-
"Retour à la Coccinelle"
Des fois, il arrive des trucs bizarres. On descendait la rue de la Porte pour aller voir cette boutique vinyles-bières qui vient d'ouvrir près du pont. Tiens, v'là Annie du Carpon qui traverse la rue pour entrer dans le bar... On a même fait un petit détour sur le trottoir où somnolait un matelot momentanément rincé de la vie. Et puis 15 mètres plus loin on a réalisé que le bar était fermé depuis longtemps. On avait juste posé un pied dans une faille de l'espace-temps, ça arrive. Combien d'appelés y ont fêté la quille?
Premier bbq de 2024 pour Annie du Carpon
Suite des petits chroniques d'Annie du Carpon. L'autre jour, c'était barbecue merguez dans le vieil escalier qui dévale en bas de la rue Saint-Malo. Annie a appris où se trouve la vallée de la Qadisha.
Autocollant contre le nouveau stade. Bientôt collector!
Si vous suivez un peu le petit blog, il ne vous a pas échappé qu'ici, indécrottables romantiques du football, on est pour la rénovation du vieux stade de Brest, dans la mouvance "sauvons Francis". On a vu très vite qu'il n'y aurait pas de débat, que les projets de rénovation proposés par un cabinet d'architectes spécialisés ne seraient même pas rendus publics. Ce n'est même plus le combat du pot de terre contre le pot de fer que mènent quelques petites associations, c'est encore plus disproportionné. Surtout que l'équipe du stade brestois fait sa saison d'enfer et non pas en enfer pour une fois. Alors tout le monde se voit beau.
Voilà pourquoi le joli autocollant ci-dessus, on n'en verra pas beaucoup sur les pare-brises des voitures. Sitôt édité, malheureusement déjà vintage.
H-Burns au Family
On va être franc: ici, on n'a jamais été voir un concert à l'Aréna. "Hou, pas bien!". Hasards de la programmation pendant dix ans? Ou alors on préfère les petites salles. Ce mois-ci, belles surprises. Au Vauban d'abord, avec l'Américain Ayron Jones en clôture de la journée Ouï-FM. Belle ambiance, salle pleine. Et, une semaine plus tard, H-Burns puis Animal Triste au Family, ambiance... familiale vintage: au bar, ils servent des bouteilles de bière à 2 euros 50, et pas de verre. Vous avez vu ça ailleurs? Nous non plus. Du beau monde dans le public, dont Chris Kernéis, un ancien du lycée bleu de l'Harteloire (# terrain de la gare - Winnie - Ajax - Bar le Colbert - tribune Arkea). Il a payé sa tasse et on a parlé du grand Torino 1949, du Benfica et de Wishbone ASH. De choses essentielles, donc.
Ladislasboszo.eklablog.com
Lad est aux gogues au Tir na n'og
2 commentaires -
Dimanche 14 janvier devant le Pénalty , avant le match Stade brestois-Montpellier (2-0)
Vous ne pouvez pas l'ignorer, ou alors vous êtes coincé(e) dans votre bulle: le stade brestois, l'équipe qui souffrait à chaque match, qui peinait il y a un an à accrocher un match nul, qui sortait tête basse du terrain, le stade brestois vit un âge d'or. Comme une période bénie, "la belle époque", "la Renaissance", "les années folles", "le Sud" de Nino Ferrer. "Chez Francis", c'est "chez Laurette", c'est bien et c'est chouette. Mais ça ne va pas durer plus d'un million d'années, on le sait bien. Juste pour dire qu'on n'est pas des rêveurs.
Alors, dimanche dernier, c'était Patou qui payait la tasse devant le Pénalty bar. Comme un rituel immuable. On est passé devant les baraques à frites, les kébabs. On ne vend toujours pas de galettes-saucisses route de Quimper: c'est pour les autres. L'américain-merguez, ça nous va mieux.
Il n'y avait plus de bière de Noël en pression. En même temps, la galantine et les bouchées Mon chéri, c'est derrière. La serveuse est sympa et claque la bise sans virus et avec le sourire. Le froid est là, une bruine menace, le brestois a mis le bonnet. On cause de Doumbia, de Satriano, des fumis. Et puis du nouveau stade, en projet qui par bonheur s'éternise, tout en lisière de la ville. "Arkéa Park". Le nom est déjà sur les panneaux publicitaires annonçant le match du jour. Comme un camouflet au vieux stade Francis Le Blé.
- C'était obligé, dit Ti-Reun. Le Blé n'était pas rénovab'". Trois bonnets acquiescent. Et puis il y a Jean-Mich' qui rigole: "Vous n'avez pas cru ça quand même, qu'on ne savait plus rénover un stade en centre-ville? Sûr qu'ils ont fait des études là-d'ssus et qu'ils ont vu que ça coûtait deux fois moins cher pour un stade écolo à presque 15000 places. Comme le neuf. Deux fois moins cher, que c'est! Mais ils nous ont fait croire que le nouveau stade était la seule solution. A qui ça profite? Alors, là..."
Jean-Mich a remis une tasse, et on n'a plus parlé du nouveau stade. "Sauvons Francis!" a dit l'autre. Et si c'était encore possible? Ce serait tellement bien.
On est rentré dans le stade. Les ultras ont commencé à faire un joli boucan dans RDK. L'âge d'or, on vous disait.
Un vendredi soir au Grabuge
Petite chronique de Recouvrance. Dans un des cafés près du pont, le meilleur moment de la semaine, c'est le vendredi entre chien et loup, l'heure où pour beaucoup la semaine vient de s'achever. Alors, la clientèle monte au zinc comme dans la savane les animaux vont à la mare. On y croise quelques fauves et autres pachydermes, de drôles de zèbres, des zébus bien sûr (et des zéplusoif), des gnous, des antilopes (mais où sont passées les gazelles?), des phacochères à casquette. Mais, c'est pas Annie du Carpon qui essaie de me chiper ma pinte, quand même?
Annie du Carpon fait du stop à Quéli
Annie, on nous demande souvent si elle existe vraiment. Il y a des gens qui sont depuis des décennies dans le quartier et qui disent qu'ils ne l'ont jamais vue. Même la mère Perruche, celle qui est toujours à sa fenêtre près du lavoir. Et nous, ben, on la croise de temps en temps. Dans la venelle aux poules ou la ruelle en pente. Près de la piscine. Ou alors en train d'essayer de jouer au basket avec les gamins dans le parc. L'autre jour, elle faisait du stop à Quéli pour rentrer chez elle. Alors qu'elle habite à 100 mètres. N'importe quoi.
Annie fait la gueule rue Victor Rossel
"Tu ne m'as jamais vue, tête de morue? Tu me reverras, tête de rat!". Mince, ça fait longtemps que je ne l'avais pas entendue celle-là! C'était pas dans un film de Truffaut? J'ai dû croiser par mégarde le regard d'Annie du Carpon rue Victor Rossel, là d'où l'on voit les grues qu'ont l'air d'être des girafes, et l'église Saint-Louis au fond, côté Brest-même.
Annie hèle le tram à station Mac-Orlan
C'était l'autre matin près du Super U. Soudain Annie du Carpon a commencé à faire des signes au grand serpent vert qui arrivait (le tram). Elle a entamé comme la parade nuptiale de l'oiseau paradisier. Et les gens sur le quai n'ont même pas bronché, habitués qu'ils sont...
Souvenirs d'Andy Capp...
On s'est dit qu'on allait finir avec une ânerie d'Andy Capp, celui dont parlaient les Rita Mitsouko et qui nous faisait sourire dans les années 70. Il était un peu dans les journaux anglais ce que Benny Hill était à la télé. Tout en finesse. Comme Louis.
A plouch!
Ladislas Boszo
ladislasboszo.eklablog.com
votre commentaire -
Couverture de la BD "La vedette", par Malo Louarn, parue en 1982 aux éditions du Dragon. Malo Louarn donnait son adresse en fin d'album et demandait de joindre un chèque de 30 francs pour qui souhaitait l'acquérir.
Mince, c'est dans le dernier Rock'n'Folk qu'on a appris que le dessinateur Malo Louarn (né en 1949) s'en était allé le 5 novembre 2023. Et ça nous a fait un pincement... Car, en 1981 ("Le candidat") et 1982 ("La vedette"), après avoir fréquenté "l'atelier de Rennes" de Fournier (qui avait repris "Spirou et Fantasio" après Franquin) il avait publié deux BD bretonnes devenues cultes, avec un dessin enthousiasmant, et un "incorrigible esprit celtique: anarchie, insoumission, individualisme, et toujours cette horripilante manie d'échapper aux structures et de tourner en dérision les fondements mêmes du pouvoir" (citation tirée de la couverture de fin du "Candidat").
"Le candidat" était dessiné en noir et blanc. Réjouissante histoire du candidat Dupont à l'élection, qui jette de vrais billets du haut d'un gratte-ciel et sa phrase: "les amis, c'est où qu'il est le pognon? Dans la poche des patrons!". Epoque Coluche...
Suit en 1982 "La vedette" (en couleurs), dont le journal de l'AS Harteloire s'inspira pour de nombreux dessins, tant l'attitude des footballeurs en action collait à la réalité (voir la planche plus bas). Malo Louarn semblait dessiner vite. On adorait sa façon de "croquer" un stade de foot (la couverture de "la vedette"). On pensait qu'il s'inspirait du stade de la route de Lorient à Rennes. Les aventures de l'Olympic FC se poursuivront avec le "canonnier de Vodkagrad", dans la même veine. Ensuite, Malo Louarn dessinera la série "Rona" dans Ouest-France. Il vivait à Argol. On garde ses BD précieusement, comme un fan de rock un vieux Flamin' groovies.
Planche 39 de "La vedette"! Formidable.
Malo Louarn et Gégé dans l'émission "le dessin du samedi" sur FR3 en 1981
"Cocktail", par Tramber le Morlaisien
Puisqu'on est parti pour causer un peu de BD, comment ne pas évoquer Tramber, l'auteur de Comte Hubert! Ici, on l'a connu il y a un quart de siècle en se baladant sous le viaduc de Morlaix. Il semble qu'il y avait toute une boutique (une devanture au moins) qui lui était dédiée. On avait acheté des cartes postales bretonnes pas piquées des hannetons, avec son style qui dépoussiérait les clichés habituels (les bretons dans les bars, les femmes fortes têtes ou sardines de bar, les marées noires, les gendarmes à l'affût des infractions...) tout en forçant joyeusement les traits.
Tramber, pour ceux qui s'en souviennent, était l'auteur du rat de banlieue Kebra dans "l'Echo des savanes". Ou c'était "Fluide glacial"? Quand il dessine la côte bretonne et son Plégastel, on imagine Plougasnou. Sa Bretagne, en bon Morlaisien, c'est le Trégor. Bon, il peut pousser jusqu'à Brignogan ou jusqu'au port de Lorient ou Brest (il aime les ports et les bateaux rouillés). Les deux dessins publiés ici, très "années 70" et nostalgiques à souhait, sont jolis reflets de son talent. Les personnages ont des têtes d'animaux, comme dans "Canardo", les détails sonnent juste. Tramber, quel talent!
Une prochaine fois on vous ressort une carte postale ou deux achetée dans l'temps à Montroulez (elles sont dans une boîte à biscuits en fer, et on n'arrive plus à la retrouver).
"Breizh blues" par Tramber, dans "Trop Breizh!"
"Annie du Carpon donne à manger aux étourneaux" en bas de la venelle aux poules.
