• Nouvelles du pays d'octobre

     

    Le onze de l'AS Harteloire le mercredi 19 octobre 1977 (il y a 46 ans) au stade du Petit Kerzu. L'ASH allait perdre ce match amical 11-3 (mi-temps 5-2) devant 18 spectateurs non payants. Debout, de gauche à droite: Flash VIGNON, Buto PAVY, Jack CLOITRE, Winnie ROLLAND, DE MESENSTOURME. Accroupis, de gauche à droite: Marius GOUTON, Debe CASTEL, Fulgur KERVERN, Dragan BROSSEL, Supermac LE GUEN, Fred Bomber PHILLIPS

    Bon. Cela faisait quelque temps qu'on n'avait pas reparlé des p'tits gars de l'Hartel'! Que se passait-il à l'ASH, dans les couloirs du lycée bleu, il y a 46 ans? Le 1er octobre, l'association nommait son nouveau comité directeur: Jack Ranchère président, Jimmy Poncey vice-président et président du club des supporters, Dominique Hamelet secrétaire (tous Terminale A). Pivoine Déniel (Terminale B) trésorier.

    Les historiens notent qu'il y a des frictions pour désigner la composition de l'équipe pour le premier match de championnat contre le lycée Suscinio de Morlaix. Le 20 octobre, deux réunions sous le préau (de 11h à midi et de 16h à 17h) sont infructueuses. En fait, les "scientifiques" (séries C et D) et les "littéraires" (séries A et B) défendent leurs pions. Horaces contre Curiaces? Thalès contre Pythagore?

    Et le mercredi 26 octobre 1977, sur la pelouse du Larzac Ground (stade Foch), Suscinio Morlaix vient battre les bohémiens de l'ASH 5-2 (mi-temps 3-2). Debe Castel et Jean-Mich' Monot buteurs pour l'ASH. Président Jack fit procéder à deux remplacements au terme du premier quart d'heure! En fait, l'équipe étant habituée à perdre depuis la saison précédente, le score ne parut pas honteux à tous. Mais ce fut le dernier match pour Jack Cloître et  Quanah Stourm. Vous me direz: qui se soucie de tels détails près d'un demi-siècle plus tard. Hein?

    Fin de ce petit retour en arrière.

    Nouvelles du pays d'octobre

     

    Boys of the Larzac: debout Jean-Mich' MONOT, Johnny BOOTS, Swallow SUAUD. Accroupis: Buto PAVY et Fred Baader PHILLIPS (17 mai 1978, stade Foch)

    Nouvelles du pays d'octobre

     

    Collector! La licence ASSU de Jésus KERLEROUX (terminale B), qui marqua le but vainqueur de la victoire "consécutive" de l'ASH le 16 novembre 1977 (3-2 vs le lycée de Morlaix)

     

     

    Nouvelles du pays d'octobre

     

    "Cruel summer". Dimanche 8 octobre 2023, c'était encore l'été sans fin à Brest

    On ne sait pas si l'on est condamné à vivre cela tous les ans, mais l'été indien s'éternise, et le nombril des filles peut encore bronzer en octobre. Le dimanche, Johnny Boots et petit Fulgur étaient dans les travées du stade Francis Le Blé pour assister au rayon de soleil tardif de Martin Satriano, l'Uruguayen. Les ultras de la tribune RDK, punis par la Ligue pour avoir allumé des fumigènes lors du derby contre Rennes, ont été privés de tribune (dessin ci-dessous). Où il y a fumigènes, y a pas d'plaisir?

    Nouvelles du pays d'octobre

     

    Tribune RDK fermée au stade brestois contre Toulouse (1-1) le 8 octobre 2023

    Nouvelles du pays d'octobre

     

    Le grand café en 1912, à l'angle des rues de Siam et de la Mairie (future rue de Lyon)

    Fin de ce petit tour en pays d'octobre avec la suite du périple dans le Brest d'antan: ici la rue de la Mairie en 1912. Pourquoi 1912? Parce qu'en 1913, disent les historiens, le joli dôme du Grand Café allait être détruit, et que le dessin est plus joli avec ce dôme. Pour les puristes: les rues perpendiculaires sont, au premier plan la rue de Siam et, au second plan, la rue Pasteur (ex-Grand' rue). Si on continue à pied la rue de la Mairie, on arrive aux halles Saint-Louis sur la gauche. La prochaine fois, c'est promis, on ira faire un tour à l'Harteloire rue Latouche Tréville, près des grands escaliers du lycée bleu, boire un diabolo citron blanc au Campus en écoutant "Give a little bit" de Supertramp...

