portait le maillot à tête de maure en hommage à Dzajic, Papi et Cangioni. Flash suivait bien sûr le championnat de Vénus et la coupe des nations de Jupiter, et Choco les tigres de Bombay. On dit que Jésus (alias Joker) refusa les avances du FC Golgotha.

    Nombre d'entre eux accompagnaient régulièrement les super-supporters Olive et Johnny Boots dans les gradins de l'Armoricaine pour encourager les Nigel Page-Jones, Le Trocquer, Ribeyre (pas Ribéry!), Loulou Floch et Bonnat, figures du Stade Brestois. On peut avancer qu'ils furent les instigateurs du premier kop de l'Armoricaine, auteurs du fameux "l'as-tu vu, l'eusses-tu cru, Letémahulu", et reprenant en choeur "c'était un soir au stade de l'Armoricaine (on était venu pour voir le Stade Brestois gagner)". Le supporter Captain Filbust Cajano (qui épousa la soeur de Dragan-la-foudre) vendait des cacahuètes à la mi-temps ("Caacaouètes grillées!").

    C'était la fin des années 70, le soir même de la victoire consécutive de l'ASH au Larzac ground, l'équipe de France battait les bulgares et gagnait son ticket pour la coupe du monde en Argentine...

    Dieu que l'herbe était verte!

    Ladislas Boszo.


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique