• Bye bye Johnny, bye bye Johnny Boots

     

    Johnny Boots (alias Philippe Le Goff) au camping de Keravézan à Brignogan (5 septembre 1979, "Summer ending tour"). Le frigo est sous le double-toit.

    Johnny Boots avait un baby-foot dans sa chambre d'adolescent près du boulevard Jean-Moulin. A 64 ans, il avait encore son baby-foot dans son appartement. Avec son compère Jean Lasbuth le Got (à l'arrière), et lui devant, spectaculaire et technique, il constitua une des doublettes de baby les plus redoutables de la cité du Ponant, au Mondial, à la Gentilho ou au Voltigeur. Il excellait au flipp' et au billard aussi.

    Lorsque des petits gars du lycée de l'Harteloire se réunirent pour fonder l'équipe de foot au lycée, Johnny se joignit naturellement à la bande, même s'il ne joua pas de match. Son enthousiasme en fit l'une des figures de la joyeuse troupe qui brûla sa jeunesse au sortir du lycée.

    Sur le côté de sa Simca rouge (?), il avait appliqué un autocollant "Johnny". Bien vite, fan des Beach Boys mais pas que, il brilla comme disc-jockey dans plusieurs boîtes de nuit du Finistère-Nord (le Saturne à Bourg-Blanc, où il régnait avec une combinaison disco dans la cabine de DJ en forme de soucoupe volante. Le Conquet, Saint-Pabu, Guipavas...). De ses frasques au volant naquit la chanson "Johnny in the talus with diamonds", sur l'air de "Lucy in the sky".

    Bye bye Johnny, bye bye Johnny Boots

     

    Un mercredi après-midi au Larzac Ground, le stade de l'avenue Foch où jouait l'AS Harteloire (printemps 1978). Debout, de gauche à droite: Jean-Mich' Monot (Stade brestois et ASH), Johnny Boots (super-supporter de l'ASH), Swallow Suaud (goal de l'ASH). Accroupis: Buto Pavy et Baader-bomber Phillips.

    Bye bye Johnny, bye bye Johnny Boots

     

    Choeurs de l'ASH singing "Long is the road winding ahead of us, good trip to the ASH" (Plouguerneau, 6 septembre 1979): Fulgur, Johnny et Swallow.

    Bye bye Johnny, bye bye Johnny Boots

     

    Corvée de patates avant le repas de l'ASH du vendredi 16 novembre 1979 à Plouguerneau (2ème anniversaire de la victoire consécutive vs Morlaix): derrière, Olive Bomon. Devant: Marius Gouton, Jean Lasbuth Le Got, Johnny Boots Le Goff et Swallow Suaud (photo: Kermit Le Goaziou)

    Bye bye Johnny, bye bye Johnny Boots

     

    Stade brestois on tour (1980). Localisation non retrouvée par les historiens. Johnny Boots, et Marius Gouton dans le caddie.

    Comment évoquer Johnny sans parler du stade brestois qu'il avait chevillé au corps? La saison prochaine, il rêvait de voir un match de coupe d'Europe. Il était l'auteur de la célèbre phrase à propos du stade: "La coupe de France, c'est pas notre denrée".

    C'est aussi lui qui reconnut Drago Vabec au restaurant La Corniche à Brignogan, l'été où le divin Croate venait juste de signer au stade Brestois. Drago paya deux bouteilles de rouge, ça ne s'oublie pas.

    Toujours dynamique, Johnny organisa le repas des 20 ans de la victoire de l'ASH où se retrouvèrent au Relecq-Kerhuon (pour la dernière fois pour beaucoup) les Winnie Rolland, LVS Yvinec, Fulgur Kervern et consorts, ainsi qu'une belle triplette de série B du lycée bleu: Jo Kerleroux, Pat Puillandre et Debe Castel. Et Roland Brossel, le frère de Dragan.

    Johnny aimait bien tenir un stand dans les vide-greniers, raconter de bonnes blagues (on disait qu'il avait un humour "bootsien", un truc qu'on n'a pas réussi à déchiffrer). Il était serviable et sympa. C'est Jo Kerleroux qui vient de nous apprendre qu'il ne verrait pas le Stade en Champion's League. Car Johnny nous a quittés, juste avant son 65ème anniversaire.

    Alors on va remettre "Driver's seat" dans le juke-box.

    Bye bye Johnny, bye bye Johnny Boots

     

    Johnny Boots se fait une entorse de la cheville sur son terrain fétiche du University second ground (extrait du "Mirror ou les échos de l'ASH an II" n°5, du 9 septembre 1978 - tiré à un exemplaire, bien sûr!). C'est sur ce même terrain qu'il avait gagné le surnom de John Boots en jouant au foot... en boots lors du stage de Pâques 1978. Ce surnom lui resta toute sa vie.

    Bye bye Johnny, bye bye Johnny Boots

     

    Extrait du "Mirror" n°6 du 22 septembre 1978

    Bye bye Johnny, bye bye Johnny Boots

     

    "The year of the cat", ou les seventies pour toujours.

    Salut, Johnny.

     

    Ladislas Boszo

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  • Que sera, sera

     

    10 mai 2024, soleil sur la ville (si)... Il y a 7 mois, le dimanche 8 octobre, le Stade Brestois accrochait en fin de match un nul contre Toulouse (1-1), sous un soleil perpignanais. Et puis il y a eu cette saison incroyable, inénarrab' en fait. En fin d'après-midi, ils seront des milliers à monter vers la plass' Strassbourg pour espérer monter la dernière marche pour le tram vers la Champions League, la cour des grands dans laquelle on ne pensait jamais jouer aux billes. Ce soir on en saura un peu plus. Olive arrive d'Angoulême, comme au temps de la tribune Foucault. Il n'a plus sa musette, mais il ne veut pas rater ça. Alors, "que sera, sera..." (souvenir des chants des supporters de Manchester United en finale de la Cup dans les années 1970, qu'on écoutait à la BBC)

    Que sera, sera

     

    Les supporters montent vers la Plass Strassbourg

    Que sera, sera

     

    Rappel du 8 octobre 2023: grand soleil sur la ville, et nul du stade contre Toulouse

    Que sera, sera

     

    Place Saint-Louis au début du XXème siècle 

    Pour les puristes, c'est comme si le dessin était fait du parvis de l'ancienne église Saint-Louis. Les halles sont sur la gauche. C'est jour de marché sur la place (aussi appelée place Etienne Dolet). La rue qui monte, c'est la rue A. Thomas. Dans la montée, la première rue à droite, c'est la petite rue Frézier. Ensuite, la rue A. Thomas croise la rue de la Mairie (aujourd'hui rue de Lyon), et arrive tout en haut rue Algésiras.

    Pas d'autres commentaires, on est trop sur les nerfs avant le match!

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  • Stad' Brestois coupe d'Europ'!

     

    "Stad'brestois coupe d'Europ'! Stad' brestois coupe d'Europ'!"

    Songe d'un dimanche après-midi chez Francis, contre les messins. D'un coup le refrain est monté des travées de la tribune RDK, limpide, évident. Il s'est envolé direct dans le ciel de la ville. On s'est dit que Ian Dury aurait mis une belle musique dessus, avec un gros son de basse.

    Tendez l'oreille: on l'entend aux halles de Saint-Martin, au marché bio de Kerinou, à la PAM, place Sanquer, à Kergoat, aux Bahamas, anse Saupin, à Anne-Marie Javouhey, aux balises, tout au fond du Carpon. C'est numéro un à Keruscun! Vous avez l'air en tête? Un, deux, trois: "Stad' brestois coupe d'Europ' Stade brestois coupe d'Europ'!" (on vous a épargné le second couplet évoquant l'amitié loriento-brestoise).

    Durera ce que durent les roses. Il y a eu une "ola" aussi à l'heure de jeu, alors que Brest menait 4-1 (4-3 au final). Les puristes ont regretté cette célébration alors qu'il restait encore un tiers du match à jouer. Nous on se dit: si on n'avait pas fait (assez bien d'ailleurs) la "ola" à ce moment-là, quand la ferait-on? C'est tellement rare, ces moments où le Stade Brestois paraît marcher sur l'eau (c'est une image).

    Stad' Brestois coupe d'Europ'!

     

    Annie descend prendre une tasse au Carpon

    Décidemment, on va dire qu'Annie du Carpon a le chic pour fréquenter des bars qui n'existent plus. Grosbert le contremaître vient de se faire charrier par Francis le soudeur au sujet de la taille de son crayon (un truc de mecs). Tiens, Duane n'est pas au Caboulot: il s'en grille une, pépouze.

    Stad' Brestois coupe d'Europ'!

     

    Annie joue à la marelle rue Lars

    Suite des "chroniques d'Annie du Carpon", l'Arlésienne de la rive droite. On l'a retrouvée en train de jouer à la marelle avec les enfants dans la rue.

    Stad' Brestois coupe d'Europ'!

     

    Supermac Le Guen (AS Harteloire, saisons 1976-1977 et 1977-1978)

    Supermac, ainsi nommé en référence à "Supermac Donald", joueur anglais de tempérament qui joua notamment à Arsenal dans les seventies. La photo est prise sur le Larzac Ground de l'avenue Foch, on confirmé les historiens en étudiant l'état de la pelouse. Ils ont ensuite considéré, au terme d'un colloque qui s'acheva tard dans la nuit, que la photo n'était pas un montage, mais qu'elle était en revanche mal cadrée.

    Stad' Brestois coupe d'Europ'!

     

    Andy Capp rentre chez lui (la BD paraissait dans le Daily Mirror)

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    Ladislas teste la Starpi IPA au zinc du Grabuge

    See you la Terre!


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  • Chroniques de février

     

    "Retour à la Coccinelle"

     

    Des fois, il arrive des trucs bizarres. On descendait la rue de la Porte pour aller voir cette boutique vinyles-bières qui vient d'ouvrir près du pont. Tiens, v'là Annie du Carpon qui traverse la rue pour entrer dans le bar... On a même fait un petit détour sur le trottoir où somnolait un matelot momentanément rincé de la vie. Et puis 15 mètres plus loin on a réalisé que le bar était fermé depuis longtemps. On avait juste posé un pied dans une faille de l'espace-temps, ça arrive. Combien d'appelés y ont fêté la quille?

    Chroniques de février

     

    Premier bbq de 2024 pour Annie du Carpon

     Suite des petits chroniques d'Annie du Carpon. L'autre jour, c'était barbecue merguez dans le vieil escalier qui dévale en bas de la rue Saint-Malo. Annie a appris où se trouve la vallée de la Qadisha.

     

     

    Chroniques de février

     

    Autocollant contre le nouveau stade. Bientôt collector!

    Si vous suivez un peu le petit blog, il ne vous a pas échappé qu'ici, indécrottables romantiques du football, on est pour la rénovation du vieux stade de Brest, dans la mouvance "sauvons Francis". On a vu très vite qu'il n'y aurait pas de débat, que les projets de rénovation proposés par un cabinet d'architectes spécialisés ne seraient même pas rendus publics. Ce n'est même plus le combat du pot de terre contre le pot de fer que mènent quelques petites associations, c'est encore plus disproportionné. Surtout que l'équipe du stade brestois fait sa saison d'enfer et non pas en enfer pour une fois. Alors tout le monde se voit beau.

    Voilà pourquoi le joli autocollant ci-dessus, on n'en verra pas beaucoup sur les pare-brises des voitures. Sitôt édité, malheureusement déjà vintage.

    Chroniques de février

     

    H-Burns au Family

    On va être franc: ici, on n'a jamais été voir un concert à l'Aréna. "Hou, pas bien!". Hasards de la programmation pendant dix ans? Ou alors on préfère les petites salles. Ce mois-ci, belles surprises. Au Vauban d'abord, avec l'Américain Ayron Jones en clôture de la journée Ouï-FM. Belle ambiance, salle pleine. Et, une semaine plus tard, H-Burns puis Animal Triste au Family, ambiance... familiale vintage: au bar, ils servent des bouteilles de bière à 2 euros 50, et pas de verre. Vous avez vu ça ailleurs? Nous non plus. Du beau monde dans le public, dont Chris Kernéis, un ancien du lycée bleu de l'Harteloire (# terrain de la gare - Winnie - Ajax - Bar le Colbert - tribune Arkea). Il a payé sa tasse et on a parlé du grand Torino 1949, du Benfica et de Wishbone ASH. De choses essentielles, donc.

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    Lad est aux gogues au Tir na n'og


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  • Dimanche au Pénalty Bar

     

    Dimanche 14 janvier devant le Pénalty , avant le match Stade brestois-Montpellier (2-0)

    Vous ne pouvez pas l'ignorer, ou alors vous êtes coincé(e) dans votre bulle: le stade brestois, l'équipe qui souffrait à chaque match, qui peinait il y a un an à accrocher un match nul, qui sortait tête basse du terrain, le stade brestois vit un âge d'or. Comme une période bénie, "la belle époque", "la Renaissance", "les années folles", "le Sud" de Nino Ferrer. "Chez Francis", c'est "chez Laurette", c'est bien et c'est chouette. Mais ça ne va pas durer plus d'un million d'années, on le sait bien. Juste pour dire qu'on n'est pas des rêveurs.