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  • La balade dans le vieux Brest (part one)

     

    Le café de l'aviation, en haut de l'escalier neuf, au-dessus de la porte Tourville de l'arsenal

    Qu'est-ce qu'on est parti faire? Déjà pour rédiger l'article sur l'aventure de l'AS Brestoise en coupe Gambardella (1973, soit un demi-siècle!), on se demandait parfois si nos souvenirs étaient fiables, s'il n'y avait pas une part de rêve. Alors, revenir un siècle en arrière dans le vieux Brest disparu... Evidemment, ce ne sont pas des souvenirs (rires). On a fait les bouquinistes rue Jean Jaurès et place Guérin pour se documenter et présenter des dessins où chaque fenêtre est à sa place, jusqu'aux pots de fleur. Notre historien de la Marine, Marcel Québyrrh, a validé chaque vignette et parfois émis des réserves.

    Tout est parti de la visite à l'exposition Jim E. Sevellec aux Capucins cet été. Jim a peint avec gourmandise et couleurs le Brest de l'entre deux guerres. Ces couleurs nous ont inspirés. On s'est dit: "tiens, pour une fois le vieux Brest en couleurs". Ca changeait des cartes postales en noir et blanc. Alors, on s'est dit: "chiche! On va à notre tour faire une balade".

    Comme un clin d'oeil à Jim Sévellec, on a commencé par le Café de l'aviation, que Jim avait peint sous un autre angle. Le bar était situé en haut de l'escalier neuf, qui descendait vers la porte Tourville (il existe toujours, mais descend différemment). C'était chez Auguste Guégan (c'était écrit sur la vitrine). Le bombardement américain du 25 août 1944 va complètement détruire le café qui porta soudain mal son nom. Notre historien Marcel Québyrrh opine du chef et valide nos commentaires. Continuons et descendons l'escalier, en passant devant une blanchisserie.

    La balade dans le vieux Brest (part one)

     

    Le bas de la rue Pasteur, juste avant la porte Tourville de l'arsenal

    Il y a de l'ambiance en bas de la rue Pasteur (encore appelée Grand' rue au début du XXème siècle)! Vous apercevez l'escalier neuf à droite, avec le café de l'aviation tout en haut. L'abri Sadi-Carnot sera construit juste à droite, derrière la dame portant coiffe de Brest au premier plan. La rue Pasteur descendait donc vingt bons mètres plus bas que l'actuelle (qui s'arrête au niveau du bar de l'aviation, paf). Notre historien finit par acquiescer. Pas sûr qu'il ait tout compris.

    On remonte toute la rue Pasteur sans faire de halte dans les bars, comme "le Tourville", ni de détour vers le quartier maudit de Keravel à gauche (l'autre quartier maudit, celui des Sept-Saints,  se trouvait rive gauche avant le château, a été détruit à la fin du XIXème siècle pour faire place à des immeubles plus respectables).

    La balade dans le vieux Brest (part one)

     

    La place des portes, ou place Anatole France, au niveau du croisement des actuelles rues de Siam et Algésiras (rue de Siam à gauche, rue Pasteur en descente à droite).

    Nous voici place des Portes (Porte de Landerneau)! Brest est alors ville fortifiée, fermée la nuit jusqu'à la fin du XIXème siècle. On a percé les fortifications pour faciliter le passage du tram, surnommé "le péril jaune" par les brestois qui l'aiment bien (les brestois aiment les surnoms, surtout les ceusses de l'arsenal). Au croisement des rues Pasteur (celle qui descend) et Algésiras à droite, c'est l'Hôtel Moderne, en gros à l'emplacement de l'actuel hôtel Océania. Jim E. Sévellec a aussi peint la place, mais sur son tableau l'hôtel Moderne a un étage en moins. Nous, on a respecté la photo. Notre historien peste contre l'anachronisme grossier: les Celtic Ultras montent en tram vers la Plass Strasbourg. Les historiens n'ont pas d'humour...

    Il veut s'en aller, mais accepte finalement de rester, à condition qu'on aille faire un tour à Recouvrance!

    La balade dans le vieux Brest (part one)

     

    Le Pont National côté Recouvrance. De l'autre côté de la Penfeld, la rive gauche.