Ouh, la transition est difficile! On termine avec quelques dessins de la "chronique d'Annie du Carpon", une fille un rien singulière du quartier de Recouvrance, que l'on retrouvera sans doute cet hiver, à moins qu'elle n'hiberne. Des gens du quartier nous ont assurés ne jamais l'avoir croisée. Et pourtant, elle a ramené un magazine "Strange" de la dernière brocante rue Saint-Malo, et y fera un tour lors de la prochaine, le 10 décembre. Mais non, elle ne lave pas son linge au lavoir...
"Querelle entre Annie du Carpon et Sheridan le gros chat de la ruelle-en-pente, à propos de Michel Sardou"
"Annie du Carpon, un peu perchée, dans la venelle aux poules. Elle a fait la paix avec Sheridan, le gros chat". En fait, elle se prend pour Kim Fowley sur le revers de pochette du disque "International heroes".
Cantine solidaire à la librairie Sapristi de Recouvrance, le vendredi 24 novembre 2023
Pour finir à Recouvrance, il y avait de la lumière l'autre vendredi à la librairie "Sapristi", bien placée entre les bars emblématiques "Ty-Kall" et "Le grabuge". C'était Cantine solidaire, un accueil des plus sympas, poulet à l'africaine, et une vraie DJ enthousiaste qui passait d'Aretha Franklin au "fou chantant" sans sourciller. Passez le message: il y a de la lumière à Recoucou! Annie du Carpon a confirmé sur Facebook sa présence aux Marinades de décembre. Pas le pardon de Kerango', mais presque!
Bonus! Une photo de foot comme ça, pour le plaisir. Elle était punaisée sur le mur de la chambre de Petit Fulgur, dingue de foot anglais. Le gardien, c'est Jimmy Rimmer (Arsenal). Match QPR-Arsenal de 1976. Le foot d'avant...
But ou pas but? Pas de VAR à l'époque. Pas but!
Autocollant vintage du Mélody
"Sioux soune"
ladislasboszo.eklablog.com
Ladislas est au comptoir du Grabuge, à gauche en entrant (il n'a pas de casquette, ne confondez pas). Il boit une pinte de bière ambrée...
votre commentaire -
La rue Latouche-Tréville il y a un siècle!
On avait promis qu'on terminerait la balade dans le Brest d'antan (voir l'article précédent) par le quartier de l'Harteloire, sûrement pas le plus beau ni le plus pittoresque de la ville, mais ce blog est celui des p'tits gars de l'Hartel', alors voici un dessin qui interpelle et mérite quelques commentaires.
D'abord, le grand merci va à Jean Le Goualch, qui fut un enfant de l'Harteloire lui aussi, né dans les années 1920, et a fait paraître des livres passionnants sur le vieux Brest. Dans l'un deux, une photo de la rue Latouche-Tréville (et non pas "La dégaine très urbaine", blague de l'époque) où il habitait, et dont est complètement inspiré ce dessin. Jean Le Goualch disait que sa chambre était celle d'où une couverture pend à la fenêtre.
Gros plan sur le quartier de l'Harteloire circa 1976-1983: zoomez en haut à gauche!
On n'a rien changé à la photo. Vous me direz (si vous connaissez l'Harteloire): "mais où est-on? Je ne reconnais rien."
Rien d'étonnant. Ce carrefour existe toujours: ici la rue Latouche-Tréville croise la rue Lannouron. Et la rue descend en pente raide jusqu'au bas de la rue Portzmoguer, près de la porte de la Brasserie, tout en bas. Les grands escaliers n'existaient pas. Le quartier en pente sera surélevé après guerre. On arrête là avec les considérations historiques en signalant juste deux choses: au début du siècle, il y avait le lycée Saint-Louis à la place de la gendarmerie de l'Harteloire (depuis détruite aussi, sauf sa façade), et la caserne Fautras à la place du lycée de L'Harteloire.