    Alors, dimanche dernier, c'était Patou qui payait la tasse devant le Pénalty bar. Comme un rituel immuable. On est passé devant les baraques à frites, les kébabs. On ne vend toujours pas de galettes-saucisses route de Quimper: c'est pour les autres. L'américain-merguez, ça nous va mieux.

    Il n'y avait plus de bière de Noël en pression. En même temps, la galantine et les bouchées Mon chéri, c'est derrière. La serveuse est sympa et claque la bise sans virus et avec le sourire. Le froid est là, une bruine menace, le brestois a mis le bonnet. On cause de Doumbia, de Satriano, des fumis. Et puis du nouveau stade, en projet qui par bonheur s'éternise, tout en lisière de la ville. "Arkéa Park". Le nom est déjà sur les panneaux publicitaires annonçant le match du jour. Comme un camouflet au vieux stade Francis Le Blé.

    - C'était obligé, dit Ti-Reun. Le Blé n'était pas rénovab'". Trois bonnets acquiescent. Et puis il y a Jean-Mich' qui rigole: "Vous n'avez pas cru ça quand même, qu'on ne savait plus rénover un stade en centre-ville? Sûr qu'ils ont fait des études là-d'ssus et qu'ils ont vu que ça coûtait deux fois moins cher pour un stade écolo à presque 15000 places. Comme le neuf. Deux fois moins cher, que c'est! Mais ils nous ont fait croire que le nouveau stade était la seule solution. A qui ça profite? Alors, là..."

    Jean-Mich a remis une tasse, et on n'a plus parlé du nouveau stade. "Sauvons Francis!" a dit l'autre. Et si c'était encore possible? Ce serait tellement bien.

    On est rentré dans le stade. Les ultras ont commencé à faire un joli boucan dans RDK. L'âge d'or, on vous disait.

    Dimanche au Pénalty Bar

     

    Un vendredi soir au Grabuge

    Petite chronique de Recouvrance. Dans un des cafés près du pont, le meilleur moment de la semaine, c'est le vendredi entre chien et loup, l'heure où pour beaucoup la semaine vient de s'achever. Alors, la clientèle monte au zinc comme dans la savane les animaux vont à la mare. On y croise quelques fauves et autres pachydermes, de drôles de zèbres, des zébus bien sûr (et des zéplusoif), des gnous, des antilopes (mais où sont passées les gazelles?), des phacochères à casquette. Mais, c'est pas Annie du Carpon qui essaie de me chiper ma pinte, quand même?

    Dimanche au Pénalty Bar

     

    Annie du Carpon fait du stop à Quéli

    Annie, on nous demande souvent si elle existe vraiment. Il y a des gens qui sont depuis des décennies dans le quartier et qui disent qu'ils ne l'ont jamais vue. Même la mère Perruche, celle qui est toujours à sa fenêtre près du lavoir. Et nous, ben, on la croise de temps en temps. Dans la venelle aux poules ou la ruelle en pente. Près de la piscine. Ou alors en train d'essayer de jouer au basket avec les gamins dans le parc. L'autre jour, elle faisait du stop à Quéli pour rentrer chez elle. Alors qu'elle habite à 100 mètres. N'importe quoi.

    Dimanche au Pénalty Bar

     

    Annie fait la gueule rue Victor Rossel

    "Tu ne m'as jamais vue, tête de morue? Tu me reverras, tête de rat!". Mince, ça fait longtemps que je ne l'avais pas entendue celle-là! C'était pas dans un film de Truffaut? J'ai dû croiser par mégarde le regard d'Annie du Carpon rue Victor Rossel, là d'où l'on voit les grues qu'ont l'air d'être des girafes, et l'église Saint-Louis au fond, côté Brest-même.

    Dimanche au Pénalty Bar

     

    Annie hèle le tram à station Mac-Orlan

    C'était l'autre matin près du Super U. Soudain Annie du Carpon a commencé à faire des signes au grand serpent vert qui arrivait (le tram). Elle a entamé comme la parade nuptiale de l'oiseau paradisier. Et les gens sur le quai n'ont même pas bronché, habitués qu'ils sont...

    Dimanche au Pénalty Bar

     

    Souvenirs d'Andy Capp...

    On s'est dit qu'on allait finir avec une ânerie d'Andy Capp, celui dont parlaient les Rita Mitsouko et qui nous faisait sourire dans les années 70. Il était un peu dans les journaux anglais ce que Benny Hill était à la télé. Tout en finesse. Comme Louis.

    A plouch!

    Ladislas Boszo

    ladislasboszo.eklablog.com


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