    "Ouaah, il est valab', not' pont!". C'est le Pont National, ou le Grand Pont. Un pont tournant, construit en 1865, et qui a enfin relié Recouvrance et le quartier des Sept-Saints. Le tram passe dessus, qui va vers la porte du Conquet. Au second plan, la grande grue. On aperçoit aussi la tour de l'horloge derrière les bâtiments de la Majorité Générale, et la Porte Tourville. Au fond, on aperçoit l'église Saint-Louis. Notre historien fait la remarque: "Y a deux bonnes femmes qui ont ouvert leur parapluie. Or, il ne pleut pas". "Oui mais, à Brest, s'il ne pleut pas, c'est qu'il va pleuvoir", qu'on lui répond. Il n'est pas convaincu. Il montre du doigt le canon de la Consulaire sur le quai et lâche: "Exact". Ouf, c'est validé! 

    Débarquons à Recouvrance!

    La balade dans le vieux Brest (part one)

     

    Les escaliers de la Fontaine à Recouvrance. En bas des escaliers passe la rue de la Fontaine. En haut des escaliers au fond, c'est la rue Neuve qui mène vers la gauche porte Jean Bart

    Quand on a terminé la traversée du Pont, on voit la Tour Tanguy juste à gauche, presque collée au pont, coiffée de ce que l'on appelle un chapeau chinois. On laisse la Tour derrière nous, et on n'ose pas descendre par "les escaliers des clairvoyants" (ce nom!) juste à gauche, qui semble être un véritable coupe-gorge.  Le second escalier, toujours sur la gauche quand on va vers la rue de la Porte, c'est "l'escalier de la fontaine". Le point de vue est connu et on le retrouve dans la plupart des bouquins sur le Vieux Brest, dont certains récupérés chez les bouquinistes ont dû passer du temps à la cave ou au grenier, à en juger par le parfum rance des vieilles pages. Marcel Québyrrh fait remarquer que le restaurant en bas des escaliers ne servait peut-être pas de soupe à l'oignon, et vérifie les détails: pas une fenêtre, pas une lucarne ne semble manquer. Marcel valide!

    Ce vieux petit quartier a été comblé après guerre...

    La balade dans le vieux Brest (part one)

     

    La rue de la Porte à Recouvrance, vue du bas

    Dernière étape de notre promenade dans le vieux Brest: après la rue du Pont, les lignes du tram font un coude, et nous voici rue de la Porte, avec ses échoppes dans la montée.  En haut de la côte, c'est la Porte du Conquet qui, jusqu'en 1909, était fermée la nuit avec un pont-levis! Avec l'arrivée du tram, la Porte a été démolie.

    Voilà. Notre petit tour est fini. On espère que vous n'en avez pas plein les pattes. On va payer un Byrrh à notre historien.

    On a beaucoup appris avec les anecdotes de Jean Le Goualch, dont les livres sur Brest sont des trésors fourmillant de détails. Jean était un p'tit gars de l'Harteloire, comme nous! (c'est le blog de l'association sportive de l'Harteloire). Alors bientôt une seconde partie de notre promenade dans le vieux Brest: et nous irons rue Latouche-Tréville, où habita Jean. On ira chiper des bonbons à la boulangerie Méar. Et on ira jouer dans les grands escaliers. "Comment? Il n'y avait pas d'escaliers?"

    (à suivre...)

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    Ladislas est accoudé au zinc du café de l'aviation avec Marcel, notre historien.


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  • Vignettes de l'été 2023

     

    Un truc sympa de l'été: les marinades de Recouvrance, entre les bars Ty Kall et le Grabuge. Un événement mineur sans doute, mais un coup de peps pendant cet été plutôt maussad'. Une disc-jockey à l'ancienne, qui a passé de bons vieux 45 tours. Vous connaissiez "Thunder on the mountain" de Wanda Jackson? Ca file des fourmis dans les jambes, direct! Prochaine marinade le 18 août (ci-dessus la soirée du 4 août)

    Vignettes de l'été 2023

    Une descente aux jeudis du port, tradition de la ville. On s'en va faire la bise au Port de co'. Le 10 août, c'était "la touche manouche" avec La caravane passe: "Gipsy for one day"!