Les escaliers de la rue Latouche-Tréville en 2006
Alors, si l'on regarde le dessin et qu'on se place vers 1977, il y a la boucherie Cueff à l'emplacement de l'enseigne "Louarn". Et, plus haut côté gauche dans la rue (hors champ), on retrouverait la boulangerie Méar, où les écoliers, écolières, lycéens, lycéennes de Sainte-Anne et de l'Harteloire venaient acheter (et parfois chiper) des bonbons. Encore plus haut, non loin du grand escalier de granit du lycée de l'Harteloire, le bar Le Campus, avec son arrière-salle aux effluves de tabac, de vieux cuir, de cabigs humides et de patchouli. Le bar le Record, repaire des animaux sauvages, se trouvait quelques mètres encore plus haut, rue de l'Observatoire (vous le situez sur cette carte d'amateur?).
Dernière chose sur le dessin du vieux Brest: on n'a pas pu s'empêcher de glisser un anachronisme. En effet, trois gamins de l'Harteloire devisent au carrefour, à l'endroit même où ils traînaient après l'école vers 1977, contre le muretin et la grille de la gendarmerie, en fumant une clope. Les historiens ne savent pas exactement de quoi ils pouvaient parler. A 70% de foot (de l'ASSE, du SEC Bastia et de QPR). Il est aussi question de catch, et d'un combat à venir entre le dénommé Zarak et Monsieur Montréal. Une blague de Coluche ou de Pierre Péchin ("J'vais t'dire, Albert..."), deux "c'est valab'" et un "mort de rire"... L'un partira vers la rue du Bouguen, l'autre vers la rue Rémi Coppin. En fin d'article, on va les retrouver rue Portzmoguer...
On ne revient pas ici sur le bar "Chez Belda", point névralgique du quartier et sponsor de l'AS Harteloire dans les tournois inter-bars aux merveilleux souvenirs. Les souvenirs du lycée ont été aussi évoqués en mars dernier dans l'article "le grand retour au lycée bleu". On essaie de ne pas trop radoter (même si on radote, c'est obligé...)
"Chez Tintin" en avril 1995, au croisement des rue de l'Harteloire et Lannouron
Le foyer du lycée de l'Harteloire vers 1973-1974
Vous vous souvenez, les anciens, du foyer dans la cour, près du parking des vélos (pliants ou non) et mobylettes (Peugeot 102, 103, 104, Flandria, Solex, Honda amigo, Motoconfort, l'AV 88 de Motobécane ou Mobyx, Ciao, Cady et Comète 4). Les historiens pensent reconnaître un prof sur le dessin!: M. Sévellec?
Les 4ème 3 du lycée bleu de l'Harteloire saison 1972-73.
Les historiens disent que la prof de Français était Mme Rozenn, rue du Télégraphe. On ne donne pas de nom. Il y a Momo Cam, et Bobosse Bossénec, c'est sûr.
Cérémonie d'ouverture des révisions du Superbac 1978 rue Portzmoguer, avant le lancer des oeufs frais.
Petit Fulgur va prononcer le discours de la fenêtre de sa chambre. Dragan, Debe et président Jack sur le trottoir d'en-face...
Collector: le message du trésorier Kermit, annonçant sa probable venue au banquet de l'ASH en 1979
C'est tout pour aujourd'hui. Ah non, une dernière remarque. Le quartier de l'Harteloire est à présent ultra bétonné à l'emplacement de l'ilot de l'ancienne gendarmerie. Y z'auraient pu mieux faire...