    Vignettes de l'été 2023

    A la médiathèque des Capucins, et pendant tout l'été, il y a l'exposition "Sur les pas de Jim Sévellec", peintre et raconteur du vieux Brest de l'avant-guerre. Jim avait ses habitudes au Café de l'aviation (qu'il a peint), un bar qui se trouvait en haut d'un grand escalier montant de l'arsenal, en gros à l'emplacement de l'actuelle station du téléphérique Boulevard Jean-Moulin. Le café a disparu sous les décombres lors du bombardement américain du 25 août 1944, ainsi qu'un contre-amiral accoudé au comptoir. Avec ce dessin, on a pu faire un bref tour dans l'espace-temps, et croiser Mac-Orlan et Jean Quéméneur...

    Vignettes de l'été 2023

    Samedi 26 août: soirée champêtre et fromages à volonté pour la From' Fest de Quéménéven, proposée par Sten Marc le fromager de Guipavas et ses collègues. Du rock du Jura qui Gliz, et du blues de vache. Un concept à pâte molle non pasteurisé.

    Vignettes de l'été 2023

     

    Avant, il y avait le pardon du Folgoët. Maintenant, on a les Vieilles Charrues. Une grand' messe, pareil. Jean-Mich' a vu Skip the Use...

    Vignettes de l'été 2023

     

    Vieilles charrues (suite): Jean-Mich', il a vu les Red Hot aussi...

    Vignettes de l'été 2023

     

    "Transfert" de Gilbert O' Sullivan! Les vioques se souviennent: les transferts se trouvaient dans les magazines pour ados, ou dans les disques (comme celui-ci). Un transfert pouvait se coller sur un t-shirt: on passait le fer à repasser dessus, et le logo était transféré sur le t-shirt! En 1973, Gilbert O' Sullivan entre dans le hit-parade français avec "Get Down". Mais qu'est-ce qui a cartonné en France pendant l'été 1973, qu'on entendait sur les toss-toss, ou au bar "le Calypso" à Plouguerneau? Il y a 50 ans, un demi-siècle, quoi...

    Michel Sardou n°1 tout l'été avec sa "Maladie d'amour", suivi par Johnny et Sylvie ("J'ai un problème"). En vrac: "Money" (Pink Floyd"), "Vado via" (le slow de l'Italien Drupi), "Soul Makossa" de Manu Dibango". Et "Can the can" de Suzy Quatro la rockeuse américaine. Donna Hightower chantait "This world today is a mess". Autre touche italienne, avec l'inénarrable "Prisencolinensinainciusol" d'Adriano Celentano...

    Le made in France se portait bien: "Made in Normandie" de Stone et Charden, "le soleil de ma vie" de Brigitte Bardot et Sacha Distel, "l'amour en France" d'Alain Chamfort ("chanteur à minettes", comme Ringo ou Patrick Juvet), "tout nu, tout bronzé"de Carlos, et le sketch "la drague de Guy Bedos et Sophie Daumier. On avait du goût.

    Pour l'anecdote, deux groupes amérindiens (on disait "les peaux-rouges") sont entrés dans le hit-parade français cet été-là, suite au soulèvement de Wounded-knee: Xit, avec "Reservation of Education" et Redbone avec "We were all wounded at wounded knee"

    "J'ai un problèmeu, je sens bien que je t'aimeu.

    J'ai un problèmeu. Je sens que je t'aimaussi..."

    Allez, à bientôt!

    ladislasboszo.eklablog.com

    Lad' est au grabuge


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  • C'était bien, chez Francis

     

    Début juillet au port de co'. En terrasse, les conversations vont bon train...

    13 juillet 2023: la nouvelle est tombée, le nouveau stade au Froutven se fera bien, avec Arkéa en soutien de poids. Ici, on aime bien les vieilles choses, les traditions, alors on préférait que le stade brestois reste chez Francis (Le Blé). Et, les mois passant, le projet étant sans cesse reporté, on se prenait à espérer qu'on allait finalement rénover le vieux stade, intelligemment. On nous avait dit que c'était impossible, mais on n'est pas des blaireaux.

    Un nouveau stade, si ça vous fait plaisir alors. Après tout, c'est ceux qui ont les sous qui décident, rien à dire. Nous, on paie juste notre place, on boit une mousse au Pénalty, on gueule un peu quand un rouge se fait tacler, on tape des fois du pied pendant le match, et on saute de joie quand Le Douaron marque un pion.

    Quand même, un stade en ville, c'était bien. A Bordeaux, à Nice, ils regrettent. N'en parlons plus. Une dernière chose quand même: "un peu moins de 15000 places". Avec la tribune VIP, les ultras et les abonnés, il ne restera plus beaucoup de sièges pour les supporters occasionnels, pour la plupart de vrais passionnés aussi. 18000 Emile, c'était mieux. Enfin, on dit ça...

    Et, si le nom du stade est celui du sponsor, on pourrait donner les nom de tribunes à d'anciennes gloires: Roberto, Sir Alex, Dédé Perrot, Guy Boutier... Chiche?

    C'était bien, chez Francis

     

    Harry Potter à l'arrêt du bus de Kerargaouyat

    C'était bien, chez Francis

     

    "La gazette du Froutven": mystérieuse et confidentielle publication de la vie des bosquets. Il y a au Froutven un hêtre centenaire (au moins), défendu par les écologistes, qui serait préservé et va provoquer la construction du nouveau stade une centaine de mètres plus au nord que prévu.

    C'était bien, chez Francis

     

    "La gazette du Froutven" s'interroge: le nouveau stade, qui sera érigé sur les ruines du manoir des Coataudon, prévoit bien un carré VIP de 4000 places, soit une tribune entière bling-bling?

    Au Froutven, c'était vraiment la lutte du pot de terre contre le pot de fer. Les écolos défendaient les derniers bosquets, les derniers talus, derniers champs, et la petite faune. Alors, la zone verte va probablement disparaître. C'est toujours ainsi que ça se passe. Pas facile d'être écolo, on suppose.

    Allez, bon feu d'artifice!

    C'était bien, chez Francis

     

    Que pensent les ultras de ce nouveau stade? A ce qu'il paraît, les opinions sont partagées...

    C'était bien, chez Francis

     

    BONUS! Cadeau dans ce petit blog de l'Harteloire: ce chouette dessin d'Erwan Le Bot (qui réside à l'Hartel'), rencontré lors d'un beau dimanche rue Saint-Malo, qui avait dessiné en 2002 le bas de la rue Portzmoguer, avec le vallon du Moulin-à-Poudre en arrière-plan. Quelle précision, tout y est: l'arrêt du bus "porte de la brasserie" un peu plus bas que le croisement de la rue Portzmoguer avec le bas de la rue Latouche-Tréville et son fameux escalier. Le gymnase Sainte-Anne était déjà bâti. Les maisons à flanc de falaise, mêlées aux anciennes fortifs, sont entourées de plantes tropicales.

    ladislas Boszo, 50 ans au stad'

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  • Boucler la boucle à Londres

     

    Samedi 17 juin 2023 au pub "Hope and Anchor", dans le  nord de Londres (Islington), à Highbury, juste en dessous du nouveau stade d'Arsenal. Dans les années 1970, le pub fut un fief du pub-rock, puis du mouvement punk, de The Clash à 999. Le clip de "One step beyond" y fut tourné. Le lieu est indissociable de noms comme Joy Division ou The Specials. Le label Stiff Records y naquit. Enfin, un coin simple mais légendaire.

    En 1981, le groupe Splodgenessabounds, qui ne parvenait pas à s'y faire servir au comptoir tellement il y avait de monde, écrivit la chanson "deux pintes de bière et un paquet de chips", chanson durant laquelle le chanteur passe moultes fois et en vain commande au barman John et demande "pourquoi vous ne voulez pas me servir", avant que la barmaid à la fin n'annonce la fermeture ("Time, gentlemen!").

    Petite histoire. On est dans l'hiver 1981, un vendredi soir. Tradition brestoise, les p'tits gars de l'ASH sont dans les bars. On est passé chercher Swallow aux Bahamas (pas les îles, le quartier) et la voiture verte a fait route vers le centre. Jean Lasbuth est au volant. Son cendrier déborde de mégots. Ganafoul passe à fond les ballons. On est bien.

    Ce soir-là, et ce n'est pas coutume, la bande s'arrête au Glasgow (aujourd'hui disparu), à droite quand on monte la rue du même nom. Une porte d'entrée vers Saint-Martin. Quelqu'un a dit qu'ils ont des bières bouteilles qu'on ne trouve pas ailleurs. Dans un bar, on tend toujours l'oreille pour voir si la musique est bonne. A cette époque on entendait beaucoup d'OVNI de la chanson, comme "Lucky number" de Lene Lovitch ou la reprise déglinguée de "Money" de Barrett Strong par les Flying Lizards. Et là, une chanson accrocheuse aux paroles simples, sonnant un peu comme The Cure ou Siouxsie, un chanteur à la voix grave, un bruit de téléphone à un moment. C'est "Is Vic there", par Department S. Un de ces innombrables groupes qui n'auront qu'un petit succès. Voilà, c'est tout pour 1981. Mais la petite histoire n'est pas finie.