Ladislas Boszo, au comptoir du Spot-Grill, rue Lannouron.
ladislasboszo.eklablog.com
3 commentaires -
Le onze de l'AS Harteloire le mercredi 19 octobre 1977 (il y a 46 ans) au stade du Petit Kerzu. L'ASH allait perdre ce match amical 11-3 (mi-temps 5-2) devant 18 spectateurs non payants. Debout, de gauche à droite: Flash VIGNON, Buto PAVY, Jack CLOITRE, Winnie ROLLAND, DE MESENSTOURME. Accroupis, de gauche à droite: Marius GOUTON, Debe CASTEL, Fulgur KERVERN, Dragan BROSSEL, Supermac LE GUEN, Fred Bomber PHILLIPS
Bon. Cela faisait quelque temps qu'on n'avait pas reparlé des p'tits gars de l'Hartel'! Que se passait-il à l'ASH, dans les couloirs du lycée bleu, il y a 46 ans? Le 1er octobre, l'association nommait son nouveau comité directeur: Jack Ranchère président, Jimmy Poncey vice-président et président du club des supporters, Dominique Hamelet secrétaire (tous Terminale A). Pivoine Déniel (Terminale B) trésorier.
Les historiens notent qu'il y a des frictions pour désigner la composition de l'équipe pour le premier match de championnat contre le lycée Suscinio de Morlaix. Le 20 octobre, deux réunions sous le préau (de 11h à midi et de 16h à 17h) sont infructueuses. En fait, les "scientifiques" (séries C et D) et les "littéraires" (séries A et B) défendent leurs pions. Horaces contre Curiaces? Thalès contre Pythagore?
Et le mercredi 26 octobre 1977, sur la pelouse du Larzac Ground (stade Foch), Suscinio Morlaix vient battre les bohémiens de l'ASH 5-2 (mi-temps 3-2). Debe Castel et Jean-Mich' Monot buteurs pour l'ASH. Président Jack fit procéder à deux remplacements au terme du premier quart d'heure! En fait, l'équipe étant habituée à perdre depuis la saison précédente, le score ne parut pas honteux à tous. Mais ce fut le dernier match pour Jack Cloître et Quanah Stourm. Vous me direz: qui se soucie de tels détails près d'un demi-siècle plus tard. Hein?
Fin de ce petit retour en arrière.
Boys of the Larzac: debout Jean-Mich' MONOT, Johnny BOOTS, Swallow SUAUD. Accroupis: Buto PAVY et Fred Baader PHILLIPS (17 mai 1978, stade Foch)
Collector! La licence ASSU de Jésus KERLEROUX (terminale B), qui marqua le but vainqueur de la victoire "consécutive" de l'ASH le 16 novembre 1977 (3-2 vs le lycée de Morlaix)
"Cruel summer". Dimanche 8 octobre 2023, c'était encore l'été sans fin à Brest
On ne sait pas si l'on est condamné à vivre cela tous les ans, mais l'été indien s'éternise, et le nombril des filles peut encore bronzer en octobre. Le dimanche, Johnny Boots et petit Fulgur étaient dans les travées du stade Francis Le Blé pour assister au rayon de soleil tardif de Martin Satriano, l'Uruguayen. Les ultras de la tribune RDK, punis par la Ligue pour avoir allumé des fumigènes lors du derby contre Rennes, ont été privés de tribune (dessin ci-dessous). Où il y a fumigènes, y a pas d'plaisir?
Tribune RDK fermée au stade brestois contre Toulouse (1-1) le 8 octobre 2023
Le grand café en 1912, à l'angle des rues de Siam et de la Mairie (future rue de Lyon)
Fin de ce petit tour en pays d'octobre avec la suite du périple dans le Brest d'antan: ici la rue de la Mairie en 1912. Pourquoi 1912? Parce qu'en 1913, disent les historiens, le joli dôme du Grand Café allait être détruit, et que le dessin est plus joli avec ce dôme. Pour les puristes: les rues perpendiculaires sont, au premier plan la rue de Siam et, au second plan, la rue Pasteur (ex-Grand' rue). Si on continue à pied la rue de la Mairie, on arrive aux halles Saint-Louis sur la gauche. La prochaine fois, c'est promis, on ira faire un tour à l'Harteloire rue Latouche Tréville, près des grands escaliers du lycée bleu, boire un diabolo citron blanc au Campus en écoutant "Give a little bit" de Supertramp...
ladislasboszo.eklablog.com
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles
Suivre le flux RSS des commentaires