    Boucler la boucle à Londres

     

    Les p'tits gars de l'AS Harteloire firent maintes incursions à Londres. Ici, Supermac au marché de Berwick Street, Soho, le 18 août 1979. On ne revient pas sur les croisades londoniennes, réelles ou fantasmées. Ce blog les a largement contées.

    Juin 2023. Trente ans après son dernier périple, petit Fulgur est de retour à Londres pour un week-end. Bon, la saison de foot est terminée et les places sont depuis longtemps trop chères, mais on trouve encore des vinyles à petits prix (5 à 10 euros) chez Jock, qui tient un stand, torse poil, sur Brick Lane.

    Oh, la, la, comme la ville a changé. Il y a des immeubles partout en bord de Tamise. Le centre dégueule de touristes. Heureusement, quand on s'en éloigne, les quartiers périphériques restent autant de villages. A un carrefour sur Upper Street, il y a l'Espoir et l'Ancre. Joli nom pour un pub. Et celui-ci est une institution. La faune est bigarrée et accueille sans problème le frenchie hirsute aux cheveux blancs. Les londoniens sont aimables et polis, même quand ils portent un T-shirt de Motorhead ou G.B.H. La pinte est à 5.50 euros environ (la vie n'est donc pas devenue chère partout à Londres). Les toilettes sont à l'étage, comme chez Müller place Guérin. La musique est chouette. Passe encore "Whisky in the jar" de Thin Lizzy, comme une fois par soirée dans tous les pubs du pays. Photos de The Specials sur un mur.

    Ce soir il y a concert dans la salle au sous-sol (12 euros les deux groupes). Allons-z-y voir! Un petit escalier d'une vingtaine de marches. Une niche en bas à gauche, où le caissier a posé sa bouteille de bière sur le guichet. Une porte à droite, et on est déjà dans la salle. Enfin, plutôt une cave, ça paraît tout petit. Un bar minuscule à gauche, et la scène au fond à droite. Pas sûr qu'on puisse y caser 200 personnes. Il y aura la moitié ce soir, moyenne d'âge 50 ans. Au même moment Arctic Monkeys passe à l'Emirates Stadium à deux km de là...

    En entrée, Chris Pope, qui aura eu un petit instant de gloire durant l'été mod de 1979, très en verve avec son t-shirt Lambretta. Bonnes chansons aussi (connues du public qui reprend en choeur). Et ensuite... Department S! 42 ans après le Glasgow, Vic est là!

    Bon, le chanteur n'était pas le même, mais Petit Fulgur a reconnu la chanson. La boucle à Londres est bouclée! (fin de l'histoire)

    Boucler la boucle à Londres

     

    La façade fantastique du stade d'Highbury, antre d'Arsenal, sur Avenell road, un soir de février 1978. Le stade a depuis été abandonné pour l'Emirates Stadium, grande enceinte impersonnelle à 1km plus à l'ouest.

    Boucler la boucle à Londres

     

    Soirée brestoise durant l'hiver 1981: Frank Zappa de passage à Brest! Avec les rideaux Vichy et le lustre de guingois, les historiens ont vite fait de cibler que la scène se déroule à la Gentil'ho. De gauche à droite: Jean Lasbuth (ASH), Tati (du FC Fac de Droit) et Johnny-Frank Zappa. Tout à droite de la photo, en bas, deux membres du "Sport Etudes Bar".

    Boucler la boucle à Londres

     

    En bonus, "pour t'en finir", comme disait Marc ar Moal, une carte postale n°184 de l'édition Masson, intitulée "les halles un jour de marché". Cette photo n'a aucun rapport avec le reste de l'article mais, nos historiens ayant donné leur langue au chat, on lance une bouteille à la mer. Bigre, de quelles halles s'agit-il? La photo date de l'après-guerre, vers 1950. C'est Saint-Martin? Saurez-vous nous aider?

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    "Purée, marre de ce soleil sur Brest. Et l'été vient juste de commencer!"


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